Catégorie : Industriels

HYMOOV – pyrogazéification de déchets de bois

IREMIA

le Business des “énergies renouvelables” et des déchets poursuit sa route et veut s’installer à Montoir de Bretagne en se parant de la couleur verte.
On aimerait bien qu’il soit soucieux de la santé environnementale, des risques industriels et de la qualité de l’air.

Quand on lit le document de l’ADEME sur la pyrogazéification de déchets hétérogènes..
dans l’attente de clarification de HYMOOV, il y a de quoi s’inquiéter.

Certes l’entreprise cible le bois de classe B qui pose quand même des problèmes  ..

source une thèse très intéressante : https://hal.univ-lorraine.fr/tel-01748532/document

L’ADEME dispose de plusieurs pages https://www.ademe.fr/expertises/dechets/passer-a-laction/valorisation-energetique/dossier/pyrolyse-gazeification/principes-pyrolyse-gazeification

et alerte sur l’absence de transposition d’une directive européenne

A noter la formulation “si les gaz issus de ce traitement thermique des déchets sont purifiés au point de n’être plus des déchets” 

L’industriel apportera-t-il bien la preuve qu’il y a purification ? 
Le préfet accordera-t-il des dérogations ?

 

Que faire quand votre air extérieur est sous influence industrielle

La communication des agences ATMO est fréquemment orientée vers la qualité de l’air intérieur, qui est souvent moins bonne que celle de l’air extérieur et recommande donc d’aérer.
Mais, pas besoin de sortir de l’ENA , pour comprendre que si l’air extérieur est pollué par une entreprise voisine par exemple, cette recommandation n’est pas satisfaisante !

Que faut-il faire quand votre air extérieur est sous influence industrielle ?

1) rappeler  par tous les moyens aux représentants de l’état, aux élus de vos collectivités qu’il est de leur mission de faire en sorte que l’environnement soit sain et n’obère pas votre santé.

2) répéter le point 1) jusqu’à ce que le préfet n’accorde plus de dérogation relative à la pollution ou à la sécurité des installations et que les collectivités aient œuvré pour mesurer les polluants y compris les polluants industriels non réglementés (COV, NH3, métaux, PM2.5) et pris des décisions pour réduire les émissions, si les concentrations dans l’air dépassent les recommandations de l’OMS.

En attendant, quelques conseils pratiques :

A) Situez vous sur la carte des “Installations Classées”  via le lien carte-des-installations-classees

exemple  Rue Vincent Auriol, Saint-Nazaire

B) Repérez les sites classés, les jaunes et les rouges sont les sites “Seveso”, mais il est sage de considérer que les sites de couleur verte sont aussi à risque.

C) Découvrez les “vents”  de votre localisation par exemple via le site infoclimat

L’idée est de repérer les vents dominants.
En cherchant dans des Études Environnementales, vous devriez pouvoir trouver une “Rose de vents”


Un point de la courbe est associé à l’origine du vent.
Plus le point est éloigné du centre, plus le vent venant de cette direction est fréquent.
Dans cet exemple, les vents dominants sont globalement Ouest et Sud-Ouest   et  Nord-Est.

D) Comparez les directions des vents avec les directions de votre localisation vers les sites industriels potentiellement émetteurs de polluants dans l’air.

Dans notre exemple, notre localisation souffre par vents de Nord-Est des “effluves” de CARGILL, IDEA, STX, ..

E) Quand le vent vient d’une des directions industrielles, attendez pour aérer -et renouveler votre air intérieur- la fin de l’activité journalière de l’entreprise ou que le vent tourne.

F) Si la pollution est permanente, pensez à vous équiper d’un purificateur d’air
exemple la gamme Rowenta, c’est encore un peu cher mais plutôt efficace.

Documents à intégrer dans l’étude de zone

Tous les documents concernant l’environnement ,
qui ont été produits depuis 2005 : 

  • l’état des sols, eaux et air,
  • les émissions de polluants ,
  • les mesures réalisées par les entreprises émettrices dans leurs locaux et à l’extérieur,
  • les constats afférents formalisés lors des inspections, des audits, des enquêtes
  • les mesures de concentrations de polluants
  • les conditions météorologiques
  • les incidents / accidents industriels (cause, émissions, ..)
  • les effectifs suivis par la médecine du travail ( SIR, maladie professionnelle, ) y compris intérimaires.
  • PPA , Plan stratégique du Port, etc  Réalisé versus Prévu

La liste des produits potentiellement dangereux ( COV, COHV, métaux dont Chrome, Cadmium .., solvants, résines, phénols, acides , ..), cancérogènes, cancérigènes, neurotoxiques, à impact sanitaire notamment sur l’appareil respiratoire .

