Auteur/autrice : admin

Vous avez dit “EXPOSOME”‘

Le troisième Plan National Santé Environnement (PNSE3, 2015-2019) a mis en avant le concept d’exposome comme une clef pour comprendre la complexité des expositions à des agents pathogènes responsables de nombreuses maladies chroniques.

L’Article 1er de la loi n° 2016-41 [1] de modernisation de notre système de santé votée en 2016 a consolidé cette première étape institutionnelle,

en disposant que la surveillance de l’état de santé de la population et de ses déterminants doit reposer sur lexposome, entendu comme « l’intégration sur la vie entière de l’ensemble des expositions qui peuvent influencer la santé humaine ».

 

Pour en savoir plus

Exposome et sciences sociales : la promesse d’une rencontre ?

https://www.encyclopedie-environnement.org/societe/exposome-sciences-sociales-rencontre/

Extrait :

Bilan annuel de l’air extérieur 2019 par Atmo-France

A l’occasion de la journée de l’air, ATMO France publie son rapport annuel sur la qualité de l’air extérieur

site : https://atmo-france.org/sortie-du-bilan-de-la-qualite-de-lair-exterieur-2019-en-france/
Dodcument datalab_71_bilan_qualite_air_france_2019_septembre2020.pdf

Comme c’est souvent le cas dans ce genre de bilan, les grands titres “positivent”  l’action, les progrès, avec des artifices.

Pourquoi souligner 2019 vers 2000, plutôt qu’avec 2018 tout simplement,  ou mieux encore pourquoi ne pas titrer les variations sur les 5 dernières années !

La réponse est dans le graphique 1 :

 

ou l’on constate l’absence de progrès sur l’ammoniac NH3 (Merci YARA et Merci  les engrais), et les petits progrès pour NO2 et particules.

 

les dépassements Ozone sont de plus en plus fréquents et sont en croissance

 

Un optimisme est affiché pour les particules fines avec en 2030 le niveau recommandé par l’OMS .. Pourquoi attendre 10 ans !

 

La formulation sur le non-respect par la France des réductions d’émissions est remarquable

page 30 et 31 des liens intéressants

DES RÉSULTATS DÉTAILLÉS POLLUANT PAR POLLUANT

Les pages internet ci-dessous fournissent, en fonction des données disponibles pour chaque polluant, les impacts
sanitaires et environnementaux, l’évolution des émissions dans l’air des différents secteurs d’activité depuis 2000, l’évolution
des concentrations moyennes, l’évolution du pourcentage de stations ne respectant pas la réglementation européenne pour
la protection de la santé à long terme et le détail de certains épisodes de pollution :
– ree.developpement-durable.gouv.fr/themes/risquesnuisances-pollutions/pollution-de-l-air-exterieur/
– ree.developpement-durable.gouv.fr/themes/pressionsexercees-par-les-modes-de-production-et-deconsommation/rejets-de-polluants/
– ree.developpement-durable.gouv.fr/themes/risquesnuisances-pollutions/sante-et-environnement/exposition-aux-substances-chimiques/article/pollution-de-l-air-exterieur-et-sante

LES IMPACTS SANITAIRES, ENVIRONNEMENTAUX ET ÉCONOMIQUES DE LA POLLUTION ATMOSPHÉRIQUE

La qualité de l’air est un enjeu majeur de santé publique. Ses effets sur la santé sont avérés et peuvent être immédiats ou à
long terme (affections respiratoires, maladies cardiovasculaires, cancers, etc.). D’après la dernière estimation publiée en 2016
par Santé publique France, 17 700 décès anticipés par an pourraient être évités si le seuil préconisé par l’Organisation
mondiale de la santé pour les particules fines PM2,5 était respecté en France. En 2015, le coût annuel de la pollution
atmosphérique peut atteindre 100 milliards d’euros d’après la commission d’enquête du Sénat, dont 20 à 30 milliards liés
aux dommages sanitaires causés par les particules.

