Première proposition de la DREAL -> vers une 2eme version

Analyse critique et constructive de la proposition DREAL pour une étude de zone adaptée aux enjeux

 

1) Une proposition de la DREAL élaborée en dehors de toute concertation, malgré des offres de services et des demandes des associations, répétées depuis le 9 octobre 2020.

2) Une présentation le 9 mars, en “visio unidirectionnelle” ,

  • sans possibilité de lever la main pour poser des questions à l’oral.
  • Impossibilité d’avoir un débat interactif court
  • Impossibilité de voir les autres participants, présence, réactions, …

3) une proposition de périmètre curieusement “étroit” au regard des enjeux sanitaires et des importantes émissions industrielles de la région de Saint-Nazaire

    • La page 11 focalise immédiatement sur le seul territoire de la CARENE, en ne s’interrogeant pas sur les agglomérations voisines  – Cap-Atlantique et Sud-Estuaire – qui sont pourtant concernées par une surmortalité – certes inférieure à celle de la CARENE mais indéniable –

 

    • Absence de présentation de la rose des vents dominants qui sont pourtant des informations primordiales pour définir le schéma conceptuel d’exposition et le périmètre de la zone
    • Une limite maximale de 20 x 20 =  400km2 est indiquée , 
      la proposition des 4 communes  – Saint-Nazaire (46,79km2), Trignac (14.38km2) , Montoir de Bretagne (36.79km2)  conduit à une zone de 157,86 km2, soit 40% du maximum recommandé 

 

    • La page 16 cite 3 secteurs où des inquiétudes ont été exprimées et citent des zones industrielles. On peut douter que ce soient les activités industrielles qui aient exprimé des craintes / maladies, à moins qu’il ne s’agisse des syndicats ( cf amiante, poussières dans les métiers portuaires).

 

    • La page 17 donne une surface de 44,65km2 ! 
      S’agit-il de la surfaces de quelques unes des zones industrielles . Cela n’est pas indiqué . 
      Quoi qu’il en soit, cette page ne mentionne pas  la Zone de BRAIS qui est une extension historique et importante pour les chantiers navals et l’aéronautique.
      De plus elle sous-estime les zones industrielles de Trignac et Montoir de Bretagne.

 

    • La page 18 cartographie 62 sites ICPE sur 4 communes . Soit. Elle ne mentionne donc pas toutes les activités polluantes ( par ex les émissions agricoles, énergies , maritimes)

 

    • L’ajout de Pornichet ( 12,67Km2 ) et de la moitié des communes de  Saint-Brévin (19,29km2) , Corsept (23,62km2) , Painboeuf (2km2)  conduirait à une superficie totale pour la zone de 193,29 km2 soit la moitié du seuil et a le mérite d’intégrer des populations qui sont sous influence industrielle au regard des vents dominants.

 

    • La page 19 se veut être une synthèse des situations sanitaires défavorables.
        • Elle se limite aux cancers et oublie entre autres les maladies respiratoires
        • Sur les cancers, elle ne mentionne que les impacts sur les hommes et “curieusement” oublie la surmortalité des cancers féminins qui est constatée à Pornichet, malgré le niveau social qui y favorise dépistage voire prévention.

       

    • La proposition de la page 20, avec seulement 4 communes peut, dès maintenant, être considérée comme trop limitée, car elle ne prend pas en compte les critères rappelés sur la page 15
      • les sources   .. la zone de BRAIS n’est pas prise en compte  et les pollutions de la centrale de CORDEMAIS
      • les enjeux sanitaires déjà repérés  ..   à minima la commune de  PORNICHET  et tout ou partie des communes sur la rive sud de la Loire. 

 

    • Ces premières pages n’ont pas présenté les principaux polluants dangereux qui sont émis dans l’air, les sols , les eaux. Une recherche dans les différentes bases :  pollutions des sols , études de Air Pays de la Loire , dossiers de demande d’autorisation , Base Incidents , permet de justifier un  élargissement;
      quelques exemples :

      • FAMAT dans la zone de BRAIS : composés organiques halogénés volatils (COHV) de type trichloréthylène, dichloroéthylène et chlorure de vinyle au niveau des eaux souterraines
      • CORDEMAIS rejet de 38304 kg d’arsenic en une année entre 2004 et 2006 !


Un élargissement doit être trouvé
tout en respectant le maximum de 400km2 comme le montre l’image suivante et les calculs cités ci-dessus :

L’image suivante fournit, sans être exhaustif, une première liste d’industries très concernées par des polluants très dangereux ( selon les publications du Bureau International du Travail et de l’ANSES ) , en particulier les composés organiques halogénés volatils ( COV et COHV) , les métaux lourds, les poussières fines et ultrafines, des résines et produits composites.

Elle propose des localisations pour des capteurs/mesures des particules, COV, COHV, métaux.

 

Concernant la composition du Comité d’Orientation Stratégique

On peut s’étonner que les acteurs qui ont demandé depuis de longues années une enquête épidémiologique ne représentent qu’un cinquième, au même niveau que les industriels qui n’ont pas montré un entrain particulier à cette démarche.

Qu’un collège “Personnalités qualifiées” existe est une très bonne chose, une sorte de Conseil Scientifique,  avec uniquement un rôle de conseil . Actuellement la liste fournie est une liste d’établissements publics ou exerçant une mission de service public Il est souhaitable d’arriver rapidement à une liste de personnes physiques dont l’indépendance et l’absence de conflit d’intérêts soit vérifiée. A défaut, il y aurait une sur-représentation de l’état.

Une remarque générale pour tous les collèges , une priorité devrait être donnée aux représentations locales, connaissant la réalité du terrain et disponibles pour qu’il y ait réellement des travaux et une concertation efficace au service de la population locale.