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2023 – La connaissance .. et la réduction des pollutions industrielles

La carte de la connaissance (imparfaite à ce jour)Graphique
des émetteurs de polluants industriels dans l’agglomération de Saint-Nazaire

Voir la Version Interactive pour vous situer et apprécier l’effet des vents

Un 1er vœu pour 2023 : que soient lancées

  • des mesures en continu des Composés organiques Volatils (dont le Benzène) sur 6 stations d’Est en Ouest
  • 4 campagnes de mesures des particules ultrafines et de particules métalliques (Chrome(vi), Cadmium, Nickel, Manganèse, Silice  ..) sur 6 points
  • 2 relatives aux pesticides (Silos).

Un 2eme vœu : que Saint-Nazaire devienne une Z.F.E.P.I .. (spéciale Saint-Nazaire !!)
une Zone à Faibles Émissions de Polluants Industriels
et baisse chaque année de 10% ces émissions pendant 5 ans et que les concentrations mesurées baissent .

Déontologie dans les études environnementales – STELIA

En 2017, STELIA Aérospace a fourni, via son prestataire  AECOM, une “Evaluation de l’impact sanitaire” qui comporte quelques curiosités au regard de la déontologie que la population est en droit d’espérer être respectée au regard des enjeux.

la page 18 indique bien:

“Les composés identifiés pour les émissions atmosphériques sont :

    •  les produits de combustion constitués essentiellement de NOX ;
    •  les poussières ;• le chrome (total et hexavalent) ;
    •  les COV,
    •  les composés acides, alcalins ainsi que l’acide fluorhydrique.”

 

Première curiosité

Les flux annuels de COV sont estimés,  page 20, à 284 537 kg, soit 284 tonnes !

A la page 31, le rapport STELIA – AECOM indique les polluants visibles dans l’atlas 2014 d’Air pays de la Loire. Le benzène qui est COV cancérogène est bien présent.

Que constate- t-on ?

Que seuls les NO2 et particules ont été retenus ?
et que seules les cartes afférentes sont présentées , avec des couleurs qui ne reflètent pas une situation “très pure” pour les particules PM10 et PM2.5.

Pourquoi avoir négligé de présenter la carte correspondant au Benzène, C6H6 , dangereux représentant des COV émis en très grande quantité ?

Parce que cela ferait une grosse tache 

et que l’on ne pourrait pas écrire , avec des concentrations estimées entre 2 et 3,5 µg/m3 qui dépassent la valeur-guide du benzène la conclusion :

Est-ce parce que le benzène n’est pas présent dans les COV émis ? Si c’est le cas, pourquoi ne pas l’avoir explicité ,  alors que la carte d’Air Pays de la Loire laisse bien penser que STELIA est émetteur (sans doute avec SIDES).

Deuxième curiosité

Comme souvent dans ces rapports, de nombreuses pages sont dédiées à la modélisation, à l’outil employé, reprenant souvent les mêmes éléments de langage , sans que ne soit jamais prouvé l’efficacité de ces modélisations. Le paragraphe “Bilan des incertitudes” ne donne aucun chiffre et souligne que les principales incertitudes sont liées à l’estimation des émissions atmosphériques !
Diable . c’est l’élément principal.

D’où l’intérêt de regarder les mesures de concentrations faites sur le terrain.

Le rapport présente une rose des vents issue de l’aérodrome de Montoir-de-Bretagne qui permet de bien voir les vents dominants :
“Beaucoup” dans le quart Sud-Ouest, puis le quart Nord-Est et enfin le quart Nord Ouest.

Première surprise   :

Les points de mesures relatifs au scénario d’exposition “résidentiel” ont été choisis au Nord-Ouest et au Nord du site.
Au vu de la rose des vents ci-dessus, on s’attendait à les voir plutôt au  Nord-Est de Stelia (vents dominants de Sud-Ouest) et au Sud-Ouest (vents de Nord-Est) en sus des habitations les plus proches.

Deuxième surprise  :
Les prélèvements ont été réalisés le 8 et 9 novembre 2016
soit  2 jours seulement alors que l’on traite d’un polluant cancérogène .

Troisième  surprise  :

le rapport affiche clairement que les points de prélèvements n’étaient pas sous influence :

Est-ce déontologiquement correct d’écrire ces phrases  au regard des conditions de prélèvements et la dangerosité du Chrome VI ?

Pourquoi ne pas avoir recommencé les prélèvements !? plutôt que les envoyer au labo
et de produire un rapport non représentatif.


Suis-je le seul à m’interroger sur de telles pratiques ?
L’état réalise-t-il  des inspections, des audits ?

Etude de Zone .. Première copie à revoir

Cinq mois après l’annonce de la décision le 9 octobre, Monsieur le Sous-Préfet et la DREAL ont lancé l’étude de zone.

