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2023 – La connaissance .. et la réduction des pollutions industrielles

La carte de la connaissance (imparfaite à ce jour)Graphique
des émetteurs de polluants industriels dans l’agglomération de Saint-Nazaire

Voir la Version Interactive pour vous situer et apprécier l’effet des vents

Un 1er vœu pour 2023 : que soient lancées

  • des mesures en continu des Composés organiques Volatils (dont le Benzène) sur 6 stations d’Est en Ouest
  • 4 campagnes de mesures des particules ultrafines et de particules métalliques (Chrome(vi), Cadmium, Nickel, Manganèse, Silice  ..) sur 6 points
  • 2 relatives aux pesticides (Silos).

Un 2eme vœu : que Saint-Nazaire devienne une Z.F.E.P.I .. (spéciale Saint-Nazaire !!)
une Zone à Faibles Émissions de Polluants Industriels
et baisse chaque année de 10% ces émissions pendant 5 ans et que les concentrations mesurées baissent .

Fumées de Soudage – Particules métalliques

Fumées de soudage
mais aussi brasage, gougeage, oxycoupage, projection thermique, rechargement 

 

L’ANSES est en train d’ajouter les fumées de soudage à la liste des substances, mélanges et
procédés cancérogènes  (au sens du code du travail / arrêté du 03 mai 2021 modifiant l’arrêté du 26 octobre 2020)

Une consultation publique a été lancée en 2021 sur la base d’un Rapport d’Expertise Collective de 102 pages dont la conclusion provisoire est déjà claire : 

Le document définitif est publié début avril et confirme .. cf page 9 à 11

VSR2017SA0237Ra-2 fumées de soudage cancérogènes

le rapport recommande la réalisation d’enquêtes épidémiologiques sur le risque de cancers lié à l’exposition aux fumées de soudage et pas seulement chez les professionnels du soudage

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Les fumées de soudage contiennent des particules Ultrafines 

INRS

Aucune publication de mesures environnementales de particules ultrafines à Saint-Nazaire n’a été faite par Air Pays de la Loire.

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La réglementation privilégie le rejet rapide dans l’atmosphère des fumées après aspiration

De plus de nombreuses entreprises œuvrent dans des locaux “ouverts”.

Et pourtant, aucune communication de mesures au “droit” des sites industriels n’a été faite alors que des mesures d’ambiance sont prévues par la réglementation.

L’État n’a pas prescrit de plan de surveillance environnementale aux “Chantiers de l’Atlantique” pour apprécier l’impact sur l’air ambiant  – hors atelier, lieux de pause, bureaux, entreprises voisines et habitations- alors que c’est le cas de TOTAL, YARA et STELIA.

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L’évaluation des Risques Sanitaires (ERS) des Chantiers de l’Atlantique de mars 2019 sous-estime les quantités des particules métalliques émises

Seuls les rejets canalisés (cheminées) sont pris en compte pour les émissions de particules métalliques. Les rejets diffus sont “oubliés” explicitement.

La page 12/73 mentionne qu’il n’est pas possible de calculer les rejets diffus particulaires.
       Or en première approche, il aurait été facile de considérer un calcul basé sur un pro rata des émissions de COV diffuses / émissions de COV canalisées.
     

Les mots “fumées” et “soudage” n’apparaissent jamais dans l’étude ERS.
C’est plus que curieux !
La DREAL avait demandé cette mise à jour de l’ERS pour tenir compte des COV et des rejets particulaires. Les Chantiers ne peuvent ignorer la dangerosité des fumées de soudage, au regard des dépenses réalisées pour la réduction des expositions professionnelles.

A  noter qu’il existe des approches/modèles pour calculer les émissions de fumées de soudage en fonction des apports et des techniques . Elles ont même fait l’objet de présentations (cf. celle de Mr BONTHOUX ) lors de la Journée sur les expositions aux fumées de soudage, Paris, 16 juin 2015,
organisée par l’INRS,  journée dans laquelle intervenait une personne de STX.

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Rappelons la typologie des cancers masculins dans la CARENE :

Santé publique France pourra certainement s’appuyer dans ses travaux de recherche de causalité et de corrélation sur l’étude ANSES-RN3VP de 2018 et sur le document de l’ANSES cité ci-dessus -lorsqu’il sera finalisé- qui mentionnent la quasi-totalité des cancers Nazairiens.

