Je suis CHARLIE
Visite de Fabrice NICOLINO et de RISS de Charlie Hebdo
Voir le site original https://charliehebdo.fr/2021/07/ecologie/le-grand-mystere-de-lair-qui-tue-saint-nazaire/
Pollution Over The Top – « Chacun a le droit de vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé ». VOULOIR SAVOIR et OSER DIRE !
Voir le site original https://charliehebdo.fr/2021/07/ecologie/le-grand-mystere-de-lair-qui-tue-saint-nazaire/
Se sont ils déclarés ?
cf https://pollution.ott.fr/2021/07/04/reach-chrome-vi-les-industriels-sont-ils-prets/#comments
Pour le savoir , il suffit de lire attentivement les Questions/Réponses préparées par le consortium (Pages CCST-Consortium-Questions-and-Answers-FR-April-2020 en français) qui a œuvré pour que l’interdiction ne s’applique pas tout de suite !.
2021 : une révision « Brexit » a été faite en 2021 uniquement sur les pages en anglais
Le fournisseur de Rabas-Protec est MAPAERO qui a un numéro d’autorisation : REACH/20/7/5 pour la formulation de mélanges et REACH/20/7/15 pour
Application d’apprêts et de revêtements spéciaux dans la construction de pièces aérospatiales et
aéronautiques, y compris les avions / hélicoptères, les engins spatiaux, les satellites, les lanceurs, les
moteurs, et pour l’entretien de ces constructions pour le secteur aérospatial
Les UA de la chaîne d’approvisionnement des demandeurs peuvent poursuivre leurs utilisations jusqu’à la fin des périodes d’examen respectives (voir ci-dessus) s’ils sont en mesure prouver aux autorités compétentes des États membres de l’UE qu’ils appartiennent à la même chaîne d’approvisionnement que les titulaires d’autorisation ( les « DA ») , que leurs utilisations correspondent aux descriptions d’utilisation des Décisions d’Autorisation ( les « DA ») , qu’ils sont conformes aux conditions opérationnelles et aux mesures de gestion des risques définies dans les Demandes d’Autorisation (les DdA) (voir le rapport sur la sécurité chimique) et les DA, et que les
conditions des DA sont respectées.
Pour le 16 juillet 2020 Pour le 23 juillet 2020 Pour le 16 octobre 2020pour le 16 octobre 2020et
pour le 16 avril 2021
le 13 octobre 2020 , la DREAL a écrit
La DREAL 44 a écrit :
Nous sommes en train de vérifier que les établissements du secteur de la CARENE sont bien couverts par ces autorisations délivrées par l’ECHA (avec date de substitution au 22/01/2026).
Si c’est le cas, nous programmerons des inspections spécifiques pour nous assurer que les conditions d’utilisation dans l’attente de ces substitutions sont bien respectées par les industriels concernés (sans attendre l’échéance de substitution imposée à ce stade en 2026). Les 1ères inspections sur ce thème pourraient être programmées dès 2021 sachant que d’autres inspections concernant ces établissements du secteur de l’aéronautique notamment pourront bien entendu être organisées d’ici là sur d’autres thématiques.
la page 18 indique bien:
Les flux annuels de COV sont estimés, page 20, à 284 537 kg, soit 284 tonnes !
A la page 31, le rapport STELIA – AECOM indique les polluants visibles dans l’atlas 2014 d’Air pays de la Loire. Le benzène qui est COV cancérogène est bien présent.
Que seuls les NO2 et particules ont été retenus ?
et que seules les cartes afférentes sont présentées , avec des couleurs qui ne reflètent pas une situation « très pure » pour les particules PM10 et PM2.5.
Est-ce parce que le benzène n’est pas présent dans les COV émis ? Si c’est le cas, pourquoi ne pas l’avoir explicité , alors que la carte d’Air Pays de la Loire laisse bien penser que STELIA est émetteur (sans doute avec SIDES).
Comme souvent dans ces rapports, de nombreuses pages sont dédiées à la modélisation, à l’outil employé, reprenant souvent les mêmes éléments de langage , sans que ne soit jamais prouvé l’efficacité de ces modélisations. Le paragraphe « Bilan des incertitudes » ne donne aucun chiffre et souligne que les principales incertitudes sont liées à l’estimation des émissions atmosphériques !
Diable . c’est l’élément principal.
D’où l’intérêt de regarder les mesures de concentrations faites sur le terrain.
Le rapport présente une rose des vents issue de l’aérodrome de Montoir-de-Bretagne qui permet de bien voir les vents dominants :
« Beaucoup » dans le quart Sud-Ouest, puis le quart Nord-Est et enfin le quart Nord Ouest.
Première surprise :
Les points de mesures relatifs au scénario d’exposition « résidentiel » ont été choisis au Nord-Ouest et au Nord du site.
Au vu de la rose des vents ci-dessus, on s’attendait à les voir plutôt au Nord-Est de Stelia (vents dominants de Sud-Ouest) et au Sud-Ouest (vents de Nord-Est) en sus des habitations les plus proches.
Deuxième surprise :
Les prélèvements ont été réalisés le 8 et 9 novembre 2016
soit 2 jours seulement alors que l’on traite d’un polluant cancérogène .
Troisième surprise :
le rapport affiche clairement que les points de prélèvements n’étaient pas sous influence :
Suis-je le seul à m’interroger sur de telles pratiques ?
L’état réalise-t-il des inspections, des audits ?
