Stockage souterrain de gaz à Donges – 2016 Inéris Stockage / transition énergétiques
Le stockage souterrain dans le contexte de la transition énergétique
Inéris 2016 ineris-dossier-ref-stockage-souterrain
Réduire la Pollution de l'Air – Saint-Nazaire – Pornichet – La Baule
Pollution Over The Top – « Chacun a le droit de vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé ». VOULOIR SAVOIR et OSER DIRE !
Inéris 2016 ineris-dossier-ref-stockage-souterrain
Plongeons nous dans les travaux d’INERIS de 2013.
Règles méthodologiques applicables aux
études de danger des stockages souterrains ( 2013)
rapport-signe-dra-13-133158-12929a–2016vf-1454582824
page 9/77 cadre réglementaire
A ce titre, les exploitants sont tenus notamment de :
Y-a-t-il eu des actualisations de l’EDD tous les 5 ans ?
page 10 différents types
le stockage en cavités minées : ce type de stockage est constitué d’un réseau de chambres creusées en profondeur, par des techniques minières, dans une roche compétente à une profondeur et dans des conditions hydrogéologiques garantissant le confinement du produit. Il est utilisé pour
stocker des produits liquides ou liquéfiés (propane, butane).
Selon Storengy https://www.storengy.com/fr/nos-metiers/le-stockage-de-gaz-souterrain/nos-types-de-stockage
Les cavités minées revêtues sont une technologie innovante de stockage de gaz naturel à haute pression et faible profondeur dans des cavités excavées à l’intérieur d’un massif rocheux. Elles sont intérieurement revêtues d’un liner, une paroi d’acier spécial haute tenue mécanique.
Est-ce le cas des cavités de Donges ? vu leur âge , on peut en douter..
page 11 localisation des sites en France en 2011
Quid des « Meilleures Technologies disponibles » ? évolution depuis 1977 ?
Page 23
Page 49
Les pages 50 et suivantes indiquent les mesures qui doivent être prises face à ces risques
Au vu de la notice publiée le D= 69 m et le P = 112 m donc D/P = 0,62 ce qui est > 0,5 !!
il faut donc regarder le « défruitement » qui, si j’ai bien compris, serait proche de 0,5 au vu de l’espace entre les longues galeries et de la largeur des galeries de jonction dont la section n’est pas malheureusement pas indiquée !
le rapport P/H donne 112/(134-112) = 112/22 =5,1 qui est bien inférieur à la valeur nécessaire (15) pour exclure le risque d’effondrement localisé.
les zones à risques , selon Inéris 2016, installations de surface au vu des pressions, et des ouvrages d’accès et interfaces entre le stockage et la surface, ne sont pas décrites et « curieusement confidentialisées ».
Après 50 ans, il est cependant très probable qu’il y a eu un vieillissement et des dégradations des équipements des puits !!
On se demande pourquoi les équipements de sécurité / protection de l’environnement sont classés « confidentiel »
et
de même pour les meilleures techniques disponibles ?
Là, une réponse vient immédiatement à l’esprit. la première mise en service date de 1977 , déjà 43 ans . et on veut le faire durer encore 25 ans => 68 ans.
Il est évident que ces installations ont été construites en respectant les normes et état de l’art des années 70 et surtout qu’elles ont vieilli. !
Or la notice de la consultation ne donne aucune info sur la vétusté, l’obsolescence, la durée de vie et la maintenabilité des équipements !
Des explications sur les éventuels écarts avec les exigences actuelles, ( cf doc Inéris de 2013 et 2016) ainsi que sur les « rénovations » entreprises ou à réaliser sont indispensables !
Exemples :
Y a t il deux vannes de sécurité par ouvrage d’accès ?
Qu’en est-il des risques d’effondrement généralisé ou localisé et des mesures de prévention associées ? (cf doc Inéris EDD 2013 et calculs ci-dessus)
Le réchauffement climatique, déjà visible ces derniers années notamment sur la sécheresse et les températures dans la région , peut conduire à une réduction des nappes phréatiques et potentiellement à diminuer leur contribution à la pression qui maintient le propane dans la cavité.
Quelle mesures pourraient être prises ?
Demande : réduire la durée de prolongation de 25 ans à 5 ans.
Le décret d’autorisation de 2001 prévoit un ré-examen tous les 4 ans.
Curieusement on peut constater que l’arrêté d’autorisation n° 2019/icp/16prévoit que la prochaine étude de danger relative à la caverne de propane est prévue en 2018 !?
De plus, le § 7.2.2 relatif à l’EDD indique « Confidentiel » .
De quand date la dernière EDD ?
Est-celle conforme aux règles Inéris de 2013 ?
Il importe qu’une telle étude soit faite et analysée en profondeur, par les services de l’Etat avant toute prolongation.
La Directive Européenne NEC impose un programme de réduction de SO2, NO2 , COVNM, NH3.
La France va devoir prochainement l’intégrer dans son droit.
Il convient donc de s’assurer que la Raffinerie planifie sa nécessaire contribution à la baisse des émissions de polluants.
A noter, qu’il faut un certain « culot » pour se féliciter d’une baisse d’émissions de COV, sur une très longue période de 1997 à 2016 , tout en mentionnant en note de page qu’elle est due au changement de modèle d’estimation, en faisant le choix de la méthode CONCAWE (définie par l’industrie pétrolière) !