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L’absence d’informations sur les émissions de fumées de soudage, leur non prise en compte dans les Évaluations des Risques Sanitaires, l’absence de mesures environnementales des concentrations de particules métalliques dans l’air ambiant, sont-ils les signes d’une volonté de dissimuler une réalité ? un danger  connu depuis des années ?

Gageons qu’il s’agit d’un regrettable oubli. L’état et les filières se doivent de rattraper le retard et de

  • recenser EXHAUSTIVEMENT les entreprises utilisant des techniques de
    “soudage , brasage, gougeage, oxycoupage, projection thermique, rechargement”
  • quantifier leurs émissions en fonction des volumes d’activités et des procédés utilisés et les intégrer dans les phases 1 et 2 de l’étude de zone

et au vu de l’absence de mesures (les dernières datent de 2003 à République !)
sans attendre la phase 3 de l’étude de zone

  • mettre en place – cf. recommandations ANSES-  une “surveillance métrologique atmosphérique” des fumées métalliques pour apprécier l’exposition des populations à proximité des entreprises concernées,

Rappelons que ces entreprise sont présentes aux quatre coins de la CARENE et que les habitations sont souvent à quelques centaines de mètres.
Des mesures permanentes de Particules UltraFines et des Métaux -dont le Chrome VI-  sont indispensables de BRAIS à DONGES .

La fierté de Saint-Nazaire, c’est la construction navale et aéronautique,
L’honneur – responsabilité sociétale – de ces industries doit les conduire à prendre les MESURES  pour connaitre et réduire leurs émissions et les concentrations de polluants dans l’environnement qui peuvent impacter la santé de la population.

Cadmium dans la CARENE

Cadmium, métal lourd, cancérogène,
émis en très grande quantité dans la CARENE

Selon le rapport annuel d’Air-Pdl, les émissions régionales de cadmium sont surtout dues aux activités de la raffinerie et des fonderies, ainsi qu’à la combustion de produits pétroliers des secteurs résidentiel et routier.

Les émissions sont importantes dans l’agglomération, avec une densité d’émissions dans la CARENE qui est, en moyenne de 2008 à 2018,  22 fois celle de la région.

Au vu de la rupture dans les volumes d’émissions constatée en 2014 (en fait publiée dans BASEMIS V5 fin 2018) ,
il importe de savoir s’il y a eu une erreur dans une déclaration d’un industriel, ou dans les calculs d’Air pays de la Loire,  ou si un réel changement a été dans un procédé industriel .

J’aimerais que ce soit cette dernière hypothèse, mais je n’ai pas trouvé d’article de presse vantant une telle réduction de la pollution. 
Le CITEPA situe les principales baisses d’émissions en tendance générale entre 2000 et 2005.

Question a été posée à Air Pays de la Loire.

A suivre.


2021-10-06 réponse AirPL :

“Nous avons vérifié précisément les inventaires cités.
Nous vous confirmons que concernant la zone d’étude, les données d’émissions de cadmium inventoriées correspondent bien en grande partie aux valeurs déclarées par les sites GEREP.”

En lisant ces lignes, doit-on comprendre qu’il n’y aurait pas (en grande partie) d’erreurs dans les calculs d’Air PdL, et donc que la rupture dans le volume des émissions serait présente dans la déclaration GEREP d’un industriel, qui n’est pas nommé ?
Rien n’est dit sur la présence ou l’absence de vérification de cohérence de la déclaration  – qui on le rappelle serait une division par 5 –  entre 2013 et 2014.


Examen de GEREP

De 2011 à 2013 , la raffinerie de Donges a déclaré 30kg chaque année , puis en 2014 rien.

De telles variations sans explication ….. ça interpelle sur la crédibilité des déclarations ;
d’autant qu’il me semble avoir lu que si on passait sous le seuil de déclaration , on se devait de déclarer une année supplémentaire sous le dit seuil.

Examen du rapport Air pl 2020 : La raffinerie est toujours citée comme  source principale


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A suivre

 

Arsenic, Cadmium, Mercure, Nickel – de la directive européenne à Saint-Nazaire

Pourquoi la mesure des métaux lourds réalisée par Air Pays de la Loire, n’est pas faite à Saint-Nazaire, dans les quartiers proches des industries fortement émettrices ?

Les preuves scientifiques montrent que l’arsenic, le cadmium, le nickel et certains hydrocarbures aromatiques polycycliques sont des agents carcinogènes génotoxiques pour l’homme et qu’il n’existe pas de seuil identifiable au dessous duquel ces substances ne présentent pas de risque pour la santé des personnes.
Source : Directive Européenne 2004/107/CE 

Malgré cette belle affirmation, une valeur cible est fixée et est utilisée dans les règles d’implantation des stations.