• Les impacts sur la santé :
www.ecologie.gouv.fr/pollution-lair-origines-situation-et-impacts#e6
invs.santepubliquefrance.fr/Dossiers-thematiques/Environnement-et-sante/Air-et-sante
www.santepubliquefrance.fr/Actualites/Le-programme-de-surveillance-air-et-sante-Psasfete-ses-20-ans
solidarites-sante.gouv.fr/sante-et-environnement/air-exterieur/qualite-de-l-air-exterieur-10984/article/qualite-de-l-air-sources-de-pollutionet-effets-sur-la-sante
https://www.anses.fr/fr/content/enjeux-autour-de-la-qualité-de-l’air
• Les impacts sur l’environnement :
www.ecologie.gouv.fr/pollution-lair-origines-situation-et-impacts#e6
• Les impacts économiques :
-www.ecologie.gouv.fr/pollution-lair-origines-situation-et-impacts#e6
– Commission d’enquête du Sénat sur le coût économique et financier de la pollution de l’air (2015) :
www.senat.fr/commission/enquete/cout_economique_et_financier_de_la_pollution_de_lair.html

Chromate de Strontium , la décision REACH prise en avril 2020 mais absente du dossier RABAS-PROTEC

Le chromate de strontium est un produit reconnu comme cancérigène.

Il est interdit d’utilisation sauf autorisation spéciale de la Commission Européenne.
Un dossier dans ce sens a été déposé par le consortium/lobby des fournisseurs de peintures avioniques piloté pour l’occasion par AKZO Nobel,
comme cela est indiqué dans l’annexe 13 du dossier.
Ce document précise les conditions dans lesquelles le chromate de strontium pourrait être utilisé AVANT le rendu de la décision de REACH.

Or, à la lecture de document https://www.echa.europa.eu/fr/web/guest/applications-for-authorisation-previous-consultations/-/substance-rev/12447/term

Il semble que la décision a été prise par REACH le 16 avril 2020.
C_2020_2076_Strontium chromate_Akzo_EN-2

  • Si c’est le cas, on peut s’étonner que la société requérante n’ait pas complété / enrichi le dossier déposé.
  • Son fournisseur, MAPAREO, s’était engagé à le prévenir en cas de décision. L’a-t-il fait ?
  • Il convient certainement, à minima, de compléter le dossier avec une traduction en français de la décision REACH parait indispensable

Il apparait que cette décision  précise et limite les usages possibles par rapport avec ce qui avait été demandé par le consortium.

  • Il est légitime de savoir comment le demandeur s’assure que ses donneurs d’ordre lui confient des travaux respectant les restrictions d’utilisation ? et comment la DREAL le contrôle.

De plus, des mesures de management des risques et des conditions d’exécution opérationnelles semblent  être imposées :

Y compris pour ce qui concerne les émissions de Chrome VI dans l’eau et dans l’air . Le « chemical safety report » est cité .

Le dit document  mentionne des valeurs de concentration dans l’air extérieur, toutes sources d’émissions  dans son chapitre 10.2.

  • Il est légitime de savoir si le demandeur est en mesure d’appliquer ces règles ;  et comment la DREAL le contrôle.
  • Il importe que soit précisé quand, comment, par qui, seront effectuées et publiées les mesures de concentrations de Chrome 6 dans l’air dans les quartiers proches des utilisateurs de Chromes 6 . Est-ce la DREAL ? et qui finance.

 

Par ailleurs,  il apparait que de nombreux fournisseurs de peinture pour avions proposent  des peintures sans chromate ( « chromate free »).

Par exemple UTC Aerospace systems , qui travaille  avec AIRBUS a mis sur le marché en 2018 une telle peinture parfaitement adaptée pour éviter la corrosion de certaines pièces.

https://utcaerospacesystems.com/industry-first-utc-aerospace-systems-reach-compliant-landing-gear-corrosion-protection-coating-ready-for-use/

De même AKZO Nobel, qui a racheté MAPAERO le fournisseur de RABAS PROTEC, fait l’éloge de sa gamme de peinture développée avec AIRBUS

https://www.coatingsworld.com/contents/view_breaking-news/2019-06-12/akzonobel-airbus-develop-new-chromate-free-exterior-primer/

A noter que Rabas-Protec traite des pièces principalement en aluminium .. et que AKZO Nobel dispose d’un produit semble-t-il adapté à l’aluminium :

  • De nouveau, la question se pose de savoir qui et quand contrôle la légitimité d’usage de produit avec chromate de strontium dès lors qu’il existe des alternatives existantes commercialement sans Chrome VI. Et pas seulement chez RABAS-Protec.

 

Le rapport d’Air-Pays de la Loire de 2017 recommandait fortement de recenser tous les utilisateurs de produits avec chrome 6.

La décision REACH justifie encore plus qu’une telle liste soit établie et que les contrôles d’usage de ce produit cancérigène notoire soient renforcés et publiés.

