Catégorie : Divers

Autorité environnementale du Conseil général de l’Environnement et du Développement durable

CGEDD

Une création répondant aux législations européennes et nationales

Les législations européennes et nationales prévoient que les évaluations d’impacts environnementaux des grandes opérations sont soumises à l’avis, rendu public, d’une « autorité compétente en matière d’environnement ».

Ces prescriptions visent à faciliter la participation du public à l’élaboration des décisions qui le concernent (convention d’Aarhus, charte constitutionnelle, et à améliorer la qualité des projets avant la prise de décision.

L’autorité peut être la ministre chargée de l’environnement (MTES), ou localement pour son compte les préfets, lorsque ce ministre n’est pas lui-même responsable de l’opération au titre de certaines de ses autres attributions (transport, énergie, urbanisme, etc.).

En revanche, lorsque l’opération est réalisée par le ministère ou un organisme placé sous sa tutelle, la fonction d’autorité environnementale ne peut être directement dépendante de lui : c’est ce qui a conduit à instituer une structure spécifique au sein du CGEDD pour avoir une garantie d’impartialité.

Un avis sur des projets nationaux mais aussi locaux

Elle donne son avis sur tous les grands projets (infrastructures d’énergie, de transport, de télécommunications, de tourisme, etc.) et plans ou programmes (schémas nationaux de transports, orientations de l’État en matière d’urbanisme, etc.) relevant d’une décision de l’État (MTES) ou directement pilotés par lui ou un de ses opérateurs (par exemple RFF).

En revanche, les avis sur les projets relevant d’autres responsables que l’État représenté par le MTES, et en particulier tous les projets relevant de la décision de collectivités, sont donnés par lA ministre s’appuyant sur ses services, ou localement par les préfets, selon la nature et la portée de l’opération.

Décision après examen au cas par cas
En application des articles R.122-2 , R.122-3 et R.122-17 du code de l’environnement, l’Ae décide après examen au cas par cas si certains projets ou plan-programmes sont ou non soumis à obligation de réaliser une évaluation environnementale.

Méthodes de travail

C’est le responsable du projet qui établit le rapport d’évaluation des impacts de son projet sur l’environnement,
L’autorité environnementale, saisie de cette évaluation, analyse le projet, consulte toute personne de son choix, et donne un avis collégial, dans un délai de 3 mois.
L’avis est rendu public, et joint au dossier d’enquête publique.
Il ne peut y avoir d’auto-saisine sur des dossiers, mais le rapport annuel permet de faire part d’avis collégiaux de l’autorité environnementale sur des sujets de portée générale liés à ses prérogatives.
La procédure de saisine et de traitement des dossiers est décrite dans la circulaire du 3 septembre 2009 (format pdf – 1.4 Mo – 16/09/2009) .
Les règles de fonctionnement de l’autorité environnementale sont intégrées dans le règlement intérieur du CGEDD (format pdf – 625.2 ko – 14/09/2016) .

Quelle est la portée d’un avis de l’autorité environnementale ?

L’autorité environnementale n’est pas une « autorité indépendante » au sens juridique et ses avis sont consultatifs. Cependant, le caractère public (et pas seulement communicable, au sens de la CADA) des avis qu’elle émet, qui sont joints aux dossiers d’enquête publique, leur donne un poids certain vis-à-vis du public, des maîtres d’ouvrage, et des autorités chargés de décider. Cela impose aussi une exigence de qualité élevée pour les avis.
Rendu public à un stade suffisamment précoce (avant enquête publique), il sert à éclairer le public et le commissaire enquêteur, le cas échéant à inciter le responsable du projet à le modifier ou l’améliorer, et à permettre à l’autorité chargée de prendre la décision finale de le faire en toute connaissance de cause.

A quel moment de la consultation intervient l’avis de l’autorité environnementale ?

Pour les très grands projets, le déroulement est schématiquement le suivant :
Un débat public est organisé avant la décision de principe de faire l’opération.
Suite à ce débat, un avant-projet est proposé avec des choix de variantes (par exemple sur les différents tracés possibles pour une ligne TGV), puis un projet avec évaluation des impacts environnementaux.
L’autorité environnementale intervient à ce moment pour rendre un avis sur l’évaluation de l’impact environnemental faite par le maître d’ouvrage.
Il y a ensuite une enquête publique qui a lieu sur le projet déjà très avancé et au cours de laquelle l’avis de l’autorité environnementale doit être connu du public.
La décision finale (autorisation, déclaration d’utilité publique, etc.) est prise après l’enquête publique.

L’autorité environnementale peut également intervenir à la demande du porteur de projet, sur un « cadrage préalable » très en amont (après débat public, ou au stade de l’avant-projet sommaire). Son avis formel sur l’évaluation des impacts environnementaux suppose que le projet soit assez avancé, juste avant la phase d’enquête publique.

YARA – AMBES ( Gironde)

YARA n’est pas (encore) exemplaire !

Le fabricant d’engrais vient de recevoir – le 2 janvier 2020 – une mise en demeure émise par la préfète de Gironde pour des manquements dans les processus visant à éviter la prolifération des légionelles.

source : APMD 02 01 20.pdf

Plus intéressant, un arrêté  PC du 26-12-2019.pdf  à destination de YARA – AMBES des prescriptions complémentaires relatif à la gestion de situation incidentelles ou accidentelles impliquant des installations classées.

En clair, l’application de l’avis du 9 novembre 2017 qui prévoit que les sites SEVESO à risque doivent être capables d’identifier les substances dangereuses qui pourraient s’être échappées en cas d’incident.

