Catégorie : Industriels

BIT – Raffinage du pétrole

le BIT Bureau International du Travail

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Chapitre 78 – Le raffinage du pétrole

http://www.ilocis.org/fr/documents/ilo078.htm

 

Les analyses destinées à déterminer la concentration des substances ci-après peuvent être réalisées avec des instruments portatifs ou fixes:

Oxygène . Le fonctionnement des appareils de mesure des gaz combustibles est basé sur la combustion d’une infime quantité de l’atmosphère analysée. Pour une mesure précise de la teneur en gaz combustibles, l’atmosphère analysée doit contenir au moins 10% et au plus 25% d’oxygène. La teneur en oxygène de l’atmosphère est déterminée à l’aide d’un oxygénomètre avant que l’on ne procède à la mesure des gaz combustibles ou en même temps. La connaissance de la teneur en oxygène est indispensable lorsqu’on travaille dans des espaces confinés ou clos. En effet, un taux normal d’environ 21% d’oxygène est nécessaire pour qu’on puisse se dispenser d’une protection respiratoire (à condition que l’atmosphère soit exempte de substances toxiques). Les oxygénomètres servent aussi à mesurer la teneur en oxygène dans les atmosphères inertes, afin de s’assurer que cette teneur est suffisamment basse pour exclure toute combustion lors de travaux à proximité de pièces portées à haute température, par exemple.

Gaz et vapeurs d’hydrocarbures . Les pièces portées à haute température peuvent constituer une source d’inflammation en présence de vapeurs ou de gaz inflammables. C’est notamment le cas lors des travaux de soudage, de découpage, de meulage, de sablage et de l’utilisation d’un moteur à combustion interne. Avant d’entreprendre de tels travaux, on contrôlera au moyen de détecteurs de gaz combustibles que la concentration des vapeurs d’hydrocarbures dans l’atmosphère ne présente pas de danger. En effet, les gaz et les vapeurs d’hydrocarbures ne peuvent s’enflammer et brûler dans l’air que s’ils sont présents dans certaines proportions bien déterminées. Si la concentration est insuffisante, on dit que le mélange est trop pauvre pour pouvoir brûler; en revanche, si elle est trop élevée (trop peu d’oxygène), le mélange est dit trop riche. Les concentrations limites sont appelées «limites inférieure et supérieure d’inflammabilité» et sont exprimées en pourcentages (volumétriques) de vapeurs dans l’air. Chaque hydrocarbure ou mélange d’hydrocarbures a des limites d’inflammabilité différentes, situées en général entre 1 et 10%. Ainsi, les vapeurs d’essence ont des limites inférieure et supérieure qui se situent à 1,4% et 7,6%, respectivement.

Atmosphères toxiques . On utilise des instruments spéciaux pour mesurer les concentrations de gaz, de vapeurs et de matières particulaires dangereuses dans l’atmosphère des lieux de travail et en déduire le type et le niveau de protection nécessaires (ventilation avec renouvellement complet de l’atmosphère, port d’un appareil de protection respiratoire et d’un équipement de protection individuelle, etc.). Les substances dangereuses auxquelles on peut être exposé dans les raffineries comprennent l’amiante, le benzène, le sulfure d’hydrogène, le chlore, le dioxyde de carbone, l’acide sulfurique, l’acide fluorhydrique, les amines et les phénols.

 

 

BIT – L’industrie aérospatiale : la fabrication et l’entretien

le BIT Bureau International du Travail

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Chapitre 90 – L’industrie aérospatiale: la fabrication et l’entretien

http://www.ilocis.org/fr/documents/ilo090.htm

COV, Métaux , mais aussi résines :




Risques chimiques

=> quelles analyses

cf liste des polluants émergents de l’ANSES

COV  , COHV

  • trichloroéthylène, perchloroéthylène
  • toluène, xylène, méthyléthylcétone
  • trichloroéthane
  • Chlorure de méthylène
  • composés phénoliques
  • diméthylaniline
  • Styrène

Phénols

Métaux  ( y compris dans les PUF )

  • Cadmium, chrome, plomb , Nickel, Cobalt,  Vanadium, Antimoine, Cuivre  ..

Poussières toxiques

  • sablage
  • ..