L’état doit contrôler les entreprises qui mettent en péril la santé de la population avec le Chrome 6
et mesurer en continu, les concentrations dans l’air des polluants reconnus cancérigènes dont le Chrome6, ainsi que des Composés Organiques Volatils comme le benzène par ex.

 

 

Etude d’impact Environnementale de RABAS-PROTEC serait-elle manipulatoire ?

Une enquête publique est ouverte

https://www.loire-atlantique.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement/Procedures-administratives-commissions-et-consultations/Installations-classees-ICPE2/Installations-industrielles/SAS-RABAS-PROTEC-a-Saint-Nazaire

Le “primaire ” au chromate de strontium est bien cancérigène

https://www.loire-atlantique.gouv.fr/content/download/43183/286822/file/FDS-PEINTURE%20PRIMAIRE%20P60A%20BASE.PDF

le dossier de demande d’autorisation semble sérieux

https://www.loire-atlantique.gouv.fr/content/download/43188/286842/file/00-%20RABAS%20PROTEC-DAT%20v4%20du%2027052019.pdf

mais

l’étude d’impact environnementale ne serait-elle pas “manipulatoire”

https://www.loire-atlantique.gouv.fr/content/download/43189/286846/file/01-%20RABAS%20PROTEC%20-%20EIE%20v4%20du%2010052019.pdf

Concernant la pollution de l’air , page 34, elle prétend s’appuyer sur l’étude Air Pays de la Loire de 2017

Problème : elle souligne au sens propre deux lignes qui ne le sont pas dans le rapport officiel !! et passe sous silence les niveaux très élévés de chrome détectés dans le dernier tiers de la période d’observation.

Notez les lignes soulignées dans l’image ci-dessus qui ne le sont pas dans le doc officiel ci-dessous

Quand on regarde les graphes, il est clair qu’une attention particulière doit être portée sur les périodes P7 et P8 ou les concentrations sont très élevées et qui plus est sous-estimées   comme l’indique le rapport d’Air Pays de La Loire qui note l’existence de plusieurs sources.

Voir notre article https://pollution.ott.fr/2020/02/07/air_pl-etude-rabas-protec/

A noter aussi que la dite Étude n’a pas la rigueur de reprendre les recommandations d’Air Pays de Loire,

Santé Environnement .. La Baule + Saint-Nazaire .. Même combat contre les cancers et la pollution ?

2023 ça ne s’arrange pas   cf article

Pour mémoire :

L’étude sur les cancers dans la région de Saint-Nazaire,
plus précisément sur la Carène, avait montré que les femmes de Pornichet étaient les plus concernées, sans que l’on sache pourquoi !

Cancers du sein, du poumon et du mélanome cutané.

Le lecteur attentif constatera la triste influence de l’amiante, trop longtemps autorisée, qui se poursuit,
par une sur-incidence dans les cancers de la plèvre.

 

La probabilité pour que La Baule soit aussi “touchée” est évidemment forte, si on considère qu’une cause probable est la pollution de l’air, même si la distance parcourue permet une certaine dilution.

Les chiffres “cancers” pour les agglos de CAP-Atlantique et de Sud-Estuaire, s’ils ne sont pas aussi catastrophiques que ceux de la CARENE , sont plus élevés que dans les autres EPCI, notamment pour les femmes (Colon-Rectum, Poumon, VADS, Plèvre)

En effet les vents dominants sont Ouest , Sud-Ouest mais aussi Nord-Est . Les vents Nord-Est et Est-Nord-Est  poussent les particules polluantes vers Pornichet et la Baule:

Il serait intéressant de retrouver les chiffres de Cancers et maladies cardio-vasculaires de Cap-Atlantique !
La page 15 de l’étude mentionnée ci-dessus indique que Cap-Atlantique est en 4eme position parmi l’ensemble des agglos (EPCI) de la Loire-Atlantique pour les cancers chez les femmes. 

On notera qu’il n’y a aucun capteur de pollution de l’air, sur la Baule, que ce soit les classiques NO2, NOx, voire PM10 et aucun capteur de particules fines PM2.5 qui pénètrent  profondément dans les poumons et les vaisseaux sanguins.

Pornichet a sur son territoire “périurbain” un capteur d’ozone (O3) , nommé “Gaspard”.
C’est intéressant car l’Ozone se forme  par réaction entre les rayons ultraviolets du soleil  et des polluants de type NO2 et sur les Composés Organiques Volatils et particules PM10 et PM2.5.

De juin à septembre  2020, il y a eu plusieurs dépassements  du seuil recommandé par l’OMS   de 100 µg/m3 pendant 8h .