Cinq mois sans concertation et donc une première copie qui doit être retravaillée !
Les mauvaises langues disent qu’elle a été faite par des Parisiens/ Nantais qui ne ne connaissent pas la CARENE   ou que certains maires pourraient être intervenus. Aucune confirmation.

Pornichet malgré sa surmortalité pour les cancers féminins est ignorée, alors que les polluants industriels émis par la Zone de BRAIS et la station d’épuration de la CARENE émettent des composés organiques volatils cancérigènes qui sont portés par les vents de Nord Est vers Pornichet et la Baule.

La proposition actuelle n’a pas intégré la mesure de ces polluants à Pornichet !

Voir l’analyse détaillée et la contre-proposition sur la page  étude de zone V2

 

 

Santé Environnement .. La Baule + Saint-Nazaire .. Même combat contre les cancers et la pollution ?

Sandrine JOSSO née le 19 septembre 1975 à Guérande, est une femme politique française. Membre de l’Alliance centriste puis de La République en marche jusqu’en 2019, elle est députée de la septième circonscription de la Loire-Atlantique depuis 2017. Elle quitte le groupe Libertés et territoires pour celui du MoDem en septembre 2020.

Elle est rapporteure d’une proposition de loi en juin 2020 pour la création d’une commission “intéressante” pour la région sur l’évaluation des politiques publiques de santé environnementale.

Septembre 2020 : La dite commission s’est constituée avec la députée de Saint-Nazaire Audrey Dufeu comme secrétaire.

Nous avons la chance d’avoir des députées intéressées par notre santé .


Pour mémoire :

L’étude sur les cancers dans la région de Saint-Nazaire,
plus précisément sur la Carène, avait montré que les femmes de Pornichet étaient les plus concernées, sans que l’on sache pourquoi !

Cancers du sein, du poumon et du mélanome cutané.

Le lecteur attentif constatera la triste influence de l’amiante, trop longtemps autorisée, qui se poursuit,
par une sur-incidence dans les cancers de la plèvre.

 

La probabilité pour que La Baule soit aussi “touchée” est évidemment forte, si on considère qu’une cause probable est la pollution de l’air, même si la distance parcourue permet une certaine dilution.

Les chiffres “cancers” pour les agglos de CAP-Atlantique et de Sud-Estuaire, s’ils ne sont pas aussi catastrophiques que ceux de la CARENE , sont plus élevés que dans les autres EPCI, notamment pour les femmes (Colon-Rectum, Poumon, VADS, Plèvre)

En effet les vents dominants sont Ouest , Sud-Ouest mais aussi Nord-Est . Les vents Nord-Est et Est-Nord-Est  poussent les particules polluantes vers Pornichet et la Baule:

Il serait intéressant de retrouver les chiffres de Cancers et maladies cardio-vasculaires de Cap-Atlantique !
La page 15 de l’étude mentionnée ci-dessus indique que Cap-Atlantique est en 4eme position parmi l’ensemble des agglos (EPCI) de la Loire-Atlantique pour les cancers chez les femmes. 

On notera qu’il n’y a aucun capteur de pollution de l’air, sur la Baule, que ce soit les classiques NO2, NOx, voire PM10 et aucun capteur de particules fines PM2.5 qui pénètrent  profondément dans les poumons et les vaisseaux sanguins.

Pornichet a sur son territoire “périurbain” un capteur d’ozone (O3) , nommé “Gaspard”.
C’est intéressant car l’Ozone se forme  par réaction entre les rayons ultraviolets du soleil  et des polluants de type NO2 et sur les Composés Organiques Volatils et particules PM10 et PM2.5.

De juin à septembre  2020, il y a eu plusieurs dépassements  du seuil recommandé par l’OMS   de 100 µg/m3 pendant 8h .

Que La BAULE et PORNICHET soient équipées d’un  capteur de pollution aux particules fines PM2.5 et de COV serait cohérent avec leur stratégie de villes où il fait bon vivre !

et je suis certain que l’association Air Pays de la Loire sera heureuse de les compter comme membres adhérents.

 

Enfin que PORNICHET soit bien comprise dans le périmètre d’analyse de l’ étude de Zone est un MUST !
En effet, 

les vents dominants de l’Ouest – Sud Ouest peuvent apporter les effluves des moteurs de bateaux ( ceux en attente au large ou ceux du port)
et
Par vents de Nord-Est ce sont les Composés Organiques Volatils et autres polluants  Halogénés, Chlorés, souvent cancérogènes de la Zone industrielle de BRAIS (ex FAMAT) , Immaculée (ex ARQUUS) , voire de la station d’épuration, le crématorium, la chaufferie et la blanchisserie de l’hôpital de Saint-Nazaire qui peuvent atteindre Pornichet – La Baule

En prenant le formalisme d’une étude de zone, cela donne le schéma fonctionnel d’exposition :