Les petites poussières de YARA

YARA , est le 1er émetteur de poussières du département selon le Préfet.

Une double question me turlupine.

Dès au moins la publication d’un rapport de 2008, YARA et l’état, savent que 100% des poussières émises par la tour de prilling sont submicroniques ( < 1 millième de millimètre = 1µ) et que les vents dominants sont sud-ouest et nord-est.

Pourquoi a-t-on décidé de mesurer seulement les poussières PM2.5 – dites particules très fines- sur le site de la CAMEE situé plutôt vers le nord-nord-ouest de l’usine ?

Pourquoi n’a-t-on pas mis en place aussi un capteur de Particules Ultrafines (0,01 à 0,1 μm) ?

Pourquoi n’a-t-on pas mis le capteur dans la station BOSSENES ou AMPERE de Donges qui sont sous les vents dominants de sud-ouest ?

 

Le rapport de mesures de 2008 confirme que Bossènes est bien la station « dans le vent »

Une réponse possible :  YARA ne souhaitait sans doute pas obtenir un prix d’innovation dans le suivi et l’amélioration de la qualité de l’air.

En revanche, il a décroché le prix Pinocchio 2020

Nouvel indice et seuil PM2.5

La mise en place du nouvel indice -qui intègre enfin les PM2.5 – met en évidence le retard de la France et l’Europe  dans la régulation des PM2.5.

En effet, les procédures de déclenchement des alertes Pollution vers la population et les industriels sont basés sur des seuils relatifs à des polluants dont les PM10.

Curieusement, est-ce un regrettable hasard ou un oubli délibéré de nos administrations, les arrêtés qui ont conduit à la prise en compte des PM2.5 dans l’indice n’ont pas prévu la modification des arrêtés qui régissent les procédures d’alerte.

Les associations de suivi de la qualité de l’air , par ex Air Pays de la Loire ou ATMO HdF en sont conscientes.

Alors que de nombreuses études ont démontré l’influence néfaste des particules fines PM2.5 et des ultrafines, nos administrations n’ont toujours pas défini de seuils pour les moyennes journalières.

On peut trouver dans un rapport de 2012 du Haut Conseil de la Santé Publique

Alors que nous sommes dans une période où nos « gouvernants » ne cessent de répéter qu’ils suivent les recommandations des experts sanitaires,
il serait pertinent qu’ils agissent et considèrent le seuil proposé par l’OMS dès 2005:

25µg/m3 sur 24h,
seuil journalier à ne pas dépasser plus de 3 jours par an

 

inventaires nationaux et aux projections nationales d’émissions de polluants atmosphériques

Arrêté du 18 janvier 2021 relatif aux inventaires nationaux et aux projections nationales d’émissions de polluants atmosphériques
NOR : TRER2020659A

Arrêté du 18 janvier relatif aux inventaires nationaux et aux projections nationales d’émissions de polluants atmosphériques-3

Objet: le texte précise les polluants pris en compte par l’inventaire national des émissions, l’inventaire national des émissions réparties dans l’espace, l’inventaire des grandes sources ponctuelles, les projections nationales des émissions et le rapport d’inventaire mentionnés à l’article D. 222-38 du code de l’environnement, ainsi que leur contenu minimal et leur périodicité de mise à jour.

Notice: le présent arrêté contribue à transposer l’article 8 de la directive (EU) 2016/2284 dans le droit français.

 

Décret du 18 janvier 2021 relatif aux objectifs nationaux de réduction des émissions de certains polluants atmosphériques joe_20210119_0016_0002-1

Objet: le texte précise les documents élaborés pour évaluer la réduction des émissions de certains polluants atmosphériques ainsi que le champ minimum de l’évaluation et de la mise à jour du plan national de réduction des polluants atmosphériques.

Notice: le décret complète la transposition de la directive (EU) 2016/2284 du Parlement européen et du Conseil du 14 décembre 2016 concernant la réduction des émissions nationales de certains polluants atmosphériques en droit français, en particulier son article 8.

 

Cadrage DREAL 2021

La ministre a publié la note de cadrage 2021 : https://www.legifrance.gouv.fr/circulaire/id/45094

Instruction du gouvernement du 15 décembre 2020 relative aux actions nationales de l’inspection des installations classées pour l’année 2021.

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Bande de 100 m autour des sites SEVESO

mission d’inspecter toutes les installations classées implantées à
moins de 100 mètres des sites Seveso pour identifier d’éventuelles installations sensibles
implantées à proximité des limites de sites présentant des risques d’effets dominos

Action de contrôle sur les ammonitrates dans les coopératives agricoles et les ports
maritimes et fluviaux

 

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A.3 – Risque de pollutions accidentelles liées aux méthaniseurs

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B.1 Reach – autorisation

Il s’agira de s’assurer de l’utilisation encadrée des substances chimiques les plus
préoccupantes (inscrites à l’annexe XIV), susceptibles de provoquer des effets irréversibles
graves sur la santé ou l’environnement.

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C.1 – Émissions de particules dans les grosses industries et les combustions de
biomasse

L’action nationale proposée consiste à vérifier, chez les industriels les plus gros émetteurs de
poussières et dans les installations de combustion de biomasse, les mesures prises pour
minimiser leurs émissions et respecter les VLE (valeurs limites d’émission) qui leur sont
imposées.

Concernant les installations de combustion biomasse, le respect des VLE en poussières (qui
sont parfois porteuses de dioxines ou composés apparentés) dépend fortement de la qualité du
combustible utilisé. Sur ces installations, à l’occasion de la visite précitée, il sera vérifié que le
bois utilisé n’est pas mélangé avec des déchets de bois contaminé.