Selon AIRPays de Loire, les émissions de COVNM n’ont baissé que de 26% entre 2008 et 2016:
De plus, il a été constaté que les différentes études des concentrations de COV dans l’air , que ce soit celles de Air Pays de Loire ou celle de l’état des milieux IEM du projet Horizon étaient faites sur des périodes très courtes (en général une semaine) et étaient très dépendantes du vent et donc leur crédibilité statistique est remise en cause.
cf https://pollution.ott.fr/2020/05/26/donges-total-interpretation-de-letat-des-milieux/
La mise en place d‘au moins 2 stations avec des capteurs et analyses en continu d’une trentaine de COV, dont les plus dangereux et cancérigènes , comme à Feyzin et Rouen est impérative pour avoir une bonne vision de la réalité de la pollution industrielle autour de la raffinerie.
Incendie à la déchetterie de Donville-les-Bains , au nord de Granville(50)
« Le feu s’est déclaré dans la déchetterie Sphère, chargée du traitement des déchets ménagers. Un important dégagement de fumée était visible à 30 km. Un stock de batteries de voiture a explosé. »
ça vous rappelle pas Guy Dauphin Environnement – GDE et ses véhicules non dépollués qui le deviennent en quelques heures // et quelques heures de nuages de fumées toxiques.
L’assurance va -t-elle jouer ?
Faisons confiance à la sagacité des gendarmes et de la DREAL50
L’incendie qui s’est déclaré ce vendredi 29 mai en début d’après-midi sur le site de tri et de collecte des déchets de la Sphère, à Donville-les-Bains, près de Granville est maintenant maitrisé. Atmo Normandie a mis à disposition des canisters afin que les sapeurs-pompiers effectuent des prélèvements. Ceux-ci seront envoyés en laboratoire pour analyse.
Pour mémoire : dossier d’un autre établissement de la société SPHERE pour avoir sous la main les dangers !
d’autant que selon le doc cerfa, le site de Donville est exigu et peu pratique !!
52278895-SPHERE-Piece-3-Presentation-v3
PLUi_Bilan_concertation dont page 181
Je ne connais pas l’auteur de cette intervention;
Il est pour le moins « curieux » de tenir de tels propos qui reviennent à dire qu’il faut penser que les industries ne polluent pas et que la « population » pollue. Choquant même ?
De plus, dans le document, il apparait que d’aucuns confondent émissions de gaz à effets de serre (GES), qui contribuent au réchauffement climatique,
avec les émissions de polluants nocifs pour la santé humaine ( NOx, SO2, NH3, particules fines PM2.5 et ultrafines, Chrome VI, COVNM , benzène, naphtalène, cancérigènes, etc ..)
Concernant les « leçons à donner aux industriels qui ont des normes à respecter », la CARENE et le préfet sont justement parfaitement légitimes à intervenir lorsqu’ils ne les respectent pas,
et surtout à examiner la pollution, dans son ensemble, à la mesurer et à la réduire alors que la situation sanitaire de l’agglo n’est pas brillante.
Or que constate-t-on ?
quasiment pas de sanction , au mieux des plans , des études qui sont le plus souvent en retard ou des dérogations !
ex YARA et les nitrates d’ammonium
ex TOTAL et les COV
ex les « générateurs » de Chrome VI cancérigène
sans parler des « accidents » type Lubrizol, GDE, etc
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Autres doc PLUI
Enquete conclusions ff2a6535088a96a249a9b383bde22099
la plaquette de l’Inéris 4 pages: plaquette-guideers2013-v2-1377696229
Volet 3 – Annexe 11 – IEM air -16-002223-TOTAL DONGES-DIA-IEM-RPT-0001-C-commenté
Quelques extraits :
Des mesures sur une seule semaine
Un rappel que les vents dominants en moyenne sont Sud-Ouest et Nord-Est.
Des concentrations de Benzène proches du seuil de qualité et en augmentation
Pas d’enquête de voisinage pour identifier des sources de COV autres que les ICPE déclarés
Les vents durant la période ne sont pas représentatifs ni en force, ni en orientation
En d’autres termes, avec des vents « classiquement orientés » le seuil de benzène pourrait être dépassé ..
D’où la nécessité de disposer de mesures en continu, toute l’année, pour qu’elles soient représentatives et crédibles.
C’est le cas pour les raffineries de Feyzin et Rouen ..
directive NEC CELEX 32016L2284 FR TXT
Lien version HTML
Objectifs et objet
1. Afin de progresser vers des niveaux de qualité de l’air n’entraînant pas d’incidence négative notable ni de risque pour la santé humaine et l’environnement, la présente directive établit les engagements de réduction des émissions atmosphériques anthropiques de dioxyde de soufre (SO2), d’oxydes d’azote (NOx), de composés organiques volatils non méthaniques (COVNM), d’ammoniac (NH3) et de particules fines (PM2,5) des États membres et exige l’établissement, l’adoption et la mise en œuvre de programmes nationaux de lutte contre la pollution atmosphérique ainsi que la surveillance et la déclaration des émissions de ces polluants et d’autres polluants visés à l’annexe I, ainsi que de leurs incidences.
Tableaux A, B,C à produire pour les émissions
Tableau A
Engagements de réduction des émissions de dioxyde de soufre (SO2), d’oxydes d’azote (NOx) et de composés organiques volatils non méthaniques (COVNM). Les engagements de réduction ont 2005 pour année de référence et, pour le transport routier, ils s’appliquent aux émissions calculées sur la base des carburants vendus(*).
le tableau B concerne l’ammoniac NH3 et les PM2.5