C’est sans doute une conséquence de l’incendie de Lubrizol. le préfet44 avait imposé ce point mais Lubrizol n’avait pas préparé grand chose, vu que c’est Air-Pays de Loire qui a fait les analyses d’air avec les pompiers.

 

https://aida.ineris.fr/consultation_document/40191

 

L’arrêté pris fin décembre 2019 pour AMBES montre bien que des substances très dangereuses peuvent être émises (pas seulement NOx et NH3) .

Il serait intéressant de savoir si le POI de YARA Montoir-de-Bretagne a intégré de telles prescriptions et si elles sont déjà opérationnelles !?

 

IDEA Services Vrac de La Barillais

Mise en demeure d’IDEA Services Vrac
pour éviter un nouveau Lubrizol
à La Barillais ?

Source : Arrêté préfectoral du 27 janvier 2020 mettant en demeure la société IDEA SERVICES VRAC de se conformer à la réglementation concernant les mesures de maîtrise des risques (MMR) .

 

Manifestement , fin 2019, le site n’était pas en mesure de maitriser correctement le risque Incendie :

visite virtuelle ( 2014-2015) > 50 000 tonnes de stockage de  vrac alimentaire & engrais

 

YARA – Montoir de Bretagne

Pollution par les poussières

Le préfet annonce clairement que YARA est le plus gros pollueur de la région pour les poussières et qu’en plus il ne respecte pas les valeurs limites fixées par l’arrêté d’exploitation de 2003 !

Source :  arrêté du 19-12-2019
http://www.loire-atlantique.gouv.fr/content/download/39841/266957/file/2019-12-18_APC.pdf

Selon le Rapport_YARA_2016 ammonium de Air-Pays de Loire – page 8 -, c’était 248 tonnes de poussières totales (TSP) par an en 2015 en plus des 422 tonnes d’Ammoniac (NH3) émises dans l’atmosphère.

L’arrêté exige des mesures des concentrations de PM2.5 – en continu

Ces mesures sont-elles faites par YARA ou par Air Pays de Loire ?
A ce jour, cette station « le Camé » n’est pas visible sur la carte des stations de Air-Pays de Loire .
Près de 2 mois après la publication de l’arrêté , il n’y a pas encore eu de publication  du taux de PM2.5!!

 

Deux mises en demeure dans la maitrise des risques
et dans le traitement des eaux.

 

AP de MED du 24 10 2019 Mesures de Maitrise des Risques

La liste exhaustive des Mesures de Maitrise des Risques  ( MMR)
identifiés dans l’étude des dangers devait être donnée au plus tard le 24 novembre 2019.

D’ici le 30 juin 2020, chaque MMR devra avoir été contrôlée.

AP de MED du 24 10 2019 traitement eaux industrielles

Des manquements graves à corriger dans les 12 mois !

à suivre fin mars 2020

Le confinement de l’atelier de l’acide nitrique doit opérationnel au plus tard le 31 mars 2020.

 

http://www.loire-atlantique.gouv.fr/index.php/Politiques-publiques/Environnement/Installations-classees-ICPE2/Installations-industrielles/Societe-YARA-France-a-Montoir-de-Bretagne

 

Lubrizol – Assemblée Nationale

Lubrizol rapport de l’Assemblée Nationale

http://www.assemblee-nationale.fr/15/pdf/rap-info/i2689.pdf

 

+ les 18 propositions de Christophe BOUILLON

https://www.huffingtonpost.fr/entry/18-propositions-pour-eviter-un-nouveau-lubrizol_fr_5e42c1bdc5b6bb0ffc18e9e2

1) Créer une Autorité de Sûreté des Sites Seveso

2) Repenser l’élaboration des Plans de Prévention des Risques Technologiques (PPRT) à l’échelle de plateformes industrielles

3) Obliger l’industriel à transmettre les rapports d’assurances à l’Autorité de Sûreté des Sites Seveso

4) Donner la possibilité aux habitants concernés par les sites industriels dangereux de rejoindre une réserve communale de sécurité civile

5) Organiser une semaine annuelle de la sécurité, en direction de l’ensemble de la population, et élaborée par les exploitants et collectivités

6) Réaliser un état des lieux général du matériel d’intervention dans tous les départements

7) Rendre obligatoire la présence de pompiers dans les sites classés Seveso seuil haut

8) Faire assurer par les industriels une formation complète aux salariés sous-traitants qui exercent sur leur site à risques

9) Faire réaliser, à intervalle régulier, une simulation de cyberattaque par un cabinet spécialisé pour évaluer la résilience des installations classées Seveso

10) Faire installer des caméras 360° sur tous les sites classés Seveso

11) Renforcer les moyens humains en créant de nouveaux postes d’inspecteur des sites classés

12) Faire évoluer le plafond des sanctions, de 15.000 euros d’amende maximum aujourd’hui à 100.000 euros

13) Revoir la composition des CODERST et mettre en open data tous les documents relatifs aux demandes d’autorisation d’ouverture et de réouverture des sites industriels les plus dangereux;

14) Créer des “permis ou autorisations provisoires” comme en Allemagne pour les sites industriels à hauts risques

15) Mettre en place un comité pour la transparence en cas d’accident industriel majeur

16) Organiser des exercices grandeur nature d’alerte à la population

17) Obliger les sites industriels à tenir une liste précise et à jour de leurs produits dangereux

18) Assouplir les conditions du décret n° 2005-1466 du 28 novembre 2005 sur l’indemnisation des victimes de catastrophes technologiques et modifiant le code des assurances.