Étiquette : Chrome VI

Chrome6gate chez Airbus Saint-Nazaire : Amateurisme et/ou Omerta ?

Le récent rapport d’inspection du 8 aout 2025 publié par la DREAL le 13 septembre 2025 concernant les rejets de Chrome VI du 20 au 23 mai 2025 par le site d’Airbus Saint-Nazaire n’a pas fini de faire parler de lui et va mettre sur la table des choses qui ne vont pas faire plaisir. 
Normal vu que le Chrome VI présent dans les peintures anti-corrosion est cancérigène, soumis à une autorisation et réglementation spécifique et que, l’agglomération nazairienne est caractérisée par un taux de surmortalité prématurée très élevé 43% pour les hommes et une sur-incidence (grand  nombre) de cancers.

En résumé, ce qui anormal et inadmissible, c’est que cela fait plus de 3 mois que des mesures  ont identifié des flux horaires de rejets 100 fois supérieurs au seuil maximal autorisé, et la population n’a pas été informée et en plus ni l’exploitant ni les autorités ne peuvent affirmer -preuves à l’appui- s’il y a eu des erreurs ou pas dans les mesures. 
Depuis bientôt 4 mois, aucun audit ou expert indépendant n’a pu expliquer pourquoi les  mesures ont détecté des rejets équivalents à 100 usines AIRBUS au maximum de leur autorisation
.
Si les mesures sont justes, alors employés et populations ont été exposés à des doses hors normes.
Si les mesures sont erronées, on ne peut donc plus faire confiance au système d’autosurveillance actuel, ni pour les mesures passées, ni pour le futur. Il importerait alors de mettre en place d’autres moyens par exemple une surveillance environnementale fréquente indépendante.

De plus, la gestion de l’alerte voire de la crise a été INEXISTANTE du point de vue de la population voisine. D’ailleurs, y-a-t-il eu activation d’une cellule de crise ?  Aucun document ou communication ne le mentionne ?

L’analyse de la chronologie des faits issus du rapport conduit à des questions.

A) 22 JANVIER  : le constat du point n°3 de l’inspection indique « Par courrier du 22-01-2025, la DREAL a diligenté la réalisation d’un contrôle inopiné sur les rejets atmosphériques  en chrome VI » et que ce « contrôle a été réalisé par la société DEKRA du 20 au 23-05-2025 » .

Questions :

  • Quelles sont les informations, événements dont disposait la DREAL pour décider de la réalisation d’un contrôle inopiné ? Avaient-t-elles des doutes sur l’efficacité des mesures des années précédentes réalisées par BUREAU VERITAS pour AIRBUS ?
  • AIRBUS a-t-il été informé de ce projet de contrôle inopiné ?
    Si oui, Comment et Quand ? Est-ce par le courrier du 22-01-2025 ?
    Quand a-t-il été informé de la date à laquelle le contrôle aurait lieu ?

B) 28 Janvier .   Le constat du point n°2 nous apprend que les mesures visant à s’assurer de la qualité de la filtration ont été effectuées sur trois jours consécutifs à partir du 28 janvier « suite au changement de filtre effectué le 28 janvier  »

Questions :

  • Est-ce la pratique habituelle de changer le filtre juste avant les mesures des rejets ? 
  • Une telle pratique nuirait gravement à la conformité, objectivité de la mesure de la filtration, si les filtres ne sont pas systématiquement changés avant 3 jours ! 
    Y-a-t-il des consignes d’exploitation à jour et sont-elles respectées imposant le changement de filtres à la bonne fréquence rigoureusement définie ? 

C) 08 Avril .  Le constat du point n°1 indique que des mesures pilotées par AIRBUS ont été réalisées « par la société BUREAU VERITAS  du 08 au 16 avril 2025 » et que le flux total relevé était de 0.4237 g/h c’est-à-dire supérieur de 41% au flux total maximal fixé par arrêté.

Questions :

  • Quand AIRBUS a-t-il eu connaissance par BUREAU VERITAS du montant du flux hors limite ?
  • AIRBUS a t il informé la DREAL du dépassement de la limite fixée par l’arrêté de 2018 ?
    Si oui quand ?
  • A partir de quel dépassement du seuil maximal y-a-t-il activation d’une procédure de crise ?
  • Y-a-t-il eu activation d’une cellule de crise ? quand ? quels participants internes et externes ?

