Étiquette : sols

Le méthaniseur de Montoir-de-Bretagne va-t-il traiter des boues de stations d’épuration ?

Au vu du « donner acte de modification notable non substantielle » préfectoral du 14/11/2024,
on peut penser que le méthaniseur de Montoir-de-Bretagne va traiter des boues de stations d’épuration.
Penser : car le texte mentionne l’utilisation de déchets codés 19 09 02, de la sous-famille « Boues de clarification de l’eau » et que le site Wikhydro du « développement durable » gouvernemental nous donne des explications tirées du manuel Suez-Degrémont sur cette étape dans le traitement des eaux.

Quel impact ?
Le site https://www.notre-planete.info/actualites/888-epandage-boues-epuration-culture-consequences   nous donne un schéma de la suite

qui se termine par l’épandage.
Où est le problème ?
La même page nous indique que les « micropolluants »  dont les métaux, les PCBs , etc  …  se retrouvent dans les boues et vont donc se retrouver dans les champs voire les plantations et la chaine alimentaire etc.

On peut donc s’étonner que la DREAL, en théorie soucieuse de l’Environnement, n’ait pas prescrit des analyses des boues d’épandage résultantes de ces intrants pour y quantifier la présence de ces polluants et leur probable croissance.

D’autant que les stations d’épurations locales du bassin nazairien acceptent souvent des rejets industriels dans le réseau d’eaux usées, ce qui accroit la probabilité de trouver des quantités significatives de ces polluants cancérogènes .

Encore un industriel irrespectueux de l’environnement

Au gré des inspections réalisées par la DREAL (MERCI à elle), on découvre les pratiques honteuses de certains industriels du bassin nazairien.
Après TOTALEnergies qui s’est fait épingler pour ses tuyauteries mal entretenues et ses pollutions des eaux, c’est le tour de la Société Nazairienne de Mécanique, 87 rue Henri Gautier à Montoir-de-Bretagne,  de faire honte à l’industrie française.
Le rapport d’inspection du 17/10/2023 qui vient d’être publié sur géorisques mentionne 7 points de contrôle qui exposent un irrespect des procédures et de l’environnement.

Soumis au régime de la déclaration, au regard de la puissance cumulée des machines installées, il est constaté que l’exploitant n’a pas informé la préfecture des modifications réalisées et n’a pas non plus transmis les rapports de contrôles périodiques depuis 2004.
L’exploitant a précisé qu’il recherche un repreneur, auquel cas, il devra réaliser une mise en sécurité et une réhabilitation des terrains.
Au vu des constats suivants, les dégradations environnementales risquent d’être nombreuses.

  • le sol n’est pas entièrement équipé pour recueillir les eaux de lavage et les matières répandues accidentellement . Des caniveaux permettant de recueillir le surplus d’huile sont bouchés.
  • la fosse maçonnée de rétention des huiles est en mauvais état de propreté et il y a un doute sur  son étanchéité.
  • le sol est jonché de copeaux d’usinage et recouvert d’une pellicule glissante d’huile
  • Les eaux pluviales sont récupérées en même temps que les huiles, dans un réseau débouchant vers l’extérieur qui peut suggérer la vidange vers le milieu naturel !
  • une benne à déchets déborde de copeaux métalliques qui, sous l’effet du vent, se retrouvent au sol ou dans le marias situé à proximité !!

Pourquoi des industriels ne respectent pas l’environnement et de facto la santé des employés et des habitants ? Honte à eux !

Il était clair que les activités métalliques des petites comme des grandes industries (Chantiers, Airbus,..) émettaient dans l’air moult particules fines et ultrafines (PUF), fumées de soudage,  et moult métaux dont le chrome VI (peinture aéronautique et soudure inox) et qu’il était impératif de mesurer sérieusement dans l’air respiré les concentrations de PM2.5, PUF et de métaux lourds. A ce jour, les propositions préfectorales sont encore insuffisantes.

Au vu de la présence d’arsenic dans l’eau de puits privés de Méan Penhoet,
au vu de la présence -prouvée par les quelques documents communiqués par l’étude de zone, (cf https://pollution.ott.fr/carte-sols-et-eaux/)- dans les sols de métaux lourds et d’hydrocarbures  il s’avère que la pollution des sols et eaux souterraines est aussi un vrai sujet, et qu’elle ne doit pas être écartée comme l’a pourtant fait le prestataire de la DREAL dans l’étude de zone.
Manifestement les services municipaux disposent d’informations sur ces pollutions de sols, qui se diffusent via les eaux souterraines un peu partout et peuvent remonter via les puits et la végétation (arbres fruitiers et arrosage potagers) chez tout un chacun.

Il est grand temps que la
transparence évoquée devienne réalité
et que les entreprises Nazairiennes entament réellement une transition XXL non  seulement énergétique mais écologique et sociale, respectueuse de la population et de l’environnement.

Que les grandes montrent l’exemple ! Il y va de leur responsabilité sociétale.

