AIRBUS Saint-Nazaire – chrome6gate – Aucune clarification
Suite à la révélation d’un dépassement de 100 fois du seuil d’émission de chrome 6 cancérigène par les cheminées d’Airbus Atlantic de Saint-Nazaire, une Commission de Suivi de Site (CSS) s’est déroulée le 10 décembre, soit quatre mois après l’inspection du 08/08/2025
Les documents présentés par AIRBUS n’ont apporté
- aucun élément qui prouverait que la mesure des émissions réalisées par DEKRA de façon inopinée était entachée d’erreurs et donc que notre santé n’a pas été impactée
- aucun élément qui expliquerait pourquoi les mesures des deux bureaux d’études – Bureau Veritas et DEKRA – sur les mêmes cheminées au même moment donnent des résultats très différents que ce soit en quantité et en nature (forme particulaire et/ou forme gazeuse du Chrome VI).
INERIS – institut national de référence sollicité à juste titre – n’a pas encore apporté de clarification- mis à part le fait qu’une révision de la norme est lancée depuis avril 2025 et qu’il importe de prendre des précautions en raison de l’instabilité du Cr VI .
Une formulation qui laisse penser que ce n’était pas le cas !?
Les diapositives ne font aucun commentaire sur le bien-fondé ou les erreurs des méthodes et outils des organismes de prélèvement et laboratoires d’analyses mis à part le fait de souligner que leurs méthodes sont différentes.
Absence de consignes claires à respecter.
Il semble qu’AIRBUS décide de ne pas retenir le résultat de DEKRA !
Curieuse décision. Qu’en pense la DREAL qui avait initié cette mesure inopinée ?
Doit-on conclure que l’exploitant décide d’ignorer ce qui ne l’arrange pas , alors que sa vigilance devrait le conduire à approfondir pour protéger au mieux employés et riverains.
Une chose est sûre . Aucun crédit ne peut être accordé à ces bureaux d’étude qui font des erreurs dans leur rapport ou qui produisent des rapports contradictoires sans pouvoir les justifier.
Zéro confiance également dans les mesures environnementales de quelques jours avec des conditions météo que le bureau d’études ose qualifier de représentatives alors que l’examen des roses des vents prouve le contraire.
Dans ces conditions, Mr le sous-préfet, il est temps de cesser de prescrire une telle autosurveillance que l’on ne peut qualifier que de « bidon »,
et de prescrire le financement de mesures environnementales de Chrome VI et autres étaux lourds (Nickel, Arsenic, ..) réalisées par un organisme indépendant ( Air Pays de la Loire ?) assisté et contrôlé par INERIS pour le choix des outils et méthodes appropriés.
Pour rétablir la confiance, il importe que
- La durée de ces mesures soit de 24 semaines par an.
- Les localisations soient les écoles LAMARTINE, Paul BERT et Albert VINCON.
- Les financeurs soient les émetteurs et donneurs d’ordre aisés qui ne manquent pas avec AIRBUS Atlantic et les Chantiers de l’Atlantique voire les cimentiers
Durant la Commission de Suivi de Site, l’exploitant AIRBUS a exposé longuement mais superficiellement comment il compte utiliser les mesures des durées réelles de pulvérisation de peinture qu’il a récemment implantées.
Est-ce pour détourner l’attention du sujet de fond précédent ?
Est-ce parce qu’il craint de dépasser le seuil du volume d’émission annuel qu’il propose de « changer le thermomètre » ?
Le calcul réalisé jusqu’alors* était un calcul “maximisant” non représentatif de l’activité de pulvérisation de peinture chromatée. En concertation avec la DREAL, il a été décidé - en août 2025 - d’utiliser les temps réels de pulvérisation de peinture chromatée (enregistrés au travers des dispositifs de comptage installés en 2024**) afin de calculer les flux horaires chrome VI au pas horaire
Curieuse notion que ce « flux horaire chrome VI au pas horaire« .
Curieuse prise de décision en pleine crise de valider ( en catimini DREAL – AIRBUS ? ) un tel concept, sans préciser les formules de calcul et sans vérifier que ce nouvel indicateur est bien cohérent avec le seuil de flux horaire prescrit par arrêté préfectoral.
L’exploitant et la DREAL ne doivent pas oublier que le calcul du flux horaire doit être « rapporté à la durée réelle d’application » et donc si on retient la durée de pulvérisation, la formule de calcul devient :
Débit x Quantité trouvée dans le prélèvement x durée de prélèvement
Flux horaire = ______________________________ ____________________
Volume prélevé x durée de pulvérisation
C’est seulement ainsi que l’on pourrait calculer un volume annuel basé sur les durées de pulvérisation et un flux par heure de pulvérisation.
Les cachotteries continuent :
un arrêté préfectoral en date du 8/12/2025 publié ce jour de CSS, qui ne mentionne aucunement les abominables scores en chrome VI et dans lequel on découvre des pollutions des sols et eaux avec des polluants volatils COHV et l’existence d’un rapport d’une inspection du 12/08/2025 qui n’a pas été publié.
Parmi les polluants Composés Organo-Halogénés Volatils , il y a le fameux trichloréthylène , classé cancérigène avéré pour l’homme.
Il semble bien que la pollution a été découverte en mars 2025 et que la population n’a pas été informée et qu’aucune inspection formelle n’a été déclenchée quant à l’éventualité d’un risque sanitaire. Nous avons hâte d’avoir les documents FONDASOL et DREAL qui sont cités dans l’arrêté.















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