D) 20 mai . Le constat du point n°3 de l’inspection indique que DEKRA a réalisé le contrôle inopiné le 20 au 23 mai et que les résultats n’ont été communiqués à la DREAL et à l’exploitant que le 06-08-2025, soit plus de 10 semaines après la fin des mesures !
Ce délai parait anormalement long au regard des délais habituellement constatés (plutôt 4 à 5 semaines) dans les prestations VERITAS en 2023 et dans les prestations de DEKRA effectuées chez d’autres industriels comme les Chantiers de l’Atlantique. Un tel délai ne parait guère adapté dans le cas de mesures de rejets de produits dangereux et complètement « hors sol » en cas de dépassement des valeurs limites.

Questions :

  • Quelle est la durée habituellement accordée par AIRBUS à son prestataire BUREAU VERITAS pour rendre son rapport pour de telles mesures ?
  • Un délai maximal était-il prévu dans la commande à DEKRA ?
  • Y-a-t-il eu une communication informelle, orale ou écrite, des résultats des mesures avant la remise formelle du rapport
    si oui à quelle date et à qui ?
    Si oui, DEKRA a-t-il fourni ses résultats  avec des explications sur le bien-fondé ou non des chiffres annoncés  hors normes ?

E) 20 Mai suite.  On apprend que les filtres ont été remplacés le 20 mai pour la cabine SUNKISS2 juste avant la réalisation des contrôles.
Pour la cabine SIMA, les filtres sont remplacés tous les 3 mois et le dernier remplacement a eu lieu fin mars « en préalable aux contrôles d’autosurveillance  » réalisés début avril par BUREAU VERITAS.
Une phrase du constat du point n°3 mérite une explication . « cependant , la deltaP mesurée après remplacement justifiant de la mise en place correcte de filtres n’est pas tracée »

Questions 

  • Le mot DeltaP veut-il bien dire  « différence de pression » ?  
  • Y-a-t-il un manque de rigueur dans l’application des procédures de filtration ?
  • L’absence de traçage de mesures de la deltaP  peut-il générer un doute sur la bonne mise en place des filtres lors des remplacements et de facto de la performance de la filtration ?

F) Août 2025

L’inspection DREAL a été diligentée rapidement , semble-t-il après la réception du rapport DEKRA, et le rapport d’inspection est daté du 14 août.
Les actions intégrées dans le plan d’action demandé à AIRBUS  ont du sens, mais l’exigence de délais à savoir « dans les meilleurs délais » et  « proposition de délais : 1 mois » n’est pas suffisante au regard du dépassement hors normes de 10 000% du maximum autorisé.

Questions :

  • Y-a-t-il réunion d’un comité de crise ?
    Si oui, Quand ? avec qui ?
    Pourquoi n’a t il pas déclenché des mesures d’urgence et des actions de protection de la population ?
  • Si non. Pourquoi ? parce que la population ne voit pas ce qu’elle respire ?
    Parce que les molécules cancérigènes ne sont pas aussi visibles que les fumées d’un incendie comme à Lubrizol  ?
  • N’est il pas urgent de revisiter les processus d’autosurveillance et d’alerte ?

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Courrier envoyé aux sous-préfet, élus, membres de la commission de suivi de site

avec des demandes : 

Face à cette situation dont la gravité parait sous-estimée,  nous demandons aux services de l’État  de

  • Solliciter urgemment l’intervention d’experts indépendants INERIS pour prioritairement procéder à de nouvelles mesures avec différentes anciennetés des filtres et secondairement de comparer les procédures de VERITAS, DEKRA et des laboratoires.
  • Publier les rapports d’analyses des rejets et des filtrations réalisés en 2023, 2024 et 2025 sur le site de l’exploitant, de Géorisques voire de la DREAL pour que la transparence toujours évoquée devienne réalité, d’autant que l’association VAMP l’avait demandé le 28 avril et redemandé le 19 mai, et que la DREAL avait écarté ces demandes légitimes et  a postériori très justifiées.
  • Prescrire à AIRBUS Atlantic un plan de surveillance environnementale renforcé, avec une durée « sérieuse » d’au moins 8 semaines par an (à comparer aux quelques jours du plan actuel)  et en synchronisant et étudiant les activités réalisées dans les cabines de peinture, les analyses de rejets et l’observation des  vents vers les habitations de Méan-Penhoët.
  • Contraindre AIRBUS à mettre en place un réel programme de substitution du CR VI tel qu’il devrait être en œuvre depuis 2016 selon REACH et en publier annuellement l’avancement
  • Organiser en urgence une réunion de la Commission de Suivi de Site en associant des experts INERIS en modélisation de la dispersion de rejets  et l’Agence Régionale de Santé, voire  une cellule de crise.

