Guy Dauphin Environnement

Après Rouen et Lubrizol, c’est au tour de Saint-Nazaire d’être soumise aux fumées de l’incendie d’un site industriel : Guy Dauphin Environnement .

5 heures ont été nécessaires au SDIS44 pour en arriver à bout.

Communiqué préfecture 05-14 Incendie Montoir

Une enquête est confiée aux services de la DREAL.

Côté pollution de l’air :

Le préfet écrit  : les services de secours ont réalisé des premières mesures de la qualité de l’air dans le voisinage immédiat de l’établissement. Les mesures n’ont pas mis en évidence de problématiques de toxicité, malgré l’odeur et les fumées dégagés par l’incendie.

Cela ne dit pas si le SDIS44 a prélevé  – via des canisters ou sacs Tedlar – des échantillons des fumées à des fins d’analyse.

le site de  Air-Pays-de-Loire  indique

Compte-tenu des directions de vents hier soir, nos stations de mesure n’étaient pas sous les vents de l’incendie et n’ont donc pas mesuré d’augmentation de la pollution. Le panache s’est dirigé plutôt vers l’estuaire entre le sud de St-Nazaire et St Brévin.

La seule station de mesure ayant un capteur particules fines PM2.5 ,- BLUM – n’était pas sous le nuage de fumée, et en plus le capteur PM2.5 était en panne durant les premières de l’incendie. (les capteurs PM10 et NO2 fonctionnaient): Cet accident confirme l‘absolue nécessité d’entourer la zone industrialo-portuaire de nombreuses  stations de mesures analysant en continu, les PM2.5, les COV, HAP pour que l’on sache ce qui est dans l’air !

Pour mémoire

l’autorisation d’exploitation date de 2013 Arrêté complémentaire et VHU du 13 juin 2013 société Guy Dauphin Environnement à Montoir de Bretagne

Page 7 on constate la présence potentielle de 25 tonnes d’acide sulfurique issues des batteries

Page 21 on note la présence de polychlorobiphényles (PCB) , appelé parfois pyralènes, reconnus en 2013 comme cancérigène certains ( groupe 1)  (cf doc inéris) et de polychloroterphényles (PCT) également très dangereux et normalement soumis à des protections très strictes et l’interdiction de brûlage ( cf doc ineris ).

Il importe que la DREAL examine avec précision les traitements et stockages de ces produits.

On note qu’une attention particulière devait être portée sur les pneumatiques pour prévenir le risque incendie !! et que le gerbage des véhicules était limité à 3m.

Contrôles (page 23+) – poussières de métaux dont Chrome

Là encore, les analyses de la DREAL seront attendues, notamment par les habitants des quartiers Méan-Penhoët, sensibilisés aux risques associés au Chrome VI  ( cf Rabas Protec).

Il faut citer également les Déchets électriques et électroniques (DEEE) issus des véhicules qui peuvent être à l’origine de fumées toxiques en cas d’incendie.

 

A suivre !

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l’entreprise GDE est une habituée des incendies :

le 16 avril 2020 près de Mantes (78)
250 voitures

http://www.leparisien.fr/yvelines-78/yvelines-important-incendie-en-cours-dans-la-zone-portuaire-de-limay-15-04-2020-8300004.php

le 29 09 2018 près de Vienne(38)

le C.R. de la CLI de 2019 mentionne qu’une telle entreprise dégage des furanes et dioxines, parfois en dépassement / autorisations

CLI incendie GDE 2018 Salaise sur Sanne