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Gestion de déchets SUEZ dans la zone de BRAIS

La récente inspection de SUEZ RR du 31/05/2023 par la DREAL confirme la présence de Composés Organiques Halogénés Volatils (COHV) et de métaux dans les eaux souterraines sur le site rue Alfred Kastler. A savoir du cis 1,2 – dichloroéthylène  (ou cis-1,2-Dichloroéthène) et du manganèse.

A l’occasion de l’inspection du 17/10/2022, il avait été demandé à SUEZ de rechercher la “potentielle source de COVH “,  de “déterminer l’étendue du panache de pollution“, et d’identifier les “usages sensibles en aval hydraulique du site“.

Sept mois après, pas d’arrêté préfectoral de mise en demeure, pas de sanction => pas d’avancées sur ces pollutions et leur impact potentiel sur les populations voisines !

A la date du 31/05/2023 l’exploitant déclare qu’il a identifié une possible source, la société FAMAT et que les 2 autres points vont être réalisés mais aucun prestataire n’a été choisi 
Étonnant pour une société qui affiche sa responsabilité sociale et son ambition pour la  préservation de la biodiversité ?

Concernant la source potentielle citée, FAMAT, située au nord de l’Exploitant, il convient de rappeler que la pollution des eaux souterraines par FAMAT au trichloroéthylène était plutôt au Nord-Ouest de FAMAT. Un rapport de 2018 sur la surveillance des piézomètres était optimiste quant à l’atteinte du seuil de dépollution. Malheureusement nous n’avons pas eu accès à des documents plus récents.
En 2015, pour une Évaluation Quantitative des Risques Sanitaires (EQRS), il avait été installé des piézairs pour mesurer les émanations de gaz. Du tétrachloroéthylène, du trichloroéthylène avaient été détectés mais pas de cis 1,2-dichloroéthène (page 14/72).

A proximité de Suez, on trouve aussi Ouest Coating connu pour ses activités de traitement de surfaces avec des émissions de métaux lourds, mais aussi un site DAHER et depuis peu un site de SIMRA dans les locaux de FAMAT. DAHER et  SIMRA n’ont pas, à notre connaissance, fait l’objet d’inspection récente.
Pour mémoire, une inspectrice du travail avait mentionné l’utilisation fréquente de Diestone par SIMRA (zone de Brais).

Il serait pertinent d’avancer rapidement sur l’étendue du panache de pollution au regard de la présence d’habitations à quelques centaines de mètres de SUEZ.
Selon la carte INFOTERRE ci-dessous, il se pourrait qu’il y ait des puits privés à proximité.

Concernant le manganèse, l’inspection note que les rapports d’activité de l’exploitant en mentionne la présence en 2002.
Certes, mais à des concentrations faibles, comme le montrent les documents numérisés disponibles en ligne pour les piézos amont et aval :


avec des valeurs inférieures à  23 µg/l en 2002 et à 10µg/l en 2003 et 2004,
très inférieures aux valeurs constatées en 2022 et 2023 sur le piézo  Aval (448 et 179 µg/l).

La recherche de sources pourrait complémentairement s’appuyer sur l’analyse des documents d’entrée des déchets à la recherche de déchets chlorés et/ou comportant du manganèse.

Santé Environnement .. La Baule + Saint-Nazaire .. Même combat contre les cancers et la pollution ?

2023 ça ne s’arrange pas   cf article

Pour mémoire :

L’étude sur les cancers dans la région de Saint-Nazaire,
plus précisément sur la Carène, avait montré que les femmes de Pornichet étaient les plus concernées, sans que l’on sache pourquoi !

Cancers du sein, du poumon et du mélanome cutané.

Le lecteur attentif constatera la triste influence de l’amiante, trop longtemps autorisée, qui se poursuit,
par une sur-incidence dans les cancers de la plèvre.

 

La probabilité pour que La Baule soit aussi “touchée” est évidemment forte, si on considère qu’une cause probable est la pollution de l’air, même si la distance parcourue permet une certaine dilution.

Les chiffres “cancers” pour les agglos de CAP-Atlantique et de Sud-Estuaire, s’ils ne sont pas aussi catastrophiques que ceux de la CARENE , sont plus élevés que dans les autres EPCI, notamment pour les femmes (Colon-Rectum, Poumon, VADS, Plèvre)

En effet les vents dominants sont Ouest , Sud-Ouest mais aussi Nord-Est . Les vents Nord-Est et Est-Nord-Est  poussent les particules polluantes vers Pornichet et la Baule:

Il serait intéressant de retrouver les chiffres de Cancers et maladies cardio-vasculaires de Cap-Atlantique !
La page 15 de l’étude mentionnée ci-dessus indique que Cap-Atlantique est en 4eme position parmi l’ensemble des agglos (EPCI) de la Loire-Atlantique pour les cancers chez les femmes. 

On notera qu’il n’y a aucun capteur de pollution de l’air, sur la Baule, que ce soit les classiques NO2, NOx, voire PM10 et aucun capteur de particules fines PM2.5 qui pénètrent  profondément dans les poumons et les vaisseaux sanguins.

Pornichet a sur son territoire “périurbain” un capteur d’ozone (O3) , nommé “Gaspard”.
C’est intéressant car l’Ozone se forme  par réaction entre les rayons ultraviolets du soleil  et des polluants de type NO2 et sur les Composés Organiques Volatils et particules PM10 et PM2.5.

De juin à septembre  2020, il y a eu plusieurs dépassements  du seuil recommandé par l’OMS   de 100 µg/m3 pendant 8h .

Que La BAULE et PORNICHET soient équipées d’un  capteur de pollution aux particules fines PM2.5 et de COV serait cohérent avec leur stratégie de villes où il fait bon vivre !

et je suis certain que l’association Air Pays de la Loire sera heureuse de les compter comme membres adhérents.

 

Enfin que PORNICHET soit bien comprise dans le périmètre d’analyse de l’ étude de Zone est un MUST !
En effet, 

les vents dominants de l’Ouest – Sud Ouest peuvent apporter les effluves des moteurs de bateaux ( ceux en attente au large ou ceux du port)
et
Par vents de Nord-Est ce sont les Composés Organiques Volatils et autres polluants  Halogénés, Chlorés, souvent cancérogènes de la Zone industrielle de BRAIS (ex FAMAT) , Immaculée (ex ARQUUS) , voire de la station d’épuration, le crématorium, la chaufferie et la blanchisserie de l’hôpital de Saint-Nazaire qui peuvent atteindre Pornichet – La Baule

En prenant le formalisme d’une étude de zone, cela donne le schéma fonctionnel d’exposition :