 

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Communiqué de presse du député Mathias TAVEL

Le député a bien compris la gravité des événements et demande la mise en place d’un plan de surveillance environnementale permanent, pérenne et indépendant.

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Réponse du sous-préfet le 19 septembre 2025

Madame, Monsieur,

J’ai bien reçu votre courrier du 17 septembre 2025 et vous assure que je suis attentivement, avec l’appui de la DREAL,  le plan d’actions engagé par Airbus Atlantic suite à réception des mesures de rejets atmosphériques en Chrome VI sur les cabines de peinture.
Dans un souci de transparence et d’information de la population, un communiqué de presse a été transmis par la préfecture aux rédactions dès le 16 septembre. La DREAL vous transmettra les derniers rapports de mesure de rejets atmosphériques de 2025 d’Airbus Atlantic une fois anonymisée par l’exploitant et après avoir vérifié que le contenu était communicable au sens de la circulaire du 11 mai 2020 relative à la mise en œuvre des dispositions régissant le droit d’accès à l’information relative à l’environnement.

Dix jours après, les documents demandés ne sont toujours pas transmis. Il serait temps qu’une version « anonymisée » soit produite et diffusée dès la création d’un document « environnemental » pour ne pas perdre un temps précieux dans la transparence et l’efficacité du partage avec la population intéressée.

Le 8 août, la DREAL a mené une inspection réactive sur le site Airbus Atlantic à Saint-Nazaire suite aux résultats reçu le 6 août d’un contrôle inopiné mandaté par l’administration qui a mis en évidence un dépassement potentiel  des valeurs limites de rejets  atmosphériques en Chrome VI dans les rejets atmosphériques. Des demandes de justificatifs ont alors été sollicités auprès de l’industriel et un projet d’arrêté préfectoral de mise en demeure a été transmis en contradictoire auprès de l’exploitant.

L’usage du mot « potentiel » est intéressant et traduit un doute quant à la justesse du rapport d’un organisme accrédité. Y-a-il un tel doute quand il n’y a pas de dépassement ?!!
On déduit de la demande de justificatifs, que le rapport avec des chiffres hors normes n’en comportaient pas malgré l’énorme dépassement ! . 
Enfin, 50 jours après la réception : pas de trace d’une mise en demeure !

Suite à réalisation de nouvelles analyses par 2 organismes, Airbus Atlantic a pu justifier du respect des valeurs limites imposées par l’arrêté préfectoral d’autorisation d’exploiter et a engagé un plan d’actions visant à améliorer l’efficacité de ses dispositifs de filtration et à renforcer le suivi de ses rejets en chrome VI.  Les campagnes de mesure ayant cependant mis en évidence des différences notables de résultats obtenus par 2 organismes indépendants, Airbus Atlantic va solliciter l’INERIS pour évaluer si une expertise des mesures réalisées est possible. Dans l’attente, l’exploitant a suspendu l’utilisation des peintures contenant des chromates dans une des cabines de peinture.

Aucune publication des noms des 2 organismes, ni des valeurs mesurées , ni des rapports détaillés pourtant demandés. Pas de « justification » documentée partagée.
On notera que ces « nouvelles analyses » auraient été réalisées en moins de 5 semaines en plein mois d’août à comparer aux 10 semaines de DEKRA( cf.supra).

En parallèle, dans le cadre des travaux menés par l’État sur l’étude de zone, des mesures en chrome VI sur une période de 8 semaines sur 2 stations proches d’Airbus Atlantic ont été réalisées. Une fois les résultats disponibles, il sera possible de déterminer si une surveillance environnementale plus pérenne doit être mise en place.
J’ai prévu de réunir d’ici la fin de l’année la commission de suivi de site pour continuer les échanges en toute transparence.
Cordialement
Eric de WISPELAERE

De mémoire la dernière campagne de mesures de Chrome VI de l’étude de zone était prévue pour se terminer le 7 juillet 2025 et d’après mes observations les vents sur les courtes périodes de mesure risquent fort de ne pas être représentatifs des vents annuels. 
De plus, on peut rappeller que le nombre de stations de mesures de chrome VI avait été unilatéralement réduit à un nombre ridicule ne couvant pas le périmètre de l’étude de zone et que la station la plus proche est au stade de Méan-Penhoët du côté opposé aux Chantiers et Airbus.