Arrêté du 16 avril 2021

Question ouverte :

Y a t il eu dans le passé ( au moins 3 ans ) des mesures d’Arsenic, Cadmium, Nickel et Plomb dans la région de Saint-Nazaire ? 
Sont-elles accessibles ?


La Z.A.G. (Agglomération) de la ZAS (Surveillance) intègre Nantes et Saint-Nazaire  (cf p69, 71 PRSQA)

Selon la page 71 du PRSQA, on serait partout en dessous des SEI et le choix a été fait de n’avoir qu’un seul site au niveau de la ZAG et aucun pour l’évaluation de la pollution industrielle

Le site  trafic Victor Hugo est à Nantes est le seul à mesurer le benzène.
Seul le site Bouteillerie mesure les Métaux,
et la page 62 du PRSQA donne les résultats qui sont plutôt stables et faibles.

Question ouverte :

Y a t il eu comparaison des concentrations des métaux dans l’air entre ce site et le cœur de la zone industrielle de Saint-Nazaire lors du choix d’implantation des capteurs dans la ZAG ?

 

A défaut de mesures disponibles, examinons les émissions :

L’analyse de BaseMIS V6  montre clairement que la CARENE se situe souvent dans le “Top 10”  pour les métaux, avec notamment 5 fois plus d’émissions de Nickel dans la CARENE
que dans la métropole de Nantes 
:

Pour le Cadmium, en 2013, il y avait aussi 5 fois plus d’émissions dans la CARENE qu’à NANTES.

 

Ne serait-il pas pertinent de déplacer à Saint-Nazaire – quartier de Méan-Penhoët sous influence des Chantiers Navals et Stelia,  les appareils de mesures de métaux et de Benzène pendant deux ou trois ans pour disposer d’informations sur cette zone industrielle ?

 

d’autant que les raffinerie, fonderies, traitements de surface sont des émetteurs de métaux – comme l’indique le tableau ci-dessous issu du PRSQA- et sont clairement très présents dans la CARENE :

Si on posait la question aux élus ou aux habitants de Nantes, pensez-vous qu’ils s’y opposeraient ?!

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Pour la culture, le LCSQA , dans son “Référentiel Technique National”, mentionne une résolution (interne) du 27/06/2013 qui recommande explicitement de ne pas faire ces mesures près de zones industrielles. Certes c’est dans le cas ou les concentrations sont < au SEI .
Or de telles mesures pendant au moins 3 ans , près des zones industrielles de Saint-Nazaire n’ont pas été faites/publiées.  On  boucle => il faut faire des mesures !

08/12/2021: Quelqu’un d’Air PdL a déclaré que les dernières mesures de métaux réalisées (est-ce bien en continu sur une année complète ? ) sur Saint-Nazaire dataient de 2003 et avaient été réalisée à la station BLUM et que ce serait sur la base des résultats de ces mesures dans les différentes villes de la région qu’Air Pays de la Loire, sur la base d’une recommandation de principe nationale aurait gardé un site de mesurer, et qu’Air Pays de la Loire aurait choisit Nantes car c’est l’agglomération la plus peuplée.

Il convient de préciser que la station BLUM est implantée,  rue des Fréchets, soit à plus de 4km des Chantiers. Ce choix montre une volonté de s’écarter au maximum des sources industrielles au regard des vents dominants de Saint-Nazaire.
On peut aussi rappeler le choix d’Air Pays de la Loire de créer une seule   Zone à risques AGglomération (ZAG) dans laquelle se trouve Nantes ET Saint-Nazaire; Au sein de cette  ZAG, rien n’interdisait de choisir Saint-Nazaire ? à part la volonté de ne pas disposer de mesures fiables sur la pollution industrielle et l’exposition des populations ?

 

 

La surmortalité concerne aussi les cancers de la peau

La députée Audrey DUFEU a alerté le Ministre de la Santé sur les cancers de la peau et sur la “filière” dermatologique de Saint-Nazaire.  

Dans l’article _echo_presquile_23_07_2021-cancers de la peau,

elle indique que le département de Loire-Atlantique est le plus touché par les mélanomes avec une surmortalité de 22% / France métropolitaine.

