Début 2025, Santé publique France alerte de nouveau sur l’impact sanitaire et économique de la pollution de l’air, notamment les effets des particules fines,les PM2.5, et le dioxyde d’azote NO2.
Une estimation des bénéfices qu’apporteraient une amélioration de la qualité de l’air ambiant est donnée, par région. => Pays de la Loire
Ce qui pose question et peut inquiéter , c’est le fait que les concentrations soient anciennes (2016-2019) mais surtout qu’elles soient « pondérées par la population des communes » !
Je ne comprends pas en quoi le fait qu’il y ait beaucoup de gens qui respirent un certain air justifierait de diviser la concentration par leur nombre et donc de réduire l’indicateur.
Multiplier la concentration par le nombre de gens concernés, donnerait certes une idée de la localisation des impacts sanitaires.
Pour renforcer l’incompréhension, l’échelle affichée « de 6,5 à 14,4 » correspond aux concentrations non pondérées. Attendons la réponse de SpF….
Saint-Nazaire veut devenir une ville-jardin mais pour l’instant elle n’a pas l’air propre !
Crédits : Saintnazairenews du 09/01/2025
Dans ce blog, j’ai malheureusement démontré plusieurs fois que l’air respiré est loin d’être propre.
Le maire de Saint-Nazaire a récemment souligné que la propreté était la préoccupation n°3 des Nazairiens et que « nous sommes des crasseux » . Les nazairiens ont raison, et derrière le mot « propreté » il y a certainement le souci de la « santé » , de la surmortalité prématurée connue mais dont on n’ose guère parler. L’absence de « propreté » est large et va au delà des papiers dans la rue :
Dans l’air au regard des polluants cancérogènes (solvants, fumées de soudage, silice, métaux lourds, etc.. ) émis en grandes quantités par nos industries navales, aéronautiques et portuaires.
Dans les eaux des puits privés, notamment à Méan Penhoët où la moitié des puits analysés dépassent les seuils recommandés pour l’eau potable pour au moins un des métaux recherchés (Aluminium, Arsenic, Fer, Manganèse, Nickel, Plomb ) (cf. carte).
Dans les sols, dans lesquels on trouve quasiment systématiquement des métaux ou des hydrocarbures à chaque fois que des analyses sont faites lors de travaux publics (cf. Carte) au point que l’on pourrait s’interroger sur les dangers liés à la consommation des fruits et légumes de son jardin si l’information sur ces pollutions était publiée.
Les rapports concluent souvent que la situation est probablement due à l’usage de remblais de qualité médiocre. Qui génèrent et qui apportent de tels remblais ? Qui ne les contrôlent pas ?
Mes vœux pour 2025 : que ça change.
Qu’il y ait une réelle prise de conscience des acteurs majeurs de l’agglomération et qu’ils passent à l’action pour mesurer et réduire toutes les sources de pollutions émises dans l’Environnement et que nos corps subissent.
Qui sont ses acteurs ? nos politiques ? nos élus ? les services de l’État ? Oui qu’ils osent parler, dire la vérité, voire sortir le carnet à souches comme l’évoque le Maire de Saint-Nazaire.
Mais je pense surtout aux dirigeants des entreprises dont les réalisations (navires, avions, moteurs, huiles, etc ..) font encore la fierté des habitants.
Ces entreprises doivent concrétiser leur discours de responsabilité sociale et environnementaleet se doivent d’être exemplaireset doivent financer de vrais plans de surveillance environnementale.
On ne doit plus voir de déchets « pas que beaux » qui s’envolent, s’infiltrent et tuent lentement.
Les stations de mesure des polluants d’Air Pays de la Loire ne doivent plus être à plus de 5km des grands émetteurs de la zone industrialo-portuaire. Elles doivent être plus nombreuses, plus proches et mesurer très régulièrement (> 33% de l’année) les polluants les plus dangereux dont les fumées de soudage et les métaux et en continu les poussières fines et les composés organiques volatils issus des peintures et solvants que l’on retrouve parfois sur sa voiture.
