Étiquette : YARA

A lire : le monde diplomatique

Quand l’État protège les pollueurs

Au risque de la catastrophe industrielle

Obnubilées par la question de l’emploi, les autorités françaises privilégient les industriels au détriment de l’environnement et de la santé publique. Contrôles insuffisants, sanctions dérisoires, non-application des textes réglementaires, culpabilisation des populations affectées par la pollution : la palette des indulgences est large, comme l’illustre la situation dans l’ouest de la France

https://www.monde-diplomatique.fr/2023/07/FERNANDEZ/65935


pour preuve, examinez les rapports d’inspections publiés sur géorisques 
Index of /inspections

80% détectent des anomalies « susceptibles de suites »  proposées par la DREAL.

Combien d’arrêtés préfectoraux donnent une suite contraignante
qui ne soit pas un simple délai  (3, 6, voire 9 mois) ?

Moins de 5%.

 

 

YARA – expertise – délai de 3 mois

Le 19 janvier 2022, plus d’un mois et demi après la visite d’une inspectrice, le Préfet ,
dans son  Arrêté 2022-ICPE-014 APC , accordait un délai de 3 mois pour qu’une expertise soit réalisée pour statuer sur le niveau de sécurité de certaines installations qui sont exploitées par YARA à des températures dépassant la valeur maximale admissible de 400° C.

Le rapport a-t-il été fourni dans les conditions prescrites ?

Trois mois durant lesquels, le risque d’accident était présent, pouvant impacter gravement, l’établissement, les employés , les sites industriels voisins dont ELENGY et ses milliards de mètres cubes de gaz et les habitants de la CARENE. 

Trois mois d’angoisse légitime pour la population quand on lit dans l’arrêté  qu’il y a des risques importants de perte de confinement et des fluides toxiques :

Le jour J + 3 mois est arrivé  !

Mr le Préfet va-t-il diffuser le rapport – qui doit  être « sans équivoque », « d’une formulation claire »  !

Y-a-t-il eu mise en danger de façon certaine, probable  ?

Va-t-on rester dans un flou, dans une zone de risque inacceptable, jusqu’à ce que cela « pète » ?

PS. : un grand merci à l’Inspectrice de la DREAL qui a fait le job lors de sa visite du 02/12/2021.

 

Quand le vent va de YARA à la Camée

Ce matin, si on voulait sentir les poussières de YARA,
il suffisait d’aller à la Camée (vents de 150-160 degrés) : 

Données Infoclimat (vents) , Air Pays de la Loire (mesures)

Rappel la reco OMS  pour les PM2.5 ,
Moyenne annuelle  c’est 5 µg/m3
et pas plus de 3-4 journées par an à 15µg/m3

Source https://www.airpl.org/air-exterieur/reglementation

et en plus cela peut « péter » .. 
cf le non respect des températures limites des appareils vieillissants et dégradés
source arrêté préfectoral

Les petites poussières de YARA

YARA , est le 1er émetteur de poussières du département selon le Préfet.

Une double question me turlupine.

Dès au moins la publication d’un rapport de 2008, YARA et l’état, savent que 100% des poussières émises par la tour de prilling sont submicroniques ( < 1 millième de millimètre = 1µ) et que les vents dominants sont sud-ouest et nord-est.

Pourquoi a-t-on décidé de mesurer seulement les poussières PM2.5 – dites particules très fines- sur le site de la CAMEE situé plutôt vers le nord-nord-ouest de l’usine ?

Pourquoi n’a-t-on pas mis en place aussi un capteur de Particules Ultrafines (0,01 à 0,1 μm) ?

Pourquoi n’a-t-on pas mis le capteur dans la station BOSSENES ou AMPERE de Donges qui sont sous les vents dominants de sud-ouest ?

 

Le rapport de mesures de 2008 confirme que Bossènes est bien la station « dans le vent »

Une réponse possible :  YARA ne souhaitait sans doute pas obtenir un prix d’innovation dans le suivi et l’amélioration de la qualité de l’air.

En revanche, il a décroché le prix Pinocchio 2020

Nitrate d’Ammonium – Yara

Yara produit 1200 tonnes de nitrate d’ammonium par jour !!    En 3 jours on dépasse Beyrouth

On notera l’intervention de la DREAL qui précise que pour que cela explose, il faut un incendie « déclencheur » .

Il ne précise pas qu’il y a à côté ELENGY, filiale d’ENGIE, qui gère un terminal méthanier
capable de stocker plus 1 00 000 m3 de gaz naturel liquéfié GNL

De plus,  les pompiers – notamment ceux de Vendée – soulignent la dangerosité  de la proximité  gaz liquéfiés / nitrate d’ammonium et la présence d’acide.

 

 

Yara manipule de grandes quantités d’acide nitrique, qui – de plus, – est mal confiné si l’on regarde la mise en demeure de 2016.

Vu le covid-19, on peut craindre que les travaux ne soient pas encore achevés.

Voir aussi les pollution de l’air et de l’eau et les amendes ridicules associées aux mises en demeure :

YARA – Montoir de Bretagne