Qualité de l’air – La Baule

La qualité de l’air de La Baule est-elle bonne ?

L’absence de stations de mesures d’Air Pays de la Loire sur la commune ne permet pas de répondre de façon rapide et surtout précise à cette question que peuvent se poser de façon légitime les Baulois soucieux de la qualité de leur Environnement et de leur Santé.
Santé publique France  souligne dans une étude post-confinement que la mortalité liée à la pollution de l’air ambiant reste un risque conséquent en France avec 40 000 décès attribuables chaque année aux particules fines (PM2,5).

Air Pays de la Loire publie des indices sur la qualité de l’air dans la région et aussi  la “météo pollution de l’air” de Saint-Nazaire sur laquelle apparait la partie Est de La Baule.

Globalement, le niveau de pollution classique (trafic routier, résidentielle) est acceptable.
Cependant lorsque les conditions atmosphériques – températures basses, vents faibles, nuages bas – gênent la dispersion de la pollution, les cartes montrent des secteurs plus sensibles, comme par exemple à mi janvier 2022 :

Les parties orangées de la carte montrent des zones qui sont émettrices de polluants comme la Route Bleue et la zone de Brais-Pedras mais aussi au nord de la Baule.

Cap-Atlantique s’honorerait à adhérer à l’association Air Pays de la Loire et pourrait ainsi disposer de conditions privilégiées pour des campagnes de mesures ou la mise en place de capteurs notamment de particules fines PM10 et PM2.5.
Cette absence de stations avait été remarquée par l’Autorité Environnementale lorsqu’elle a eu à donner son avis sur le PCAET de l’agglomération.

 

Un point positif : Pornichet -commune voisine- dispose sur son territoire d’une station de mesure de l’Ozone (O3) .

En moyenne sur l’année, ce polluant reste sous le seuil recommandé. Mais durant les périodes ensoleillées, les effets des Ultra-Violets, la proximité de l’océan, les polluants routiers et industriels font que les concentrations augmentent et dépassent parfois les recommandations de l’OMS. Une vigilance s’impose.

La pollution industrielle:

Les Baulois, marins ou non, ont en général bien perçu que les vents dominants ne sont pas que les vents marins d’Ouest et de Sud-Est. Les vents de Nord-Est sont présents environ 25%-30% du temps. D’aucuns ont même remarqué une influence sur leur respiration voire leur toux.

 

Les Baulois, n’ont sans doute pas tous perçu que les vents du quadrant Nord-Est pouvaient leur apporter les effluves des zones industrielles de Brais – Pédras qui accueillent de nombreux fournisseurs des chantiers navals ou de l’aéronautique. Ces sociétés comme FAMAT (moteurs d’avions), Ouest Coatings (traitement de surface), ESPACE (composants aéronautiques) , etc .. travaillent les métaux et sont fortement émetteurs de solvants et autres particules très fines métalliques comme le tristement célèbre Chrome VI cancérogène notoire.

Vents de Nord-Est – 23 janvier 2022 – De Brais à La Baule

L’aérodrome de La Baule Escoublac, lors des journée à fort trafic, peut également contribuer à augmenter les concentrations de certains polluants au regard des carburants utilisés (essence au plomb, kérosène).

Quels éléments factuels corroborent les “hypothèses” de pollution industrielle présentées ?.

  • Le recensement des entreprises émettrices de polluants est en cours dans le cadre d’une “étude de zone” lancée sur un périmètre allant de Pornichet à Donges au regard de la surmortalité constatée par l’ARS. Les documents rassemblés confirment l’existence de polluants dangereux dans la zone de Brais.
  • La Baule et Pornichet ont mesuré les taux de benzène dans l’air intérieur et extérieur des écoles primaires. Une analyse en a été faite par une association locale. en examinant les vents durant les semaines de mesures. Il en ressort que les vents d’Ouest contribuent à assainir l’air local, mais par vents du Nord, du Nord-Est des effluves de Benzène arrivent et font que les concentrations mesurées sont parfois largement supérieures à la moyenne relevée à Nantes !
A titre d’exemple, la fiche issue des mesures faites au groupe scolaire du Bois Robin :

Dans une des classes, les concentrations de Formaldéhyde ont atteint 99 alors que la valeur limite est 100. C’est BEAUCOUP ! dans les autres écoles de La Baule, les mesures donnent des valeurs comprises entre 20 et 30. Espérons qu’une investigation a été faite et a identifié les sources de ce polluant dans la classe (la classe TPEA GS).
Pour le Benzène, également cancérigène, la mesure maximale a été de 1,3 µg/m3 à comparer à un objectif de qualité de 2 µg/m3 (et une valeur limite qui est passée à 5).

Gageons que ces  interrogations et analyses, venant s’ajouter à la remarque de l’autorité Environnementale sur le PCAET de Cap-Atlantique, vont pousser l’agglomération et La Baule à implanter plusieurs stations de mesures (particules fines, composés organiques volatils) et des campagnes de mesures (métaux lourds)  pour que l’on sache ce que l’on respire à la Baule !