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Les Chantiers, enfin ciblés par la DREAL

Le nouveau sous-préfet de Saint-Nazaire vient de prendre un arrêté de prescriptions complémentaires concernant les Chantiers de l’Atlantique.
Il était temps au regard des quantités de polluants émises par les activités de peinture, soudure et de la surmortalité prématurée (42% pour les hommes) qui sont malheureusement toujours en hausse.

Concernant la pollution des eaux souterraines, de récents rapports prouvent la présence d’hydrocarbures et de métaux lourds dans le « triangle des Chantiers » .
L’Arsenic est très présent en différents points des Chantiers, parfois à des niveaux supérieurs à ceux trouvés dans les puits privés de Méan Penhoët !Plus loin sur l’emplacement de l’ancienne station de déballastage du GPMNSN ( actuellement zone éoliennes ) 3 piézomètres suivent la pollution résiduelle avec la aussi de l’arsenic (dans des quantités moindres mais supérieures au seuil relatif à l’eau potable.

Revenons à l’arrêté préfectoral.

Ouest-France en parle  : Santé : les Chantiers de l’Atlantique de Saint-Nazaire devront être plus vigilants 
https://www.ouest-france.fr/environnement/sante-les-chantiers-de-latlantique-de-saint-nazaire-devront-etre-plus-vigilants-ed5e2124-cf36-11ee-ae65-ae2b32b20025 

A première vue, l’arrêté du 19/02/2024  ouvre la porte d’une plus grande surveillance des Composés Organiques Volatils (COVs issus des solvants et peintures) y compris ceux émis par les activités des « Bords » et des « stations électriques »  et des fumées de soudage.

Malheureusement, le nombre de mesures et la durée des mesures (à minima 8 semaines par an , 14% ?! )  apparaissent comme bien trop petits pour avoir des informations représentatives des expositions subies par les habitants de la CARENE en fonction des différents vents dominants.

Espérons que les Chantiers, fierté des nazariens, leur feront l’honneur de considérer leur santé à un plus haut niveau et décideront de mettre en place des mesures en continu des COV,  des mesures de particules Ultrafines (soudage) sur 2 mois et  pour les métaux sur 6 mois ..
cf https://pollution.ott.fr/besoin-de-mesures-perennes/

Enfin, il importe que la DREAL impose aussi aux autres industriels de contribuer à un plan de surveillance environnementale global et  mutualisé  :  

Du bon sens et de la Santé pour Saint-Nazaire.

Gestion des risques liés aux installations classées pour la protection de l’environnement dans le domaine industriel

Rapport de la cour des comptes  :

https://www.ccomptes.fr/sites/default/files/2024-01/20240201-S2023-1508-ICPE-industrielles.pdf

RECOMMANDATIONS

n° 1. (DGPR, 2025) : Au terme de vingt années de mise en œuvre, établir un bilan des protections prévues par les plans de prévention des risques technologiques (PPRT) et proroger leur durée d’application ainsi que celle des dispositifs d’aides correspondants.

n° 2. (DGPR, 2024) : Définir et faire connaître les dispositifs d’accompagnement des collectivités qui n’ont pas les moyens d’expertise et les capacités de financement suffisantes pour assurer la protection des bâtiments publics exposés en zone de danger au vu des plans de prévention des risques technologiques (PPRT).

n° 3. (DGPR, 2025) : Prévoir des mesures de protection foncière et de travaux pour les « zones d’effets létaux » liées à des ouvrages d’infrastructures de transport de marchandises dangereuses.

n° 4. (DGPR, 2025) : Au sein de l’inspection des installations classées, répondre aux besoins spécifiques d’expertise, notamment sur les risques pharmaceutiques et biologiques.

n° 5. (SG MTECT, DGPR, DB, 2024) : Poursuivre le renforcement des moyens de l’inspection des installations classées nécessaires à l’accomplissement de ses différentes missions.

 n° 6. (DGPR, 2025) : Identifier dans la base Géorisques les suites données aux mises en demeure et aux sanctions, et en faciliter l’accès aux citoyens.

n° 7. (DGPR, 2025) : Proposer au Parlement la modification de l’article L. 125-2-1 du code de l’environnement afin de généraliser la mise en place, pour les ouvrages d’infrastructures de transport des marchandises dangereuses, de commissions consultatives analogues aux commissions de suivi de site des ICPE

Réponse de la DGPR ( Ministère) :

Gestion des risques liés aux installations classées pour la protection de l’environnement dans le domaine industriel,

RESPIRE

A l’occasion de mon anniversaire, un voisin sympathique m’a offert le livre de Marielle Macé : RESPIRE« Et l’on rêve plus que jamais de respirer : détoxiquer les sols, les ciels, les relations, le quotidien, souffler, respirer tout court. »

J’ai aimé. c’est « Supair »
Je ne connais pas l’auteure. Sa bio sur wikipédia indique qu’elle est née à Paimboeuf.
Elle en parle page 46  et a apprécié la beauté de l’Estuaire  et sans doute un peu moins la raffinerie de Donges et les usines chimiques dont Kuhlmann.

