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Le secret de l’Arsenic, du Cadmium et du Nickel à Saint-Nazaire

Qui émet de l’Arsenic, du Cadmium et du Nickel  dans l’air de la CARENE ?
et surtout combien ?

C’est un secret bien gardé.

Les émissions d’Arsenic, poison bien connu, sont stables dans la région des Pays de la Loire depuis 2011 à environ 230Kg par an selon le dernier rapport annuel de Air PdL

Ce document indique que ce sont les fonderies, les plaquettes de frein et la combustion dans le résidentiel.

Quand on cherche à savoir la part de la CARENE dans les 235kg de la région en consultant les données BASEMIS  de 2016, on trouve  ICS  Information Commercialement Sensible.

AirP Pdl utiliserait cette mention lorsqu’il n’y a que quelques émetteurs et donc que l’on pourrait affecter la quantité .  En clair on préfère protéger le pollueur plutôt qu’informer la  population polluée.

En 2015, la DREAL a publié un rapport sur les émissions de polluants dans l’air des ICPE

Concernant l’Arsenic, page 44

Curieusement,  on y trouve TOTAL mais mais pas de fonderies .. peut-être que ces dernières ne sont pas des ICPE ?

Quand on se replonge dans les chiffres de BASEMIS -par agglo EPCI- ,  on trouve 4 agglomérations dont les émissions sont secrètes . Ensemble, elles représentent   24kg d’Arsenic , l’équivalent de Nantes Métropole :
CA de la Région Nazairienne et de l’Estuaire (Carene)
CC du Pays de Loiron
CC Estuaire et Sillon
CC Mayenne Communauté

L’examen au niveau départemental conduit à trouver
que CARENE +  Estuaire et Sillon émettent ensemble 16 kg  d’arsenic par an 
ce qui représente 7% des émissions régionales.
Si on regarde la superficie, ensemble ces 2 agglos ne représente que 2% de la surface de la région.

Les habitants de Méan Penhoët pourront se rappeler de la présence de dépassement des valeurs réglementaires de l’Arsenic dans les eaux souterraines autour de RABAS-PROTEC

cf page 14 de  Prélèvements, mesures, observations et analyses sur les eaux souterraines   2018

 

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Et pour le CADMIUM , cancérogène notoire

Là encore les émissions des industries de la CARENE  sont également classifiés  ICS !!!

La même approche permet de trouver qu’ensemble :

les 3 agglos CARENE, Estuaire et Sillon et Sèvre-Loire émettent
4,3kg de cadmium , représentant 12% des émissions de la région
alors qu’en superficie, elles ne représentent que 2,8% dudit territoire

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Et pour le Nickel,

Selon Cancer-Environnement, en 1990, le CIRC a classé les composés du nickel dans le groupe 1 (cancérogène pour l’Homme) et le nickel métallique dans le groupe 2B des agents possiblement cancérigènes pour l’homme. Ces agents provoquent des cancers du poumon, de la cavité nasale et des sinus.

Les quatre agglomérations dont les données sont “protégées”
représentent 78% des émissions du département 
et 50% des émissions de Nickel de toute la région.

Nota: l’agglo de REDON est à cheval sur 2 régions

Les données sont accessibles chiffres à la page https://data.airpl.org/dataset/inventaires/epci/2016

N’hésitez pas à refaire la démarche d’identification des EPCI du 44  et du calcul des “données secrètes”.

Il convient de lever le secret “commercial”   non pas tant pour  connaître qui émet ces métaux dans l’air de la CARENE, mais surtout pour connaître les quantités qui sortent dans l’atmosphère de la CARENE et qui influencent certainement la santé de la population.

D’ailleurs, au regard de la législation récemment rappelée https://www.legifrance.gouv.fr/download/pdf/circ?id=44969  organise l’accès aux informations relatives à l’environnement.

La circulaire BORNE du 11 mai 2020 indique que les émissions sont des “informations relatives à l’environnement”  et les ASQAA sont concernées :

Enfin il conviendra sans doute de lancer au plus tôt  des campagnes de mesures de concentrations dans l’air et les sols de ces produits dangereux.

 

Selon Air Pays de la Loire , la prochaine version de BASEMIS devrait être accessible début avril 2021 avec les chiffes des émissions 2018.

A suivre.

Soudure – fumées dangereuses rejetées

Des entreprises de soudure – chaudronnerie – usinage
pour l’aéronautique ou les chantiers navals.

ex dans la zone de Brais  : ASMétallerie, Simra Production, FAMAT

=> des métaux durs => Cobalt, tungstène, Vanadium, Chrome, Nickel , etc ..,

=>des pollutions des sols : trichloréthylène, dichloroéthylène et chlorure de vinyle

des fumées de soudure

un article très intéressant de l’INRS  de 2018  et pdf

Les fumées de soudage et des techniques connexes

qui traite de la composition des fumées, de la réglementation, des effets sur la santé et des polluants émis .

