Au nom de la Rose de Pollution

Petit clin d’œil mémoriel en ce jour , 01/11/2020 , lendemain de l’annonce du décès de Sean CONNERY, acteur bien connu de 7 James Bond  mais aussi d’autres grand films comme ‘Au nom de la Rose ».

Le dernier rapport d’Air Pays de la Loire concernant Nantes-Atlantique comporte des « Rose des Vents » et des « Rose de Pollution« , sans que ces représentations ne soient clairement explicitées dans le dit document.
Aussi  vais-je tenter dans cette page de combler cette lacune …

Rose des vents

Sans être un expert météo, ni un marin, on peut comprendre après quelques observations et réflexions que

  • le disque est divisé en secteurs correspondants à l’origine des vents , 45° étant associé à un vent de Nord-Est
  • le rayon d’un secteur coloré est représentatif de la fréquence des vents venant de cette direction.
    L’échelle est indiquée sur l’axe vertical.
    (dans l’image ci-dessus, c’est le secteur 60° qui est le plus fréquent, pour une valeur légèrement supérieure à 6%)
  • La légende en haut à droite donne les couleurs associées à des tranches de secteurs et les  forces de vents
    (dans l’image ci-dessus,  4,5% des vents viennent du 50° avec une force inférieure à 5 m/s ).

 

Rose de pollution

(tirée de l’annexe 2 du susdit document)

Sur cette « rose », nous retrouvons les secteurs associés à l’origine des vents.

Mais cette fois, le rayon du secteur ne correspond pas à la fréquence des vents, mais à une mesure de la pollution.

Ici par exemple, en présence de vents  venant de la direction de 150°,
la pollution moyenne constatée était d’environ 22µg/m3 de NO2.

Cette rose donne donc des directions pour trouver les « pollueurs » les plus forts,
mais ne met pas en évidence les directions où trouver des émissions de pollution moins fortes mais plus fréquentes.

 

D’autres roses de pollutions plus riches

issues d’une présentation réalisée par Frédéric LAVANCIER à l’université de Nantes

https://www.math.sciences.univ-nantes.fr/~lavancie/enseignement/Formation_INERIS/Lavancier-Stats-pollution.pdf

Page 30, une rose de pollution qui garde la fréquence des vents pour la longueur des secteurs,
tout en donnant plus de détails sur les différents niveaux de pollution :

 

Débat ?

J’ai tendance à penser que maintenir la fréquence des vents pour déterminer le rayon d’un secteur est souhaitable car

  1. cela fait le lien avec la rose des vents, et facilite la compréhension de la figure
  2. cela représente mieux ce que l’on subit de façon chronique (le plus impactant pour la santé)
  3. cela cible les pollueurs permanents 

 

A noter que dans l’étude de Nantes Atlantique, certaines valeurs élevées ont été attribuées à des travaux d’enrobé en Février -Mars. Peut-on penser que la disponibilité d’une rose de pollution plus précise aurait permis de confirmer/infirmer cette hypothèse ?