Commentaire – consultation publique – stockage souterrain de Donges

Tous les 2 ans, nos voitures doivent réussir les tests du « Contrôle technique Automobile » qui intègre régulièrement des évolutions.
A défaut elles doivent être  mises aux « nouvelles normes ». si leur propriétaire souhaite continuer à les utiliser.

Vu les enjeux, on ne peut que penser qu’il en est de même pour les installations de stockage souterrain de propane et la demande de prolongation de stockage de TOTAL Donges.

La lecture du document dra-13-133158-12929a–2016vf-1454582824 réalisé par l’INERIS en 2013, intitulé  « Règles méthodologiques applicables aux études de danger des stockages souterrains », s’appuyant sur l’accidentologie et les retours d’expérience des années 1970-2010 souligne la nécessité de réviser l’EDD au minimum tous les 5 ans et indique les situations à anticiper.

La page 49 indique deux types de phénomènes dangereux:

  • le rejet de gaz en surface
  • l’effondrement brutal de la surface du sol consécutif à un éboulement d’un ouvrage ( cavité ou galerie de liaison).

 

Concernant le risque de remontée de gaz,
pouvez- vous confirmer que toutes les Mesures de Maitrises de Risques (MMR) prévues par la circulaire de 2010 au paragraphe 1.2.10.C  sont appliquées ? (cf §5.1.2.4.1)

Concernant le risque d’effondrement brutal, le §5.1.2.4.2 indique pour les cavités minées ( cas de Donges) que Le phénomène d’effondrement généralisé peut être exclu si le rapport D/P est inférieur à 0,5, P étant la profondeur de la cavité et D la plus petite extension horizontale du stockage (Figure 11) ou si le taux de défruitement (voir définition ci-après) est inférieur à 50%.

Or en regardant la notice de la consultation, page 17, il apparait que  P est égale à 112m et que D est égale à 16,5 + 36 + 16,5 soit  69 m.
Ce qui donne un rapport de D/P = 69/112 = 0,61 qui est donc supérieur à la valeur rassurante 0,5.
Le calcul du taux de défruitement  ne peut être fait précisément car la surface au sol des galeries de  jonction n’est pas indiquée.
Cependant en considérant que chacune des 4 galeries de jonction a une largeur de 2,5m ,
alors le taux de défruitement est de 52% , donc supérieur au seuil de 50%.

 

Concernant le risque d’effondrement localisé il est précisé : Le phénomène d’effondrement localisé peut être exclu si le rapport P/H est supérieur à 15, P représentant la profondeur du toit de la cavité minée et H l’ouverture de cette cavité.

Or dans le cas de la caverne de DONGES , P = 112 et H = 22 , donc P/H = 5  et donc ce n’est pas > 15 .

 

Ces calculs démontrent que le risque d’effondrement de la caverne ne peut pas être exclu , au regard de ses dimensions, sans doute liées à la période de sa construction.

Je vous saurai gré de communiquer  les mesures qui sont prises, en particulier les mesures de surveillance, pour que  – conformément à la page 51 du doc Inéris – le préfet mais aussi la population soient informés au moins 24 heures avant que le phénomène ne débouche en surface.

Je note que l’Etude des Dangers (EDD)n’est pas communiquée  dans la notice.
Vu les risques identifiés,  c’est plus que surprenant au regard du droit à la communication des informations environnementales.