Auteur/autrice : admin

Surmortalité prématurée (hommes) de 42% – en hausse

Annonce du 18 octobre 2023 par l’observatoire régional de Santé(ORS)

La surmortalité prématurée (avant 65 ans) des hommes dans Saint-Nazair comparativement à la moyenne nationale s’élève à 42%, alors qu’elle était de 38%, deux ans auparavant.

soit une “inflation mortelle” de 5% par an.

La surmortalité prématurée – avant 65 ans – comparativement à la moyenne nationale
avait été calculée en 2019 = 38%.
42% – 38% = 4%   soit  10.52 % sur 2 ans, en effet (42-38)/38 sur 2 ans  donne = 5.2% sur un an. Le taux standardisé est calculé sur 5 années . 
En 2019 ont été considérées 2011-2015, en 2023 c’est 2013-2017.

à comparer à

Détails pour les cancers sur la page https://pollution.ott.fr/sante-cancers/

Une croissance historique de la surmortalité prématurée des hommes,
qui n’est pas prête de s’arrêter au vu de la croissance des activités dans la navale et l’aéronautique ces dernières années :

Graphique établi avec les chiffres annuels fournis par l’ORS que nous remercions.

Suspension administrative YARA

Qui sera responsable et coupable si ça “pète” chez YARA 
Montoir-de-Bretagne

et que cela fait tout sauter…

Elengy ( notre gaz pour l’hiver) et la raffinerie TOTAL de Donges
puis  les Chantiers de l’Atlantique et les 2 usines d’ Airbus Atlantic

voir aussi la vidéo

et

https://telenantes.ouest-france.fr/nantes-soir/article/video-usine-yara-la-colere-monte-dun-cran
et

https://france3-regions.francetvinfo.fr/pays-de-la-loire/loire-atlantique/saint-nazaire/manif-anti-yara-a-montoir-elus-et-citoyens-demandent-la-fermeture-administrative-de-l-usine-d-engrais-2856272.html

en sus du Chrome VI, de l’Arsenic à Méan-Penhoët et à Montoir de Bretagne

Merci à Presse Océan , Première page et page 8

De l’arsenic dans des puits privés de Méan Penhoët
10 fois plus qu’autorisé dans l’eau potable… inutilisable
Quelle est l’étendue de cette pollution ? qui savait ?
Quelle origine ?
Peut-on dépolluer ?

 

et à Montoir de Bretagne ?

Dans deux puits, on trouve aussi de l’Arsenic, au delà du seuil de potabilité, mais aussi de l’Aluminium,  Manganèse, du Nickel et du Plomb !

 

Oui j’ai peur que YARA explose

Au vu du rapport que l’inspection DREAL vient de diffuser sur Géorisques, il me semble raisonable, logique, de craindre que YARA n’explose et par effet domino que la région de Saint-Nazaire soit défigurée.

Une fuite d’acide sulfurique à 96%, la n-ième en 2 ans ! tellement banal qu’on ne les compte plus.
Le plus inquiétant est dans les détails  et les réponses proposées par YARA.
Deux points ont attiré mon attention :

1) La fuite concerne une tuyauterie qui a été changée 45 jours avant l’accident suite à un incident au même endroit.
On peut penser que la tuyauterie en place était neuve et donc que son épaisseur était normale.

Et pourtant, face à ce problème, la solution proposée par YARA consiste à regarder si les tuyauteries en place ont la bonne épaisseur avant de redémarrer. Logiquement, ça va péter au même endroit dans 45 jours.

Certes la DREAL a demandé de chercher à comprendre et de “justifier que l’ensemble des tuyauteries d’acide sulfurique résiste”  . Très Bien.
Mais l’absence de prescription contraignante, l’absence d’interdiction de redémarrage des installations tant que l’on n’a pas compris la cause des dégradations et de fuites font que le risque de récidive est toujours là !
Les associations ont bien raison de demander une suspension administrative tant que tout n’est pas sous contrôle  !

2) Le management des opérations lors de cet accident est dramatiquement inquiétant :

Comment peut-on admettre cela sur un Site Seveso Haut ?  que le traitement d’un tel accident ne soit pas piloté par un leader responsable formé selon des procédures muries  !?
Le rapport d’inspection est alarmant sur ce point : il rappelle que le POI prévoit un tel mode opératoire, mais la réalité semble être toute autre, avec un individu isolé, sans doute de bonne volonté, qui va seul lutter contre la fuite d’acide.

Qu’il n’y ait pas de suites préfectorales, et que l’on se limite à recommander qu’une réflexion sur la mise en œuvre du POI soit menée parait bien décalé.

Là encore, le bon sens en gestion de risques, c’est que l’usine soit suspendue tant que la capacité opérationnelle de mise en œuvre du POI n’a pas été prouvée !

 

=> Monsieur le Directeur d’INERIS Institut national de l’environnement industriel et des risques,
      Considérez-vous que le risque de récidive est faible ?

=>  Monsieur le Sous-préfet, Monsieur le DGPR, au vu des ces constats,

N’y-a-t-il pas urgence à appuyer sur le bouton “PAUSE” ?