Catégorie : Industriels

Chrome VI – prochain scandale sanitaire

Chrome VI – prochain scandale sanitaire

Un très intéressant article de « ça m’intéresse «  de 2016

Quelques extraits :

Pourquoi n’existe-t-il pas de norme spécifique pour le chrome VI ? « Parce que, jusqu’à
récemment, on savait mesurer le chrome total, mais pas le chrome VI en dessous de
100 μg/l.

Les seuls secteurs où les rejets de chrome VI sont réglementés
sont le traitement de surface (100 μg/l selon un arrêté de 2006) et les centrales à
béton (50 μg/l de chrome VI et 100 μg/l de chrome total selon un arrêté de 2011).

Il y a environ 2 000 centrales à béton en France réparties sur tout le territoire.

Si le chrome VI est si présent dans notre corps et dans notre environnement, c’est
aussi parce que ses propriétés sont recherchées par l’industrie, pour le chromage et le traitement de surface des pièces métalliques (aéronautique, etc.), le soudage, les peintures industrielles (coloration des matières plastiques, gilets fluo, émaux, etc.).

Sans tenir compte du soudage — secteur qui emploie 200 000 personnes
—, environ 100 000 travailleurs y seraient exposés quotidiennement, estime
Fabrice Leray, ingénieur conseil à la direction des risques professionnels à la Carsat
Pays de la Loire (caisse d’assurance retraite et de la santé au travail).

Là aussi, le problème n’est pas inconnu : en juillet 2014, après un
rapport de l’Anses de 2009 sur les expositions professionnelles
au chrome VI, un décret a réduit les valeurs limites d’exposition
de 50 à 1 μg/m3 d’air respiré. « Une baisse considérable», admet Fabrice Leray. « La valeur la plus sévère en Europe », s’insurge Denis Théry, délégué général de l’Union des
industries des technologies de surface. Pourtant, cette nouvelle valeur limite correspond
encore à un risque de 1 cancer supplémentaire dû à la substance pour 100 travailleurs
exposés*. Ce qui reste un risque élevé. « Et, comme c’est une substance à effet sans seuil,
l’objectif est toujours d’être au niveau le plus bas possible : ce n’est pas parce qu’on
est en dessous du microgramme qu’il n’y a pas de risque. » Pourquoi alors avoir retenu
ce chiffre de 1 μg/m3 ? « Parce qu’on ne sait pas mesurer le chrome VI avec suffisamment
de précision à un niveau plus bas », souligne Fabrice Leray. Encore ce problème
de mesurabilité.

Il serait intéressant de savoir combien de prélèvements d’atmosphère ont été réalisés dans les pays de la loire et notamment dans le bassin nazairien .. qui comporte quelques grandes entreprises et si les seuils sont respectés.

La réponse est-elle dans l’étude de Fabien LERAY, ci-dessus citée.

chrome vi, des expositions élevées et préoccupantes – CARSAT PdL 2015

Quelques extraits :

Afin de prévenir l’apparition d’effets cancérogènes chez les travailleurs, le ministère du Travail a suivi
les recommandations de l’Anses [3] et abaissé la VLEP 8h réglementaire contraignante à 1 μg/m3 et fixé une VLCT 15 min (valeur limite de court terme) à 5 μg/m3, ces dernières étant en vigueur  depuis le 1er juillet 2014 pour tous les composés du chrome VI.

Ces laboratoires ont visité au total 166 entreprises et effectué, dans 99 d’entre elles, des mesures des
composés du Cr VI dans l’air des lieux de travail. Les entreprises ayant fait l’objet de mesures durant
cette campagne appartiennent principalement (73 % des mesures réalisées) aux secteurs suivants:

  • chaudronnerie avec la mise en œuvre d’aciers inoxydables ;
  • chromage décor et chromage dur ;
  • peinture aéronautique avec l’application et le ponçage de peintures à base de chromates de
    strontium, de zinc, de baryum ;
  • fabrication de ciment avec une exposition possible due à la présence de Cr VI dans les clinkers ;•
  • fonderie.