Des particules Ultrafines ( PM0.1 ) plutôt que des PM2.5
qui pénètrent dans les alvéoles du système respiratoire

des émissions cancérogènes (liste non exhaustive) :

Des valeurs limites d’exposition professionnelle VLEP:

Des effets sur la santé :

la page 13 du document décrit précisément les effets des polluants particulaires cancérogènes.

page 14 les pathologies

les polluants selon les procédés :

et

par ailleurs on a la confirmation que les fumées de soudure sont rejetées à l’extérieur:

http://www.inrs.fr/dms/inrs/CataloguePapier/ED/TI-ED-668/ed668.pdf

Pour les fumées de soudage, la recommandation R 443 s’impose aux établissements de la métallurgie (CTN A). Cette recommandation mentionne le guide INRS ED 668 qui interdit le recyclage de l’air après épuration.De par cette recommandation et l’article L 422-4 du code de la Sécurité Sociale, les Carsat peuvent demander à l’employeur toutes mesures justifiées de prévention et ainsi lui exiger de rejeter les fumées de soudage captées à l’extérieur des locaux.

En conclusion :

  • fumées  de soudage sont dangereuses
  • les techniques d’épurations seraient inefficaces
  • et sont rejetées à l’extérieur

=> j’ose espérer que l’on mesure de temps en temps la concentration dans l’air
des polluants émis les plus dangereux ( par ex les métaux durs )

les particules ultrafines métalliques de l’air sont dangereuses

Traduction du résumé d’une étude sur les potentiels effets cardiovasculaires d’une pollution de l’air à base de particules ultrafines métalliques ( fer, aluminium, titane, ..)

Sont-ce des particules que l’on trouve dans l’air proche d’un chantier naval ?
L'exposition à la pollution atmosphérique particulaire est un facteur de risque environnemental majeur pour la mortalité cardiovasculaire et
morbidité, à l’échelle mondiale. Jusqu'à présent, les effets cardiovasculaires aigus et chroniques ont été attribués à
stress oxydatif à médiation particulaire dans les poumons et / ou via des voies «secondaires», y compris un dysfonctionnement endothélial,
et l'inflammation. Cependant, des preuves croissantes indiquent la translocation de nanoparticules inhalées
aux principaux organes via la circulation. Il est essentiel d'identifier la composition et les cibles intracellulaires de ces
particules, car celles-ci sont susceptibles de déterminer leur toxicité et les conséquences qui en découlent pour la santé. De potentiel majeur
préoccupation est la présence abondante de nanoparticules de pollution atmosphérique riches en fer, émises par divers
sources liées au trafic. Le fer bioréactif peut catalyser la formation d'espèces d'oxygène réactives dommageables, conduisant à
stress oxydatif et dommages cellulaires ou mort.
Ici, nous identifions pour la première fois, in situ, que des nanoparticules exogènes (~ 15–40 nm de diamètre) dans
Les mitochondries myocardiques des jeunes sujets très exposés sont principalement riches en fer et co-associées à
d'autres métaux réactifs, dont l'aluminium et le titane. Ces nanoparticules électrodenses arrondies (jusqu'à ~ 10
x plus abondants que dans les contrôles à faible pollution) sont situés dans des mitochondries myocardiques anormales (par ex.
crêtes déformées; rupture des membranes). Mesures d'un marqueur de stress oxydatif, de PrPC et d'un endoplasmique
le marqueur de stress du réticulum, GRP78, identifie une régulation à la hausse ventriculaire significative chez les personnes fortement exposées par rapport à la pollution inférieure
contrôles. En forme / taille / composition, les particules intra-mitochondriales ne se distinguent pas des
nanoparticules riches en fer, issues de la combustion et du frottement, prolifiques dans les environnements routiers / urbains, émises par
trafic / sources industrielles. Incursion de mitochondries myocardiques par des nanoparticules de pollution atmosphérique inhalées riches en fer
apparaît ainsi associé à un dysfonctionnement mitochondrial et à une formation excessive d'espèces réactives de l'oxygène
par la réaction de Fenton catalysée par le fer. Stress oxydatif ventriculaire, comme indiqué par la régulation à la hausse PrPC et GRP78,
est évidente même chez les enfants / jeunes adultes avec des facteurs de risque minimes et sans comorbidités. Ces nouveaux
les résultats indiquent que la surcharge en fer du myocarde résultant de l'inhalation de nanoparticules aéroportées riches en métaux est
un facteur de risque environnemental plausible et modifiable pour le stress oxydatif cardiaque et les maladies cardiovasculaires, sur
à l'échelle internationale.

Iron-rich air pollution nanoparticles