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Ciment Bas-Carbone à Montoir-de-Bretagne .. des cancers en hausse ?

La presse se fait l’écho de la prochaine arrivée d’une nouvelle activité de fabrication de ciment à Montoir-de-Bretagne en soulignant qu’il serait « Bas Carbone ».
Il est connu que l’industrie du ciment est génératrice de grandes quantités de CO2 et que le réchauffement climatique a conduit à la recherche de produits moins riches  en « clinker ».
C’est intéressant de voir que ça bouge …
Ce qui notable sans être surprenant, c’est que les industriels de cette branche ne parlent quasiment jamais de la dangerosité des clinkers et ciments. Au mieux parlent-ils d’allergies possibles.

Leur communication qui alimente la presse locale, n’évoque pas le Chrome VI, produit cancérogène.
Le règlement (CE) 552/2009 du 22 juin 2009 interdit la mise sur le marché et l’utilisation des ciments (et des mélanges en contenant) dont la teneur en chrome VI est supérieure à 0,0002 % .

L’agglomération de Saint-Nazaire est déjà fortement concernée avec les fumées de soudages des chantiers navals et les peintures anti-corrosion au Chromate de Strontium  de l’aéronautique.

L’entreprise EQIOM, qui fabrique des ciments à partir de Clinker est l’une des activités les plus émettrices de Chrome VI.
En 2019, la mesure de ses émissions canalisées (cheminées) révélaient  2 grammes par heure ! et classait EQIOM dans les 5 plus grands émetteurs.

Installer aussi près des habitations du village de Gron et de Méan, une nouvelle installation émettant de telles quantités de produits cancérogènes est pour le moins surprenant. 
Les responsables de l’aménagement industriel de l’agglomération ne peuvent pas ignorer la surmortalité prématurée impactant lourdement la population nazarienne. (42% pour les hommes)

Peuvent ils garantir qu’il y aura  zéro émission de Chrome VI ?


Question ; il y a quelques mois, l’association des habitants du village de Gron avait alerté la DREAL de l’existence de nuages de poussières sortant d’un entrepôt IDEA , Bd des apprentis pas loin de l’ancienne station d’épuration. Cet entrepôt, historiquement, stockait des produits « Bio ».

Après enquête de la DREAL, il s’est avéré que c’était du « Clinker »  qui était stocké à la place du Bio !!

Qui était le client de ce Clinker ?  Le secret a été gardé par DREAL.    
On peut penser qu’il s’agit de l’exploitation LAFARGE de Trignac , qui produit du béton. Il y a quelques années, des camions turques arborant les mots « Clinker » avaient été aperçus autour de ce site.

Y aurait-il une filière « discrète »  de broyage de Clinker  pour   fabriquer du Ciment ? puis du béton ?Les normes européennes de Chrome VI dans le ciment sont elles respectées ?
Le sujet mérite d’être remis sur la table .. de la DREAL .

Ce Projet « SCOTT » en est il l’officialisation ?

Enfin, autre question.  Quelle entreprise utilisera les ciments/bétons produits ?
Est ce la fabrication des flotteurs des méga-éoliennes EOLE  ?
Si oui, on peut craindre effectivement une augmentation des émissions et concentrations de ChromeVI dans l’air des quartiers de Méan et de Gron et des cancers en plus.

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Charte de l’environnement – Loi constitutionnelle de 2005

« Art. 1er.Chacun a le droit de vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé.

« Art. 2. – Toute personne a le devoir de prendre part à la préservation et à l’amélioration de l’environnement.

« Art. 3.Toute personne doit, dans les conditions définies par la loi, prévenir les atteintes qu’elle est susceptible de porter à l’environnement ou, à défaut, en limiter les conséquences.

Chrome VI – prochain scandale sanitaire

Chrome VI – prochain scandale sanitaire

Un très intéressant article de « ça m’intéresse «  de 2016

Quelques extraits :

Pourquoi n’existe-t-il pas de norme spécifique pour le chrome VI ? « Parce que, jusqu’à
récemment, on savait mesurer le chrome total, mais pas le chrome VI en dessous de
100 μg/l.