Pollution des sols et des eaux dans Saint-Nazaire

Pollution des sols et des eaux dans Saint-Nazaire.. Pourquoi ces cachotteries et tant de complaisance au détriment de la santé !

Lors de l’étude de zone, le prestataire, avec l’appui de la DREAL, a maintes fois dit et écrit que ce n’était pas un sujet important, en se référant à de nombreuses études qu’il avait faites pour la CARENE sans apporter les documents pour étayer ses affirmations.
L’actualité récente prouve le contraire pour le quartier de Méan-Penhoët,
avec deux pollutions aux métaux lourds (Plomb, Arsenic, Mercure, …), l’une récente, l’autre plus ancienne mais toujours présente :

  • square de la rue de Trignac / IME
  • Albert-Thomas et Paul-Bert  cuivre, plomb et zinc , sols et eaux souterraines polluées, végétations potentiellement impactées.  Le terrain aurait été utilisé par les Chantiers il y a quelques années.

Quand la DREAL constate -à l’occasion d’une inspection-  un manquement grave, le non-respect d’une prescription, que ce se passe-t-il ?     presque rien ..  du déjà vu à la mode YARA ?

exemples en cours :
La société COQUEN – casse auto– a été mise en demeure le 13 avril 2021, car la hauteur des véhicules empilés dépassait 3 mètres.
Octobre 2023, soit plus de 2 ans après. Rien n’a changé comme le prouve l’inspection du 20/10/2023
La DREAL évoque une astreinte si rien est fait dans les 15jours. On peut penser que n’a rien changé.
Un mois après : aucune suite préfectorale ! 

Les Chantiers de l’Atlantique, – une grande entreprise quasi nationale,  fleuron de Saint-Nazaire-  ne respectent pas les prescriptions  et « mènent en paquebot » la DREAL voire l’Etat depuis 2021 :

L’inspection du 30 juin 2023 met en évidence de nombreux manquements, que ce soit dans la connaissance et la substitution des substances dangereuses REACH, la disposition des cheminées, la surveillance des pollutions des sols et des eaux , les mesures liées aux fumées de soudage, la gestion du merlon de terres polluées mises en évidence à l’occasion de la construction du bâtiment PSI sur l’emplacement qui servait à la gestion des déchets etc..
Le 28 juillet , une mise en demeure préfectorale donne 3 mois aux Chantiers pour fournir le « rapport de base IED » . Ce rapport, décrivant l’état de pollution des sols et eaux a été demandé en 2021 pour la fin de l’année 2021.   Malgré moult relances et discussions, mi 2023, le document n’avait toujours pas été fourni alors qu’une pollution importante (cf. ci-dessus PSI) avait « émergé ».
Fin novembre 2023  : Les trois mois se sont écoulés . Aucune nouvelle !
La DREAL ne répond pas à nos demandes de communication de ce document.
On peut donc penser qu’il n’a pas été fourni. Aucune astreinte préfectorale.

Il serait temps que les entreprises soient respectueuses de l’environnement et des règlements pour la santé de tous et pas seulement le profit de certains.
Rappelons que le taux de surmortalité prématurée ( avant 65 ans) pour les hommes est de 42% (en croissance depuis l’étude de 2019). Une cinquantaine de morts évitables chaque année !
Monsieur Eric de WISPELAERE , nouveau sous-préfet, Agissez ! vite . Merci

06/12/2023 

un arrêté préfectoral impose une astreinte de 50€ par jour de retard dans l’application de la mise en demeure.

Toujours aucune information sur la fourniture ou non du « rapport de base IED » par les Chantiers !

Chantiers de l’Atlantique – Pollution détectée en juin 2022 – révélée en mars 2023

Pollution « souterraine » avec des métaux lourds, des BTEX, du naphtalène .. en toute discrétion !

L’arrêté préfectoral du 16 mars 2023 révèle  très tardivement qu’une importante pollution des sols et des eaux souterraines a été constatée au premier semestre 2022 à l’occasion du projet « Pole Sud intégré ».

L’article L.511-1 du code de l’environnement est cité, c-a-d que les pollutions concernent aussi lextérieur du site car elles peuvent « présenter des dangers ou des inconvénients soit pour la commodité du voisinage, soit pour la santé, la sécurité, la salubrité publiques, soit pour l’agriculture, soit pour la protection de la nature, de l’environnement et des paysages,.. »

A noter que les études environnementales décrites dans le rapport PR.44EN.21.0084 de juin 2022, n’ont pas été apportées aux travaux de l’étude de zone durant l’année 2022.
Surprenant ? Inquiétant ?