Mesures Physicochimiques

Suite à la demande de l’association PROSIMAR, des analyses physico-chimiques ont été décidées à l’occasion du dragage : Avant, Pendant et Après les rejets devant les plages concernées de Pornichet
La photo AVANT.
Page extraite du rapport communiqué par la direction du port sur laquelle ont été ajoutées les valeurs mesurées à la Pointe de Chemoulin, influencée  par la Loire et la zone industrielle portuaire.
Sur ce point de mesure, il faut savoir que les concentrations de Cadmium,Nickel et PCB153 y dépassent la médiane nationale.
 
Bonne nouvelle. Avant les rejets, les moules de nos plages sont moins polluées que celles de Chemoulin

Encore un industriel irrespectueux de l’environnement

Au gré des inspections réalisées par la DREAL (MERCI à elle), on découvre les pratiques honteuses de certains industriels du bassin nazairien.
Après TOTALEnergies qui s’est fait épingler pour ses tuyauteries mal entretenues et ses pollutions des eaux, c’est le tour de la Société Nazairienne de Mécanique, 87 rue Henri Gautier à Montoir-de-Bretagne,  de faire honte à l’industrie française.
Le rapport d’inspection du 17/10/2023 qui vient d’être publié sur géorisques mentionne 7 points de contrôle qui exposent un irrespect des procédures et de l’environnement.

Soumis au régime de la déclaration, au regard de la puissance cumulée des machines installées, il est constaté que l’exploitant n’a pas informé la préfecture des modifications réalisées et n’a pas non plus transmis les rapports de contrôles périodiques depuis 2004.
L’exploitant a précisé qu’il recherche un repreneur, auquel cas, il devra réaliser une mise en sécurité et une réhabilitation des terrains.
Au vu des constats suivants, les dégradations environnementales risquent d’être nombreuses.

  • le sol n’est pas entièrement équipé pour recueillir les eaux de lavage et les matières répandues accidentellement . Des caniveaux permettant de recueillir le surplus d’huile sont bouchés.
  • la fosse maçonnée de rétention des huiles est en mauvais état de propreté et il y a un doute sur  son étanchéité.
  • le sol est jonché de copeaux d’usinage et recouvert d’une pellicule glissante d’huile
  • Les eaux pluviales sont récupérées en même temps que les huiles, dans un réseau débouchant vers l’extérieur qui peut suggérer la vidange vers le milieu naturel !
  • une benne à déchets déborde de copeaux métalliques qui, sous l’effet du vent, se retrouvent au sol ou dans le marias situé à proximité !!

Pourquoi des industriels ne respectent pas l’environnement et de facto la santé des employés et des habitants ? Honte à eux !

Il était clair que les activités métalliques des petites comme des grandes industries (Chantiers, Airbus,..) émettaient dans l’air moult particules fines et ultrafines (PUF), fumées de soudage,  et moult métaux dont le chrome VI (peinture aéronautique et soudure inox) et qu’il était impératif de mesurer sérieusement dans l’air respiré les concentrations de PM2.5, PUF et de métaux lourds. A ce jour, les propositions préfectorales sont encore insuffisantes.

Au vu de la présence d’arsenic dans l’eau de puits privés de Méan Penhoet,
au vu de la présence -prouvée par les quelques documents communiqués par l’étude de zone, (cf https://pollution.ott.fr/carte-sols-et-eaux/)- dans les sols de métaux lourds et d’hydrocarbures  il s’avère que la pollution des sols et eaux souterraines est aussi un vrai sujet, et qu’elle ne doit pas être écartée comme l’a pourtant fait le prestataire de la DREAL dans l’étude de zone.
Manifestement les services municipaux disposent d’informations sur ces pollutions de sols, qui se diffusent via les eaux souterraines un peu partout et peuvent remonter via les puits et la végétation (arbres fruitiers et arrosage potagers) chez tout un chacun.

Il est grand temps que la
transparence évoquée devienne réalité
et que les entreprises Nazairiennes entament réellement une transition XXL non  seulement énergétique mais écologique et sociale, respectueuse de la population et de l’environnement.

Que les grandes montrent l’exemple ! Il y va de leur responsabilité sociétale.