Chacun appréciera la prise en compte de la gravité des risques sanitaires dans la réaction d’AIRBUS et des services de l’Etat alors qu’il a été mesuré 100 fois plus de chrome VI que le seuil maximal autorisé et que rien dans la réponse du sous-préfet n’indique que la mesure serait erronée et qu’il n’y a également aucune information sur les éventuelles périodes d’arrêt par précaution des cabines de peinture.

Et pas un seul mot sur l’exposition de la population.

De mémoire, le cas LUBRIZOL à Rouen avait mieux traité.
Certes les fumées noires se voient mieux que le Chrome VI cancérigène.

Chrome VI – prochain scandale sanitaire

Chrome VI – prochain scandale sanitaire

Un très intéressant article de « ça m’intéresse «  de 2016

Quelques extraits :

Pourquoi n’existe-t-il pas de norme spécifique pour le chrome VI ? « Parce que, jusqu’à
récemment, on savait mesurer le chrome total, mais pas le chrome VI en dessous de
100 μg/l.

Les seuls secteurs où les rejets de chrome VI sont réglementés
sont le traitement de surface (100 μg/l selon un arrêté de 2006) et les centrales à
béton (50 μg/l de chrome VI et 100 μg/l de chrome total selon un arrêté de 2011).

Il y a environ 2 000 centrales à béton en France réparties sur tout le territoire.

Si le chrome VI est si présent dans notre corps et dans notre environnement, c’est
aussi parce que ses propriétés sont recherchées par l’industrie, pour le chromage et le traitement de surface des pièces métalliques (aéronautique, etc.), le soudage, les peintures industrielles (coloration des matières plastiques, gilets fluo, émaux, etc.).

Sans tenir compte du soudage — secteur qui emploie 200 000 personnes
—, environ 100 000 travailleurs y seraient exposés quotidiennement, estime
Fabrice Leray, ingénieur conseil à la direction des risques professionnels à la Carsat
Pays de la Loire (caisse d’assurance retraite et de la santé au travail).

Là aussi, le problème n’est pas inconnu : en juillet 2014, après un
rapport de l’Anses de 2009 sur les expositions professionnelles
au chrome VI, un décret a réduit les valeurs limites d’exposition
de 50 à 1 μg/m3 d’air respiré. « Une baisse considérable», admet Fabrice Leray. « La valeur la plus sévère en Europe », s’insurge Denis Théry, délégué général de l’Union des
industries des technologies de surface. Pourtant, cette nouvelle valeur limite correspond
encore à un risque de 1 cancer supplémentaire dû à la substance pour 100 travailleurs
exposés*. Ce qui reste un risque élevé. « Et, comme c’est une substance à effet sans seuil,
l’objectif est toujours d’être au niveau le plus bas possible : ce n’est pas parce qu’on
est en dessous du microgramme qu’il n’y a pas de risque. » Pourquoi alors avoir retenu
ce chiffre de 1 μg/m3 ? « Parce qu’on ne sait pas mesurer le chrome VI avec suffisamment
de précision à un niveau plus bas », souligne Fabrice Leray. Encore ce problème
de mesurabilité.

Il serait intéressant de savoir combien de prélèvements d’atmosphère ont été réalisés dans les pays de la loire et notamment dans le bassin nazairien .. qui comporte quelques grandes entreprises et si les seuils sont respectés.

La réponse est-elle dans l’étude de Fabien LERAY, ci-dessus citée.

chrome vi, des expositions élevées et préoccupantes – CARSAT PdL 2015

Quelques extraits :

Afin de prévenir l’apparition d’effets cancérogènes chez les travailleurs, le ministère du Travail a suivi
les recommandations de l’Anses [3] et abaissé la VLEP 8h réglementaire contraignante à 1 μg/m3 et fixé une VLCT 15 min (valeur limite de court terme) à 5 μg/m3, ces dernières étant en vigueur  depuis le 1er juillet 2014 pour tous les composés du chrome VI.