Destructeurs couche d’ozone

  • chlorofluorocarbures (CFC)

 

BIT – La construction et la réparation navales

le BIT  Bureau International du Travail

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http://www.ilocis.org/fr/documents/ilo092.htm

Chapitre 92 – La construction et la réparation navales

 

Les risques chimiques comprennent:

  • les poussières produites par le sablage;
  • l’exposition à l’amiante et aux fibres minérales dans les travaux d’isolation;
  • les vapeurs provenant des peintures, des solvants et des diluants;
  • les fumées émanant des opérations de soudage, brûlage et brasage;
  • l’exposition aux gaz utilisés dans les divers procédés de soudage, de brûlage et de chauffage;
  • l’exposition aux substances toxiques présentes dans les résines époxy, les peintures antisalissures à base de cuivre et d’étain organique, les peintures à base de plomb, les huiles, les graisses, les pigments et d’autres produits de ce genre.

 

Le Benzène des Apprentis

Intéressantes cartes de la pollution de l’air à Saint-Nazaire

 réalisées par Air Pays de la Loire

Zoomons sur le Benzène à Méan :

2014 moyenne annuelle : > objectif de qualité , entre 2 et 3,5 µg/m3 !!

2015 moyenne annuelle : > objectif de qualité, entre 2 et 3,5 µg/m3 !!

La version https://data.airpl.org/dataset/modelisations/2015/C6H6/MoyAn donne > 3 µg/m3

2016 moyenne annuelle  : Rien !

les moyennes annelles 2017 et 2018 donnent « rien »

alors que les « Maximum horaire » 2017 et 2018 donnent des résultats
mais avec des surfaces curieusement très différentes !

Air PdL pourrait-elle donner une explication ?

Merci.

D’autant plus curieux que les émissions (BASEMIS) de benzène dans la CARENE  ne permettent pas comprendre

  • ni l’absence  de C6H6  sur les cartes en particulier 2016
  • ni les différences  2017 et 2018 ,
    le volet émissions de BASEMIS s’arrêtant à 2016 alors que la modélisation va jusqu’en 2108
    (La version 2020 de BASEMIS traitant jusqu’à 2018 n’est peut-être pas encore officiellement publiée ?)

Rappel : une étude de l’ADEME publiée en Août 2020 indique qu’une mesure de benzène dans l’air intérieur et extérieur des écoles en 2017 donnait : 2,68µg/m3  !

Ce serait bien si Air PdL pouvait donner les valeurs modélisées pour la zone orangée des cartes 2014 et 2015  de façon plus précise que « entre 2 et 3,5 µg/m3 »

——–

Benzène & Chrome VI = deux Cancérogènes sur Méan , cela fait beaucoup !

A quand l’évolution des seuils !

La dernière étude de l’ANSES sur le sujet

https://www.anses.fr/fr/system/files/SUBCHIM2009sa0346Ra_0.pdf

Chromate de Strontium , la décision REACH prise en avril 2020 mais absente du dossier RABAS-PROTEC

Le chromate de strontium est un produit reconnu comme cancérigène.

Il est interdit d’utilisation sauf autorisation spéciale de la Commission Européenne.
Un dossier dans ce sens a été déposé par le consortium/lobby des fournisseurs de peintures avioniques piloté pour l’occasion par AKZO Nobel,
comme cela est indiqué dans l’annexe 13 du dossier.
Ce document précise les conditions dans lesquelles le chromate de strontium pourrait être utilisé AVANT le rendu de la décision de REACH.

Or, à la lecture de document https://www.echa.europa.eu/fr/web/guest/applications-for-authorisation-previous-consultations/-/substance-rev/12447/term

Il semble que la décision a été prise par REACH le 16 avril 2020.
C_2020_2076_Strontium chromate_Akzo_EN-2« 

  • Si c’est le cas, on peut s’étonner que la société requérante n’ait pas complété / enrichi le dossier déposé.
  • Son fournisseur, MAPAREO, s’était engagé à le prévenir en cas de décision. L’a-t-il fait ?
  • Il convient certainement, à minima, de compléter le dossier avec une traduction en français de la décision REACH parait indispensable

Il apparait que cette décision  précise et limite les usages possibles par rapport avec ce qui avait été demandé par le consortium.

  • Il est légitime de savoir comment le demandeur s’assure que ses donneurs d’ordre lui confient des travaux respectant les restrictions d’utilisation ? et comment la DREAL le contrôle.

De plus, des mesures de management des risques et des conditions d’exécution opérationnelles semblent  être imposées :

Y compris pour ce qui concerne les émissions de Chrome VI dans l’eau et dans l’air . Le « chemical safety report » est cité .