Le rapport de 2019 “Cartographie du risque cancer  sur la zone de la CARENE” indique – page 47- que la CARENE est dans la moyenne du département tant pour l’incidence que la mortalité.

Au sein de la CARENE, les communes de Trignac (1.30), Saint-André des Eaux,  Pornichet pour les hommes, et Pornichet (1.16) et Saint-Nazaire pour les femmes présentent une surincidence pour les mélanomes malins : 


En regardant, la deuxième étude RapportCarene_ORS_Sept2019  , on peut remarquer (p 42) une autre forme de cancers de la peau , les carcinomes cutanés, tumeurs non mélaniques  qui entrainent des hospitalisations en court-séjour tant pour les hommes que pour les femmes.

En cherchant les causes reconnues, on arrive à la page  https://www.sante.fr/cancer-de-la-peau-non-melanome-ou-carcinome-cutane-et-facteurs-environnementaux :

Selon l’INRS, les principaux agents en cause des CEC et de des CBC sont l’arsenic et ses composés minéraux, le goudron et ses dérivés, les suies, les dérivés de combustion du charbon, les huiles minérales dérivées du pétrole et les rayonnements UV.

Nos députées Audrey DUFEU et Sandrine JOSSO, très impliquées sur notre sujet, prônent la prévention. Un grand merci à elles. C’est très bien. Il faut effectivement détecter et soigner au plus tôt et cela peut passer comme le demande aussi le Docteur BERGEROT par faciliter les consultations pour les populations les moins aisées.

Traitons aussi le problème à la source en réduisant les pollutions.

L’agglomération de Saint-Nazaire  ne tire pas sa célébrité par les rayons UV mais plutôt par les chantiers navals avec ses métaux, la centrale de Cordemais avec son charbon et cendres stockés à Montoir et la raffinerie de Donges avec ses pétroles et goudrons.

L’arsenic est présent dans ces trois secteurs industriels et de facto dans les eaux souterraines, les sols et l’air.

Sur les 11 dernières années, la densité d’émissions d’Arsenic de la CARENE est en moyenne  7 fois celle de la région Pays de la Loire  cf.   https://pollution.ott.fr/2021/07/03/analyse-comparative-des-densites-demissions-carene-et-region/

Bis repetita ..
il est impératif de lancer au plus tôt, une large campagne de mesures des concentrations de tous ces métaux dangereux ( Arsenic, Cadmium, Chrome, Nickel, Etain, Vanadium, Beryllium, Cobalt, Manganèse .. etc ..) dans l’air, les sols, les eaux de la CARENE.

L’étude de Santé publique France  ESTEBAN  cf https://pollution.ott.fr/2021/07/03/les-metaux-et-les-francais/  récemment publiée a montré une exposition significative des français. Qu’est-ce que cela doit être pour les “nazairiens” ?

 

Les métaux et les français ..

Exposition aux métaux de la population française : résultats de l’étude ESTEBAN

de Santé publique France  : à voir

Comme quoi, des études s’intéressent aux polluants “émergents” que sont les métaux lourds tels que l’Arsenic, le Cadmium, le Chrome  etc ….   qui sont largement utilisés dans la région de Saint-Nazaire que ce soit dans les Chantiers navals, l’aéronautique et la construction de véhicules spéciaux (incendie, militaires ..).
Mieux vaut tard que jamais.

Un des résultats  … des mesures dans l’urine ou les cheveux

 cf métaux et métalloïdes

Tableau pour les adultes . existe aussi en “taille” Enfants ( page 5/12)

Des corrélations entre métaux sont également identifiées.

Pour la CARENE : il est peu probable qu’il y ait beaucoup d’habitants de la Région de Saint-Nazaire qui soient intégrés dans l’étude.

Il ne peut être qu’intéressant de faire des analyses sur la population nazairienne et de comparer !

Rappel :  BASEMIS V6 nous a appris que la densité d’émission du Nickel sur les 11 dernières années sur le territoire de la CARENE est en moyenne 36 fois celle de la région .
Pour le cadmium,  22 fois plus,  pour l’Arsenic 7 fois,
Basemis ne donne pas de chiffre pour le Chrome, mais il est bien connu qu’il est historiquement utilisé dans les traitements de surface anti-corrosion ( aéronautique, chantiers, véhicules spéciaux, ..).

voir aussi le-secret-de-l-arsenic-du-cadmium-et-du-nickel-a-saint-nazaire
et analyse-comparative-des-densites-demissions-carene-et-region/