Que La BAULE et PORNICHET soient équipées d’un  capteur de pollution aux particules fines PM2.5 et de COV serait cohérent avec leur stratégie de villes où il fait bon vivre !

et je suis certain que l’association Air Pays de la Loire sera heureuse de les compter comme membres adhérents.

 

Enfin que PORNICHET soit bien comprise dans le périmètre d’analyse de l’ étude de Zone est un MUST !
En effet, 

les vents dominants de l’Ouest – Sud Ouest peuvent apporter les effluves des moteurs de bateaux ( ceux en attente au large ou ceux du port)
et
Par vents de Nord-Est ce sont les Composés Organiques Volatils et autres polluants  Halogénés, Chlorés, souvent cancérogènes de la Zone industrielle de BRAIS (ex FAMAT) , Immaculée (ex ARQUUS) , voire de la station d’épuration, le crématorium, la chaufferie et la blanchisserie de l’hôpital de Saint-Nazaire qui peuvent atteindre Pornichet – La Baule

En prenant le formalisme d’une étude de zone, cela donne le schéma fonctionnel d’exposition :

 

 

 

Le plan national santé environnement (PNSE) et les plans régionaux santé environnement

https://www.ecologie.gouv.fr/plan-national-sante-environnement-pnse-et-plans-regionaux-sante-environnement

4e Plan National Santé Environnement : mon environnement, ma santé (2020-2024)

Le 3e Plan national Santé Environnement arrivant à échéance fin 2019, le lancement de l’élaboration du plan « Mon environnement, ma santé », 4e Plan national Santé Environnement a été annoncé en ouverture des Rencontres nationales Santé Environnement les 14 et 15 janvier 2019 à Bordeaux. Copiloté par les ministères de la Transition écologique et de la Santé, ce plan a vocation à fédérer les plans thématiques en santé environnement et mobiliser l’ensemble des acteurs du territoire. Il s’articule autour de quatre grands axes :

  • Mieux connaître les expositions et les effets de l’environnement sur la santé des populations (« exposome ») ;

Introduit dans le code de la santé publique, le concept d’exposome propose de considérer globalement les expositions tout au long de la vie de l’individu. Il doit permettre de mieux comprendre et agir sur la survenue des maladies chroniques et la possibilité pour chacun d’évoluer dans un environnement favorable à sa santé ;

  • Informer, communiquer et former les professionnels et les citoyens ;

L’information et la formation constituent un axe majeur d’une politique efficace de prévention en matière de santé environnement. L’objectif est de garantir une information de chacun des citoyens et la formation de l’ensemble des professionnels concernés, en utilisant des technologies numériques innovantes et en s’appuyant notamment sur les dispositifs et structures de formation existants ;

  • Réduire les expositions environnementales affectant notre santé ;

La réduction des expositions environnementales est une priorité permanente, compte tenu du nombre important et croissant de pathologies induites par la dégradation de l’environnement dans lequel nous évoluons au quotidien. La qualité de l’air intérieur est ainsi proposée comme thème prioritaire emblématique du PNSE 4, au vu des attentes sociétales concernant cet enjeu.

  • Démultiplier les actions concrètes menées dans les territoires ;

Par leurs compétences très larges, en prise directe avec le quotidien des Français, les collectivités locales disposent de leviers d’actions importants pour réduire l’exposition des populations, en prenant en compte notamment les inégalités. Des initiatives locales innovantes existent déjà et permettent à chacun d’évoluer dans un environnement plus favorable à sa santé. Afin de démultiplier ses initiatives, une web-plateforme collaborative sera lancée dès 2019. Elle aura pour objectif de partager les initiatives des acteurs de terrain, recenser les actions concrètes et les outils développés par les collectivités et les associations en santé environnement et massifier leur utilisation.

Dans ce cadre, six groupes de préfiguration thématiques sont mis en place pour élaborer les actions du futur PNSE 4. Ces groupes associent l’ensemble des représentants de la société civile, y compris au niveau des territoires. Ils proposeront des actions concrètes qui devront se traduire, à court terme, par une amélioration du quotidien des Français. Ces travaux reposeront sur le bilan de l’ensemble des actions déployées pour le PNSE 3. Ils intègreront également les rapports des inspections générales remis aux ministères de la Santé et de l’Ecologie en 2019.

Les propositions issues de ces travaux ont été présentées lors de la dernière réunion du Groupe Santé Environnement en juillet 2019. Elles serviront ensuite à l’élaboration du PNSE 4 dont la publication est prévue courant 2020.