A ce jour de mi mars,  le rapport d’inspection du 17 février 2023 n’a pas été publié, ce qui pourrait-être considéré comme « normal », un délai d’un mois étant habituel, mais vu les impacts hors du site, une information aurait été la bienvenue, d’autant qu’une analyse de risque aurait été faite ! 
=> y aurait il une transparence à retardement – 9 mois après les faits !
Maj 16 avril : 30 jours après l’arrêté citant le rapport d’inspection, celui-ci devrait normalement être disponible sur Géorisques.
A suivre ..ci-dessous 01/06/2023…

Cela fait suite au constat révélé dans la précédente inspection de certaines lacunes dans la connaissance des émissions de polluants et de l’utilisation de produits contenant des substances dangereuses par les Chantiers de l’Atlantique. (cf. l’ article chantiers-de-latlantique-zone-de-brais).

Pour la crédibilité des Chantiers et de l’État quant à leur volonté de réduire la pollution industrielle, il importe de changer de braquet et de mettre en place un Plan de Surveillance Environnemental permanent, financé par les industries émettrices, qui mesure en continu, les polluants dangereux – COV ( BTEX comme Benzène, l’Hexane), les métaux, les particules ultrafines – dans différents points de l’agglomération.
La CARENE comporte de nombreux émetteurs comme on peut le voir sur la carte interactive.

Exemple possible d’implantation  :  proposition-de-mesures

Mise à jour : 05 avril 2023

La pollution des eaux souterraines sur ce terrain est avéré/confirmé par cet arrêté du 16 mars 2023 et le sera certainement via les documents cités qui ont été demandés à la DREAL.

Ce jour le rapport FONDASOL de juin 2022 a été communiqué.

On y trouve la pollution des sols avec plus de 5000 m3 de terres  et celle
des eaux souterraines avec des hydrocarbures, des COV, des métaux dont l’Arsenic:

Le schéma conceptuel présente bien des risques d’exposition en dehors du site (p27) via les eaux souterraines et la pêche :
Le risque que cela touche des zones hors site n’est pas écarté, c’est probablement pour cela que la référence à l’article L.511-1 du code de l’environnement a été faite dans l’arrêté préfectoral.

Un recensement des points d’eau a été fait  (cf page 47) et curieusement, la recherche des puits privés a été « effectuée en restant sur les voies publiques » (sic)  .
On comprend aisément pourquoi elle a été infructueuse !!

D’aucuns diront que, les pollutions des eaux souterraines de ce lieu vont plutôt aller vers la Loire .. et donc vers les plages (Saint-Nazaire, voire même Pornichet, La Baule  via les courants locaux).
=> il serait donc judicieux de procéder à des analyses chimiques sur ces plages et pas seulement des analyses bactériologiques.

D’aucuns diront que les marées peuvent pousser les eaux souterraines plus en amont  et donc contaminer les nappes dans lesquels les nombreux puits privés de l’agglomération permettent l’arrosage de jardins.  Là encore, aucune mesure de puits privés n’a été organisée par les services de l’état (GPMNSN, ARS, etc .. ) pour infirmer ou confirmer le risque sur la population voisine

=> il serait donc judicieux de procéder à des analyses chimiques (HAP, PCB, Hydrocarbures, métaux) sur une quinzaine de puits privés de Saint-Marc à Donges, en passant par Petit Maroc, Ville-Port, Penhoët, Méan , Gron.

Mise à jour : 01/06/2023

Après quelques échanges avec la DREAL, il ressort une subtilité de langage, à savoir que ce « Rapport de l’Inspection du 17 février 2023 » n’est pas un « rapport d’inspection » et donc cela justifie qu’il n’ait pas été déposé dans Géorisques. Au delà du langage, on peut s’étonner qu’il n’y ait pas eu d’inspection formelle, comme c’est souvent le cas après le constat d’une pollution (cf. TOTAL).
Cela étant dit, ce rapport une fois anonymisé a été communiqué par la DREAL. Merci.

Il confirme la pollution des sols et eaux souterraines, mais ne retient pas l’idée d’une voie d’exposition hors site (peut-être car FONDASOL n’a pas cherché/trouvé de puits privés), tout en demandant à l’exploitant de compléter son analyse :

Malgré cette phrase,
l’arrêté préfectoral  « n’a pas demandé d’investigations hors site à l’exploitant »
(source DREAL)

Le principe de précaution n’a pas été appliqué !
L’État a préféré ne pas chercher à savoir … si la population était  impactée.

Pas de mesures  => pas d’infos => pas de problèmes  … 
sauf que
les habitants arrosent leurs jardins et il y a 28% de surmortalité prématurée dans la CARENE.

La responsabilité sociétale et environnementale des Chantiers et d’AIRBUS Atlantic, fiers et contents d’être à Saint-Nazaire,  devrait les inciter à mettre en place des Plans de Surveillance  Environnementale dignes de leurs ambitions mesurant  COV, Particules Ultrafines, Métaux lourds dont Cr(vi), Arsenic, Nickel, Cadmium, etc..   dans l’Air & les Eaux en différents points de l’agglo,  sans attendre qu’un préfet ou un ministre respectueux de l’article 1er de la Charte de l’Environnement leur impose.