Saint-Nazaire ne pourra être une « ville-jardin »
que si les industries sont « propres ».
C’est la « solution » pour 2025 !
A l’occasion de la dernière Commission de Suivi de Site (CSS) de Rabas Protec, sous-traitant d’Airbus Atlantique pour des travaux de peinture au chromate de strontium cancérogène, nous avons découvert que les filtres en place n’étaient sans doute pas respectueux de la réglementation.
Le Chrome hexavalent est interdit, sauf dérogation européenne, et avec obligation de respecter des règles bien précises. La DREAL indique dans ses inspections : « L’autorisation REACH prévoit notamment une réduction des émissions dans l’air avec une efficacité d’au moins 99%. »
Or les filtres mis en place par Rabas Protec -qui s’est aligné sur les filtres utilisés par Airbus Atlantique Saint-Nazaire- utilise des filtres PAINTCAB qui sont loin de filtrer à 99% :
La diapositive présentée indique un « rendement gravimétrique moyen » de 99,8% mais cette formulation ne reflète pas l’efficacité attendue. Pour s’en convaincre, il suffit de lire la page « la-classification-des-filtres » qui précise que ce rendement gravimétrique est utilisé pour les filtres « grossiers(G) » dont l’efficacité moyenne est inférieure à 40 %.
Le tableau sur la diapo indique une efficacité de 4% pour les particules de taille inférieure à 2,5µm et une efficacité de 85% pour les particules de taille inférieure à 5µm.
Pour mémoire, un filtre FFP2 filtre au moins 94 % des aérosols de taille moyenne 0,6 µm (INRS) !
A noter que, selon la DREAL44, AIRBUS Montoir utilise un type de filtre très haute efficacité (HEPA) de type 13 qui, selon la classification, est censé (quand il est en bon état) filtrer à plus de 99%.
Nous serons vigilants sur ce qui sera mentionné dans le compte-rendu de la CSS et sur les actions de la DREAL44 pour faire respecter les exigences de filtration qui sont les dernières barrières avant que ce chrome cancérogène ne vienne accroitre la surmortalité prématurée dont souffre la population nazairienne.
On en parle de plus en plus .
Mais les actions concrètes pour réduire la surmortalité prématurée ne sont pas encore prises.
A voir aussi, tirée de l’émission L’actu c’est vous de la WEB TV Le média, concernant un cas de leucémie d’une jeune enfant de Donges .. postérieurement à la fuite du 22 décembre 2022 à la raffinerie de Donges
la vidéo de l’interview sur le même sujet de Samy Archimède, l’auteur du dossier de SPLANN en 4 volets sur Saint Nazaire, malade de ses industries,
L’ORS vient de publier une étude qui les synthétise les connaissances scientifiques sur les liens entre les polluants susceptibles d’être enregistrés aux abords des aéroports et la santé.
L’étude élargit le sujet en examinant les EFFETS DE LA POLLUTION ATMOSPHÉRIQUE SUR LA SANTÉ « L’existence de liens entre pollution atmosphérique et santé est aujourd’hui scientifiquement établie. La pollution de l’air concerne l’ensemble de la population et est susceptible d’induire des effets sur la santé même à de faibles niveaux de concentration. Elle constitue ainsi un enjeu majeur de santé publique. »
avec un petit zoom sur les cancers et les pollutions industrielles : Un regret : le tableau en Annexe sur l’état des connaissances relatives à la Causalité ne mentionne pas les métaux lourds, les Composés Organiques Volatils, .. très présents dans notre agglomération .
ça n’arrive pas qu’aux autres .. et il n’y a pas que les enfants !
Il importe d’agir pour réduire les causes .
Même sans preuve de causalité directe actuellement disponible la pollution chimique : pesticides, industrie , carrières, .. nous atteint tous..
et elle n’est pas mesurée , peu réduite , peu contrôlée .
Cas par Cas
ESSOC
Rafraichissez dans 17 secondes Arrêtés préfectoraux 44 Dernier trouvé précédemment totalenergies-raffinage-france-levee-de-mise-en-demeure
Commentaires récents