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Le méthaniseur de Montoir-de-Bretagne va-t-il traiter des boues de stations d’épuration ?

Au vu du « donner acte de modification notable non substantielle » préfectoral du 14/11/2024,
on peut penser que le méthaniseur de Montoir-de-Bretagne va traiter des boues de stations d’épuration.
Penser : car le texte mentionne l’utilisation de déchets codés 19 09 02, de la sous-famille « Boues de clarification de l’eau » et que le site Wikhydro du « développement durable » gouvernemental nous donne des explications tirées du manuel Suez-Degrémont sur cette étape dans le traitement des eaux.

Quel impact ?
Le site https://www.notre-planete.info/actualites/888-epandage-boues-epuration-culture-consequences   nous donne un schéma de la suite

qui se termine par l’épandage.
Où est le problème ?
La même page nous indique que les « micropolluants »  dont les métaux, les PCBs , etc  …  se retrouvent dans les boues et vont donc se retrouver dans les champs voire les plantations et la chaine alimentaire etc.

On peut donc s’étonner que la DREAL, en théorie soucieuse de l’Environnement, n’ait pas prescrit des analyses des boues d’épandage résultantes de ces intrants pour y quantifier la présence de ces polluants et leur probable croissance.

D’autant que les stations d’épurations locales du bassin nazairien acceptent souvent des rejets industriels dans le réseau d’eaux usées, ce qui accroit la probabilité de trouver des quantités significatives de ces polluants cancérogènes .

YARA – AMBES ( Gironde)

YARA n’est pas (encore) exemplaire !

Le fabricant d’engrais vient de recevoir – le 2 janvier 2020 – une mise en demeure émise par la préfète de Gironde pour des manquements dans les processus visant à éviter la prolifération des légionelles.

source : APMD 02 01 20.pdf

Plus intéressant, un arrêté  PC du 26-12-2019.pdf  à destination de YARA – AMBES des prescriptions complémentaires relatif à la gestion de situation incidentelles ou accidentelles impliquant des installations classées.

En clair, l’application de l’avis du 9 novembre 2017 qui prévoit que les sites SEVESO à risque doivent être capables d’identifier les substances dangereuses qui pourraient s’être échappées en cas d’incident.

C’est sans doute une conséquence de l’incendie de Lubrizol. le préfet44 avait imposé ce point mais Lubrizol n’avait pas préparé grand chose, vu que c’est Air-Pays de Loire qui a fait les analyses d’air avec les pompiers.

 

https://aida.ineris.fr/consultation_document/40191

 

L’arrêté pris fin décembre 2019 pour AMBES montre bien que des substances très dangereuses peuvent être émises (pas seulement NOx et NH3) .

Il serait intéressant de savoir si le POI de YARA Montoir-de-Bretagne a intégré de telles prescriptions et si elles sont déjà opérationnelles !?

 

Lubrizol – plan d’actions 2020

Près de 4 mois après l’incendie de Lubrizol, la ministre Elisabeth BORNE publie un plan d’actions

Plan Elisabeth BORNE février 2020 Quelques points intéressants :

substances les plus notables susceptibles d’être émises !

Page 8

Pour les sites particulièrement concernés par le risque incendie, les informations pertinentes sur les produits de décomposition susceptibles d’être émis, en incluant les produits de décomposition dus au bâtiment – toiture, isolation, câbles – et aux contenants des produits en feu (fûts par exemple) seront intégrées dans l’étude de dangers. Cette liste sera hiérarchisée en identifiant les substances les plus notables susceptibles d’être émises, c’est-à-dire à la fois celles qui peuvent être émises en quantité importante au regard de leur présence dans les produits stockés et celles qui présentent une toxicité (y compris environnementale) plus importante.

 

mener des analyses précises au delà des polluants classiquement analysés

page 9

Comme indiqué ci-dessus, les exploitants des sites Seveso disposant de POI seront appelés à disposer de matériel permettant de mener des analyses précises, permettant d’aller au-delà des premiers polluants classiquement analysés dans des situations accidentelles.

..

L’INERIS dispose par ailleurs d’équipements de pointe pour la mesure de polluants, notamment dans l’atmosphère.

..

L’INERIS sera ainsi mandaté pour proposer un dispositif de répartition géographique de moyens complémentaires, dont il assurera la coordination et le pilotage, et de modalités de recours à ces moyens.

 

Cette identification des émissions potentielles est déjà citée dans l’avis du 9 novembre 2017 qui nécessite pour son application un arrêté du préfet pour  « concerner » les entreprises Est-ce fait pour TOTAL, YARA , IDEA, .. ?