Le dit document  mentionne des valeurs de concentration dans l’air extérieur, toutes sources d’émissions  dans son chapitre 10.2.

  • Il est légitime de savoir si le demandeur est en mesure d’appliquer ces règles ;  et comment la DREAL le contrôle.
  • Il importe que soit précisé quand, comment, par qui, seront effectuées et publiées les mesures de concentrations de Chrome 6 dans l’air dans les quartiers proches des utilisateurs de Chromes 6 . Est-ce la DREAL ? et qui finance.

 

Par ailleurs,  il apparait que de nombreux fournisseurs de peinture pour avions proposent  des peintures sans chromate ( « chromate free »).

Par exemple UTC Aerospace systems , qui travaille  avec AIRBUS a mis sur le marché en 2018 une telle peinture parfaitement adaptée pour éviter la corrosion de certaines pièces.

https://utcaerospacesystems.com/industry-first-utc-aerospace-systems-reach-compliant-landing-gear-corrosion-protection-coating-ready-for-use/

De même AKZO Nobel, qui a racheté MAPAERO le fournisseur de RABAS PROTEC, fait l’éloge de sa gamme de peinture développée avec AIRBUS

https://www.coatingsworld.com/contents/view_breaking-news/2019-06-12/akzonobel-airbus-develop-new-chromate-free-exterior-primer/

A noter que Rabas-Protec traite des pièces principalement en aluminium .. et que AKZO Nobel dispose d’un produit semble-t-il adapté à l’aluminium :

  • De nouveau, la question se pose de savoir qui et quand contrôle la légitimité d’usage de produit avec chromate de strontium dès lors qu’il existe des alternatives existantes commercialement sans Chrome VI. Et pas seulement chez RABAS-Protec.

 

Le rapport d’Air-Pays de la Loire de 2017 recommandait fortement de recenser tous les utilisateurs de produits avec chrome 6.

La décision REACH justifie encore plus qu’une telle liste soit établie et que les contrôles d’usage de ce produit cancérigène notoire soient renforcés et publiés.

L’état doit contrôler les entreprises qui mettent en péril la santé de la population avec le Chrome 6
et mesurer en continu, les concentrations dans l’air des polluants reconnus cancérigènes dont le Chrome6, ainsi que des Composés Organiques Volatils comme le benzène par ex.

 

 

Etude d’impact Environnementale de RABAS-PROTEC serait-elle manipulatoire ?

Une enquête publique est ouverte

https://www.loire-atlantique.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement/Procedures-administratives-commissions-et-consultations/Installations-classees-ICPE2/Installations-industrielles/SAS-RABAS-PROTEC-a-Saint-Nazaire

Le « primaire  » au chromate de strontium est bien cancérigène

https://www.loire-atlantique.gouv.fr/content/download/43183/286822/file/FDS-PEINTURE%20PRIMAIRE%20P60A%20BASE.PDF

le dossier de demande d’autorisation semble sérieux

https://www.loire-atlantique.gouv.fr/content/download/43188/286842/file/00-%20RABAS%20PROTEC-DAT%20v4%20du%2027052019.pdf

mais

l’étude d’impact environnementale ne serait-elle pas « manipulatoire »

https://www.loire-atlantique.gouv.fr/content/download/43189/286846/file/01-%20RABAS%20PROTEC%20-%20EIE%20v4%20du%2010052019.pdf

Concernant la pollution de l’air , page 34, elle prétend s’appuyer sur l’étude Air Pays de la Loire de 2017

Problème : elle souligne au sens propre deux lignes qui ne le sont pas dans le rapport officiel !! et passe sous silence les niveaux très élévés de chrome détectés dans le dernier tiers de la période d’observation.

Notez les lignes soulignées dans l’image ci-dessus qui ne le sont pas dans le doc officiel ci-dessous

Quand on regarde les graphes, il est clair qu’une attention particulière doit être portée sur les périodes P7 et P8 ou les concentrations sont très élevées et qui plus est sous-estimées   comme l’indique le rapport d’Air Pays de La Loire qui note l’existence de plusieurs sources.

Voir notre article https://pollution.ott.fr/2020/02/07/air_pl-etude-rabas-protec/

A noter aussi que la dite Étude n’a pas la rigueur de reprendre les recommandations d’Air Pays de Loire,