Ces laboratoires ont visité au total 166 entreprises et effectué, dans 99 d’entre elles, des mesures des
composés du Cr VI dans l’air des lieux de travail. Les entreprises ayant fait l’objet de mesures durant
cette campagne appartiennent principalement (73 % des mesures réalisées) aux secteurs suivants:

  • chaudronnerie avec la mise en œuvre d’aciers inoxydables ;
  • chromage décor et chromage dur ;
  • peinture aéronautique avec l’application et le ponçage de peintures à base de chromates de
    strontium, de zinc, de baryum ;
  • fabrication de ciment avec une exposition possible due à la présence de Cr VI dans les clinkers ;•
  • fonderie.

Un zoom sur les entreprises nazairiennes – grandes et petites – serait intéressant; de même que la comparaison des mesures au poste de travail et des mesures d’atmosphères (intérieur et l’extérieur)

Chrome Hexavalent dans la CARENE

INERIS a publié début 2020 une très intéressante étude de 80 pages

EXPOSITIONS AU CHROME HEXAVALENT
Synthèse des données disponibles :
sources, émissions, exposition et toxicité pour l’homme.

Document stabiloté par mes soins associé à un doc sur les Valeurs Toxicologiques de Référence (VTR)

La page 43 , sur base des quelques études et mesures disponibles,  conclut clairement à la possibilité de niveau de risques préoccupants: Sur la base des déclarations que doivent faire les industriels au regard de la réglementation européenne REACH ( cf article), une première carte des émetteurs dans la CARENE et alentours a pu être dressée.

Au regard des vents dominants, on peut constater que les communes de Trignac et Montoir-de-Bretagne sont très concernées ainsi qu’une grande partie de Saint-Nazaire.

Par vents de Nord-Est (30%), il n’est pas exclus que Pornichet et La Baule soient impactées par les sites implantés dans la zone de Brais-Pebras.
Par vents de Sud-Est, moins fréquents (6%), Saint-André des Eaux également.

A noter aussi que la commune voisine de Malville est très concernée par deux entreprises sous-traitantes d’Airbus.

Point pas très rassurant : il semblerait que deux sous-traitants d’AIRBUS n’ont pas déposé de dossier auprès de la DREAL au titre des ICPE !

A noter, d’autres entreprises n’utilisant pas des peintures chromatées soumises à la réglementation européenne émettent des particules de Chrome VI.

  • La raffinerie TOTAL en émet chaque année une vingtaine de Kg, soit en moyenne 2.4 g/h n ce qui est supérieure au flux des émissions connues d’AIRBUS
  • Les travaux sur les métaux des Chantiers sont également émetteurs en grande quantité, mais les mesures manquent.
  • L’entreprise de Ciments EQIOM, serait très fortement émettrice. Des mesures dans ses rejets ont détecté des flux de 2g/h ! Il serait intéressant de regarder aussi les émissions de LAFARGE à Trignac et de toutes les centrales à béton du bassin nazairien.
  • L’entreprise GDE, broyeuse de métaux est émettrice de Chrome Total avec par exemple un flux de 0,93g/h en 07/2019 dont on pourrait considérer qu’un pourcentage ( 10% à 30%) serait du Cr(vi)

Au vu de ces chiffres, il devient important (et urgent) de mesurer très régulièrement et en plusieurs points de la CARENE, les concentrations dans l’air que nous respirons de ce très dangereux chrome VI.
Les particules fines et ultrafines doivent l’être aussi et doivent être analysées pour connaître les concentrations en métaux lourds ( Arsenic, Cadmium, Nickel, ..) qui sont émis en grande quantité par nos industries ( navale, aéronautique, éolien ..) en particulier lors des travaux de traitement de surface et de soudure.

Contrôles d’exposition professionnelle

Quelques extraits du rapport INRS   SCOLA  – 2019

Rapport d’activité pour la période 2015 à 2019
Mesures effectuées dans la cadre du décret 2009-1570 du 15 décembre 2009
relatif au contrôle du risque chimique sur les lieux de travail

rapport-activites-std-SCOLA-2015-2019

Présentation powerpoint relative à quelques polluants, montrant que malheureusement les indispensables protections ne sont pas utilisées systématiquement !

N-hexane, Dichlorométhane, Chrome VI,  Plomb, Ammoniac anhydride, Perchloroéthylène

2021-07-01 respect du code travail – VLEP – exposition professionnelle – Base SCOLA 2019