  • cf INERIS, ANSES, CICR
  • liste des métaux dit “lourds”

La liste des établissements utilisant les produits interdits sauf autorisation spéciale par la réglementation REACH ( y compris les sous-traitants ) en partant des fournisseurs ayant obtenu l’autorisation spéciale REACH=> industriels et DREAL

La liste des établissements utilisant les produits dangereux => DREAL

Les rapports liés aux plans de surveillance des ICPE avec en particulier les émissions de polluants et les mesures réalisées dans et autour de l’établissement , en priorisant sur les entreprises des secteurs chantiers navals, aéronautique, énergie , déchets , engrais , céréales , carrières,  et susceptibles d’émettre des métaux lourds, des COV et poussières . =>Industriels et  DREAL

Les mesures de poussières réalisées par le Grand Port Maritime avant le démontage de ses capteurs.

Les mesures de polluants réglementés et surtout non réglementés réalisées par Air Pays de la Loire, ou d’autres acteurs yc PM2.5 et ultrafines.

Les analyses des eaux de surface et des eaux souterraines => DREAL

les analyses de sol ( IEM, incidents, ..)

Les différentes versions des bases d’émissions de polluants, BASEMIS, notamment réalisées par Air Pays de la Loire, dans leur intégralité, sans le masquage des émissions de produits dangereux ( ex As, Cd, ..) sous le fallacieux prétexte qu’il s’agirait d’informations commercialement sensibles. => Air PdL et DREAL

Les rapports réalisés à l’occasion des demandes d’autorisation, des demandes de dérogation par les collectivités et industriels. => DREAL
A noter, il conviendra d’écarter les conclusions des études réalisées sur des périodes trop courtes et/ou non représentatives au regard des vents dominants.

Les rapports des mesures qui ont du être réalisées dans le cadre de la surveillance de la qualité de l’air dans les établissements recevant du jeune public notamment relatives au  formaldéhyde et benzène => rassemblement et publication des mesures à  faire => Sous-Préfet, Mairies, CARENE

 

Plan Protection Atmosphère 2015 – 2020.  Bilan  des Actions 6 à 10

Projet Stratégique PORT Nantes – Saint-Nazaire 2015-2020 Bilan des actions 21 à 28 

Publications Santé  Environnementale

  • Risque de leucémie chez l’enfant résidant à proximité des routes à fort trafic : exposition au Benzène
    • https://bvs.anses.fr/sites/default/files/BVS-mg-029-Lasserre.pdf
    • En Ile-de-France, une concentration de benzène égale ou supérieure à 1,3 μg/m3 est associée à la survenue de leucémie LAM (OR* 1,6 IC95%* 1,0-2,4), notamment chez les enfants dont l’habitat était le plus exposé au trafic, c’est à dire vivant avec au moins 260 m de routes à fort trafic à moins de 150 m du domicile,
  • facteurs de risques
    • https://pollution.ott.fr/2020/12/11/europe-11-12-2020-environmental-occupational-cancers-understanding-their-risk-factors/
  • Les documents produits par des organismes internationaux OMS, Bureau International du Travail relatifs aux produits dangereux utilisés et leurs impacts sanitaires,
    par exemple,

    • Chantiers  navals  http://www.ilocis.org/fr/documents/ilo092.htm
    • Aéronautique  http://www.ilocis.org/fr/documents/ilo090.htm
    • Raffinage http://www.ilocis.org/fr/documents/ilo078.htm
    • Fabrications de véhicules militaires ou de lutte contre l’incendie
    • Soudures, découpe
    • Traitement de surface, Peintures anticorrosion
    • Plasturgie , résines, latex
  •  

Pollution des sols

=> Basesols

Incidents

Base des incidents industriels ARIA sur St-Nazaire et des sites ayant des  industries analogues ( Le Havre, FOS, .)

Rapport d’incident post incendie Guy Dauphin Environnement qui montre des taux importants de SO2 dans l’air respiré par des habitants de Saint-Nazaire et des dépôts de métaux (dont du plomb ) sur les sols =>DREAL

Météo – Vents

historique des vents et pluies  => DREAL Station météo Montoir

 

Santé et Sécurité au Travail 

  • exemple Fumées de soudage INRS
    • https://www.inrs.fr/media.html?refINRS=ED%206132
    • http://www.inrs.fr/dms/inrs/CataloguePapier/ED/TI-ED-668/ed668.pdf
  • documents transmis aux entreprises extérieures de la  construction et de réparation navale en vertu du : décret n° 77-1321 du 29 novembre 1977.