La base des émissions – BASEMIS V6 produite par Air Pays de la Loire- est disponible et apporte des estimations des émissions des polluants atmosphériques pour la région et par agglomération.
Les pages https://data.airpl.org/dataset/inventaires/region/2018 donnent accès aux données de 2008 à 2018.
Les données des années sont toutes recalculées à chaque nouvelle version – et ça bouge parfois beaucoup – , ce qui permet de penser que le mot « inventaire » n’est pas le plus approprié.
Dans « BASEMIS V6 », on trouve les estimations d’émissions pour
Wikipédia nous donne la population de la CARENE 124 487 hab. (2017) et la superficie 320,27 km2 ainsi que la densité de population 389 hab./km2
Aussi, ai-je décidé de comparer les densités d’émissions de polluant de la CARENE
avec celles de la Région dans son ensemble, et ce, sur les onze années de 2008 à 2018.
A la question de savoir si un habitant de la CARENE, est exposé à 7 fois plus de Benzène qu’un habitant de la Région, l’expert dira sans doute que cela dépend des conditions de dispersion , lieux, vents , etc ….
Chacun peut se faire son idée en imaginant, toutes choses égales par ailleurs,
dans un salon de 15 m2 les odeurs d’une seule poubelle placée au milieu, … puis de 7 poubelles !.
Les chiffres des émissions et des densités :
Le rapport « densité d’émissions CARENE » divisé par « densité d’émission de la région » par polluant de 2008 à 2018 :
pour le Top 10 des rapports des densités d’émissions | En moyenne de 2008 à 2018 | ||||
la moyenne => |
15 | fois plus dans la CARENE que dans la Région |
Malheureusement tous les polluants dangereux ne sont pas couverts par BASEMIS …
par ex le Chrome VI, les particules ultra-fines, les fibres minérales, etc ….
A noter que Santé publique France vient de publier des résultats sur son étude ESTEBAN qui justement s’intéresse à l’exposition des Français, aux métaux lourds et cite en particulier l’Arsenic, le Cadmium et le Chrome .
de Santé publique France : à voir
Comme quoi, des études s’intéressent aux polluants « émergents » que sont les métaux lourds tels que l’Arsenic, le Cadmium, le Chrome etc …. qui sont largement utilisés dans la région de Saint-Nazaire que ce soit dans les Chantiers navals, l’aéronautique et la construction de véhicules spéciaux (incendie, militaires ..).
Mieux vaut tard que jamais.
Tableau pour les adultes . existe aussi en « taille » Enfants ( page 5/12)
Des corrélations entre métaux sont également identifiées.
Pour la CARENE : il est peu probable qu’il y ait beaucoup d’habitants de la Région de Saint-Nazaire qui soient intégrés dans l’étude.
Rappel : BASEMIS V6 nous a appris que la densité d’émission du Nickel sur les 11 dernières années sur le territoire de la CARENE est en moyenne 36 fois celle de la région .
Pour le cadmium, 22 fois plus, pour l’Arsenic 7 fois,
Basemis ne donne pas de chiffre pour le Chrome, mais il est bien connu qu’il est historiquement utilisé dans les traitements de surface anti-corrosion ( aéronautique, chantiers, véhicules spéciaux, ..).
voir aussi le-secret-de-l-arsenic-du-cadmium-et-du-nickel-a-saint-nazaire
et analyse-comparative-des-densites-demissions-carene-et-region/
C’est d’autant plus surprenant qu’il est maintenant passé dans les mœurs des particuliers d’aller à la déchèterie ou encore de faire son propre broyage avec sa tondeuse à gazon, de composter ou de pailler ..
Enfin, ces dernières années, j’ai plutôt constaté que ce sont les entreprises industrielles qui ont des problèmes d’incendie ( Lubrizol, Total Gonfreville, GDE Montoir de Bretagne par 2 fois en moins d’un an, Bezons , etc ..) que les habitants de pavillons de banlieue et des territoires.
J’ai donc mené ma petite enquête pour savoir sur quoi était fondée cette « accusation » de contribution persistante à la pollution.
Air Pays de la Loire m’a très rapidement répondu, ( MERCI) , que c’est le CITEPA qui donnait les informations sur ce sujet.
Dans son rapport de 2020 Bilan des émissions en France de 1990 à 2018
les « brûlages de déchets verts » sont cités page 8 pour environ 8% des PM2.5 , mais en étant amalgamés avec les « autres » dont les véhicules ..!
https://www.citepa.org/wp-content/uploads/publications/ominea/OMINEA2019.pdf
La page 814 nous renseigne sur les références utilisées – principalement une étude de l’ADEME de 2008 et une étude d’INERIS de 2011 –
et sur le critère d’indexation utilisé pour l’évolution dans le temps :
Le nombre de maisons principales individuelles ! ..
négligeant le fait que depuis plus de 13 ans , leurs habitants ont changé leurs habitudes !
Les pages 815 et 816 donnent des précisions sur les différents polluants impactés par ces brûlages
Ces calculs d’émissions sont de véritables « usines à gaz » , dont la maintenance ne semble pas être assurée et dont les produits ne sont pas de la meilleure fraicheur qui soit.
Les auteurs des publications, rapports annuels feraient bien d’être un plus prudents dans leurs commentaires basés sur ces « produits ».
A la décharge du CITEPA ( dont le nom est significatif !) , il publie les incertitudes liées aux émissions de polluants .