Les seuls secteurs où les rejets de chrome VI sont réglementés
sont le traitement de surface (100 μg/l selon un arrêté de 2006) et les centrales à
béton (50 μg/l de chrome VI et 100 μg/l de chrome total selon un arrêté de 2011).

Il y a environ 2 000 centrales à béton en France réparties sur tout le territoire.

Si le chrome VI est si présent dans notre corps et dans notre environnement, c’est
aussi parce que ses propriétés sont recherchées par l’industrie, pour le chromage et le traitement de surface des pièces métalliques (aéronautique, etc.), le soudage, les peintures industrielles (coloration des matières plastiques, gilets fluo, émaux, etc.).

Sans tenir compte du soudage — secteur qui emploie 200 000 personnes
—, environ 100 000 travailleurs y seraient exposés quotidiennement, estime
Fabrice Leray, ingénieur conseil à la direction des risques professionnels à la Carsat
Pays de la Loire (caisse d’assurance retraite et de la santé au travail).

Là aussi, le problème n’est pas inconnu : en juillet 2014, après un
rapport de l’Anses de 2009 sur les expositions professionnelles
au chrome VI, un décret a réduit les valeurs limites d’exposition
de 50 à 1 μg/m3 d’air respiré. « Une baisse considérable», admet Fabrice Leray. « La valeur la plus sévère en Europe », s’insurge Denis Théry, délégué général de l’Union des
industries des technologies de surface. Pourtant, cette nouvelle valeur limite correspond
encore à un risque de 1 cancer supplémentaire dû à la substance pour 100 travailleurs
exposés*. Ce qui reste un risque élevé. « Et, comme c’est une substance à effet sans seuil,
l’objectif est toujours d’être au niveau le plus bas possible : ce n’est pas parce qu’on
est en dessous du microgramme qu’il n’y a pas de risque. » Pourquoi alors avoir retenu
ce chiffre de 1 μg/m3 ? « Parce qu’on ne sait pas mesurer le chrome VI avec suffisamment
de précision à un niveau plus bas », souligne Fabrice Leray. Encore ce problème
de mesurabilité.

Il serait intéressant de savoir combien de prélèvements d’atmosphère ont été réalisés dans les pays de la loire et notamment dans le bassin nazairien .. qui comporte quelques grandes entreprises et si les seuils sont respectés.

La réponse est-elle dans l’étude de Fabien LERAY, ci-dessus citée.

chrome vi, des expositions élevées et préoccupantes – CARSAT PdL 2015

Quelques extraits :

Afin de prévenir l’apparition d’effets cancérogènes chez les travailleurs, le ministère du Travail a suivi
les recommandations de l’Anses [3] et abaissé la VLEP 8h réglementaire contraignante à 1 μg/m3 et fixé une VLCT 15 min (valeur limite de court terme) à 5 μg/m3, ces dernières étant en vigueur  depuis le 1er juillet 2014 pour tous les composés du chrome VI.

Ces laboratoires ont visité au total 166 entreprises et effectué, dans 99 d’entre elles, des mesures des
composés du Cr VI dans l’air des lieux de travail. Les entreprises ayant fait l’objet de mesures durant
cette campagne appartiennent principalement (73 % des mesures réalisées) aux secteurs suivants:

  • chaudronnerie avec la mise en œuvre d’aciers inoxydables ;
  • chromage décor et chromage dur ;
  • peinture aéronautique avec l’application et le ponçage de peintures à base de chromates de
    strontium, de zinc, de baryum ;
  • fabrication de ciment avec une exposition possible due à la présence de Cr VI dans les clinkers ;•
  • fonderie.

Un zoom sur les entreprises nazairiennes – grandes et petites – serait intéressant; de même que la comparaison des mesures au poste de travail et des mesures d’atmosphères (intérieur et l’extérieur)