Médecine du Travail :

  • par filière industrielle, nombre de personnes faisant l’objet d’un Suivi Individuel Renforcé ( et / quel risque ) et effectif soumis à un risque de maladie professionnelle indemnisable  =>GIST , .
  • Y intégrer les effectifs intérimaires

 

 

 

Cadrage DREAL 2021

La ministre a publié la note de cadrage 2021 : https://www.legifrance.gouv.fr/circulaire/id/45094

Instruction du gouvernement du 15 décembre 2020 relative aux actions nationales de l’inspection des installations classées pour l’année 2021.

page 7
Bande de 100 m autour des sites SEVESO

mission d’inspecter toutes les installations classées implantées à
moins de 100 mètres des sites Seveso pour identifier d’éventuelles installations sensibles
implantées à proximité des limites de sites présentant des risques d’effets dominos

Action de contrôle sur les ammonitrates dans les coopératives agricoles et les ports
maritimes et fluviaux

 

Page 9

A.3 – Risque de pollutions accidentelles liées aux méthaniseurs

Page 10

B.1 Reach – autorisation

Il s’agira de s’assurer de l’utilisation encadrée des substances chimiques les plus
préoccupantes (inscrites à l’annexe XIV), susceptibles de provoquer des effets irréversibles
graves sur la santé ou l’environnement.

page 11

C.1 – Émissions de particules dans les grosses industries et les combustions de
biomasse

L’action nationale proposée consiste à vérifier, chez les industriels les plus gros émetteurs de
poussières et dans les installations de combustion de biomasse, les mesures prises pour
minimiser leurs émissions et respecter les VLE (valeurs limites d’émission) qui leur sont
imposées.

Concernant les installations de combustion biomasse, le respect des VLE en poussières (qui
sont parfois porteuses de dioxines ou composés apparentés) dépend fortement de la qualité du
combustible utilisé. Sur ces installations, à l’occasion de la visite précitée, il sera vérifié que le
bois utilisé n’est pas mélangé avec des déchets de bois contaminé.

BIT – Raffinage du pétrole

le BIT Bureau International du Travail

Page d'accueil du BIT

Chapitre 78 – Le raffinage du pétrole

http://www.ilocis.org/fr/documents/ilo078.htm

 

Les analyses destinées à déterminer la concentration des substances ci-après peuvent être réalisées avec des instruments portatifs ou fixes:

Oxygène . Le fonctionnement des appareils de mesure des gaz combustibles est basé sur la combustion d’une infime quantité de l’atmosphère analysée. Pour une mesure précise de la teneur en gaz combustibles, l’atmosphère analysée doit contenir au moins 10% et au plus 25% d’oxygène. La teneur en oxygène de l’atmosphère est déterminée à l’aide d’un oxygénomètre avant que l’on ne procède à la mesure des gaz combustibles ou en même temps. La connaissance de la teneur en oxygène est indispensable lorsqu’on travaille dans des espaces confinés ou clos. En effet, un taux normal d’environ 21% d’oxygène est nécessaire pour qu’on puisse se dispenser d’une protection respiratoire (à condition que l’atmosphère soit exempte de substances toxiques). Les oxygénomètres servent aussi à mesurer la teneur en oxygène dans les atmosphères inertes, afin de s’assurer que cette teneur est suffisamment basse pour exclure toute combustion lors de travaux à proximité de pièces portées à haute température, par exemple.

Gaz et vapeurs d’hydrocarbures . Les pièces portées à haute température peuvent constituer une source d’inflammation en présence de vapeurs ou de gaz inflammables. C’est notamment le cas lors des travaux de soudage, de découpage, de meulage, de sablage et de l’utilisation d’un moteur à combustion interne. Avant d’entreprendre de tels travaux, on contrôlera au moyen de détecteurs de gaz combustibles que la concentration des vapeurs d’hydrocarbures dans l’atmosphère ne présente pas de danger. En effet, les gaz et les vapeurs d’hydrocarbures ne peuvent s’enflammer et brûler dans l’air que s’ils sont présents dans certaines proportions bien déterminées. Si la concentration est insuffisante, on dit que le mélange est trop pauvre pour pouvoir brûler; en revanche, si elle est trop élevée (trop peu d’oxygène), le mélange est dit trop riche. Les concentrations limites sont appelées «limites inférieure et supérieure d’inflammabilité» et sont exprimées en pourcentages (volumétriques) de vapeurs dans l’air. Chaque hydrocarbure ou mélange d’hydrocarbures a des limites d’inflammabilité différentes, situées en général entre 1 et 10%. Ainsi, les vapeurs d’essence ont des limites inférieure et supérieure qui se situent à 1,4% et 7,6%, respectivement.

Atmosphères toxiques . On utilise des instruments spéciaux pour mesurer les concentrations de gaz, de vapeurs et de matières particulaires dangereuses dans l’atmosphère des lieux de travail et en déduire le type et le niveau de protection nécessaires (ventilation avec renouvellement complet de l’atmosphère, port d’un appareil de protection respiratoire et d’un équipement de protection individuelle, etc.). Les substances dangereuses auxquelles on peut être exposé dans les raffineries comprennent l’amiante, le benzène, le sulfure d’hydrogène, le chlore, le dioxyde de carbone, l’acide sulfurique, l’acide fluorhydrique, les amines et les phénols.