Un zoom sur les entreprises nazairiennes – grandes et petites – serait intéressant; de même que la comparaison des mesures au poste de travail et des mesures d’atmosphères (intérieur et l’extérieur)

Guide INERIS surveillance environnementale AIR

Version 2021 du guide de surveillance environnementale Qualité de l’air 

Version commentée ( pour avancer vers les points intéressants ) 176 pages
news-38906-guide-ineris-surveillance-environnementrale-air DO

on y voit le choix des points de mesures et des points « témoin » en fonction

  • des sources  – canalisées ou diffuses –
  • des dispersion   vent > 1,5m/s  ou diffusion
  • des cibles  – présence habitations
  • des vents dominants

avec le MUST qui est logique mais rarement appliqué dans les études ..
la vérification de la représentativité

A voir pour l’avenir de Saint-Nazaire

https://www.france.tv/documentaires/environnement/2041641-gaz-de-lacq-le-gout-du-soufre.html

C’est long mais à chaque minute , la ressemblance avec Lacq est là !

  • dérogations
  • dépassements
  • fuites,
  • auto-surveillance obsolète et minimale
  • cachotteries des industries et agences
  • absence de connaissance sur les causalité, corrélation, et curieusement absences d’études
  • réponses « regardez ailleurs » : groupe de nez, études de ressenti
  • dérogation ; droit à polluer
  • trop cher de ne pas polluer
  • une réglementation arrangeante
  •  

Analyses des manipulations de la population pour gérer l’Omerta par le NouvelObs

https://www.nouvelobs.com/ce-soir-a-la-tv/20220103.OBS52817/gaz-de-lacq-le-gout-du-soufre-une-omerta-francaise.html

Les secrets de Cordemais

Nouvelle autorisation pour CORDEMAIS en date du 2-11-2021

Au vu des « considérant », on peut considérer que le suivi des émissions de dioxines/furanes sera réduit.

Quelques mystères entourent ce document .

1) le nombre de pages ..  62  si l’on regarde le compteur de l’afficheur utilisé,  87 si l’on se fie au compteur du bas de page.

2) Le statut de l’établissement

Faut-il comprendre que c’est un établissement secret ?  privé ? privatisé ? vendu ? 
ou Seveso ultra-haut ?

3) Les produits cancérogènes

La page 8 fait peur

Pourquoi masquer les quantités ? sont-elles excessives au point d’être ingérables ?

 

Cadmium dans la CARENE

Cadmium, métal lourd, cancérogène,
émis en très grande quantité dans la CARENE

Selon le rapport annuel d’Air-Pdl, les émissions régionales de cadmium sont surtout dues aux activités de la raffinerie et des fonderies, ainsi qu’à la combustion de produits pétroliers des secteurs résidentiel et routier.

Les émissions sont importantes dans l’agglomération, avec une densité d’émissions dans la CARENE qui est, en moyenne de 2008 à 2018,  22 fois celle de la région.

Au vu de la rupture dans les volumes d’émissions constatée en 2014 (en fait publiée dans BASEMIS V5 fin 2018) ,
il importe de savoir s’il y a eu une erreur dans une déclaration d’un industriel, ou dans les calculs d’Air pays de la Loire,  ou si un réel changement a été dans un procédé industriel .

J’aimerais que ce soit cette dernière hypothèse, mais je n’ai pas trouvé d’article de presse vantant une telle réduction de la pollution. 
Le CITEPA situe les principales baisses d’émissions en tendance générale entre 2000 et 2005.

Question a été posée à Air Pays de la Loire.

A suivre.


2021-10-06 réponse AirPL :

« Nous avons vérifié précisément les inventaires cités.
Nous vous confirmons que concernant la zone d’étude, les données d’émissions de cadmium inventoriées correspondent bien en grande partie aux valeurs déclarées par les sites GEREP. »

En lisant ces lignes, doit-on comprendre qu’il n’y aurait pas (en grande partie) d’erreurs dans les calculs d’Air PdL, et donc que la rupture dans le volume des émissions serait présente dans la déclaration GEREP d’un industriel, qui n’est pas nommé ?
Rien n’est dit sur la présence ou l’absence de vérification de cohérence de la déclaration  – qui on le rappelle serait une division par 5 –  entre 2013 et 2014.


Examen de GEREP

De 2011 à 2013 , la raffinerie de Donges a déclaré 30kg chaque année , puis en 2014 rien.

De telles variations sans explication ….. ça interpelle sur la crédibilité des déclarations ;
d’autant qu’il me semble avoir lu que si on passait sous le seuil de déclaration , on se devait de déclarer une année supplémentaire sous le dit seuil.

Examen du rapport Air pl 2020 : La raffinerie est toujours citée comme  source principale


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A suivre