Étiquette : YARA

Les journaux BLAST et SPLANN diffusent sur Youtube une vidéo ..

On en parle de plus en plus .
Mais les actions concrètes pour réduire la surmortalité prématurée ne sont pas encore prises.

A voir aussi, tirée de  l’émission L’actu c’est vous de la WEB TV Le média, concernant un cas de leucémie d’une jeune enfant de Donges ..   postérieurement à la fuite du 22 décembre 2022 à la raffinerie de Donges

  la vidéo de l’interview sur le même sujet de Samy Archimède, l’auteur du dossier de SPLANN en 4 volets sur Saint Nazaire, malade de ses industries,

 

YARA – La protection de la population passe après celle des industriels ?

L’ arrêté préfectoral concernant YARA de ce 31 juillet 2024 est pour le moins surprenant .
Il impose à YARA de procéder sous certaines conditions à l’évacuation de l’ammoniac du site de Montoir-de-Bretagne par un navire.

L’opération est particulièrement sensible au vu des précautions, tests, etc ..  qui sont décrits dans l’arrêté préfectoral.

Il est fait mention du risque d’accident majeur  et de la nécessité de revisiter le calcul des plus grandes distances d’effets  pour définir le périmètre de Plan Particulier d’Intervention Majeur.

Sages précautions.
On peut cependant s’étonner que la DREAL ne souhaite en être informée que 48h avant l’opération.

Plus grave : on constate que la préfecture, la DREAL, le SDIS, le Grand Port seront informés de l’opération, mais pas les autorités locales ni l’ARS , qui pourraient avoir un rôle à jour en cas d’accident.

Encore plus choquant, les industriels locaux (l’APIM)  seront prévenus, sans doute pour protéger leurs propres intérêts, mais pas la population !!

La population pourrait avoir envie de s’éloigner au vu des risques.
Pourquoi ne pas rendre publique la date de l’opération à risque !?
surtout si les risques sont bien gérés  et que les distances d’effets ne risquent pas de déclencher des effets dominos catastrophiques (ELENGY, TOTALEnergies, Air Liquide, Nitrates d’Ammonium ..)…

Autres anomalies dans l’article 2.10 :
Pourquoi n’interdire que les activités de « levage » ? alors qu’il y a certainement d’autres causes possibles d’explosion.
Le deuxième alinéa laisse penser que les équipes dédiées au chargement d’ammoniac auraient pu être affectées à d’autres tâches.  ça craint !
Il permet de penser que d’autres activités – non liées au chargement ou à des « levages »- pourraient cependant être réalisées en même temps.   ça craint aussi !

Enfin, aucune information n’est donnée sur la durée maximale de l’opération !
quelques heures, jours, semaines ??

 

Quand on pense que le Grand Port envisage d’installer des entreprises manipulant de l’Hydrogène (vert ou pas, mais très explosif au contact de l’air) à côté des stockages de nitrates d’Ammonium de YARA, ça craint !

Suspension administrative YARA

Qui sera responsable et coupable si ça « pète » chez YARA 
Montoir-de-Bretagne

et que cela fait tout sauter…

Elengy ( notre gaz pour l’hiver) et la raffinerie TOTAL de Donges
puis  les Chantiers de l’Atlantique et les 2 usines d’ Airbus Atlantic

voir aussi la vidéo

et

https://telenantes.ouest-france.fr/nantes-soir/article/video-usine-yara-la-colere-monte-dun-cran
et

https://france3-regions.francetvinfo.fr/pays-de-la-loire/loire-atlantique/saint-nazaire/manif-anti-yara-a-montoir-elus-et-citoyens-demandent-la-fermeture-administrative-de-l-usine-d-engrais-2856272.html

Oui j’ai peur que YARA explose

Au vu du rapport que l’inspection DREAL vient de diffuser sur Géorisques, il me semble raisonable, logique, de craindre que YARA n’explose et par effet domino que la région de Saint-Nazaire soit défigurée.

Une fuite d’acide sulfurique à 96%, la n-ième en 2 ans ! tellement banal qu’on ne les compte plus.
Le plus inquiétant est dans les détails  et les réponses proposées par YARA.
Deux points ont attiré mon attention :

1) La fuite concerne une tuyauterie qui a été changée 45 jours avant l’accident suite à un incident au même endroit.
On peut penser que la tuyauterie en place était neuve et donc que son épaisseur était normale.

Et pourtant, face à ce problème, la solution proposée par YARA consiste à regarder si les tuyauteries en place ont la bonne épaisseur avant de redémarrer. Logiquement, ça va péter au même endroit dans 45 jours.

Certes la DREAL a demandé de chercher à comprendre et de « justifier que l’ensemble des tuyauteries d’acide sulfurique résiste »  . Très Bien.
Mais l’absence de prescription contraignante, l’absence d’interdiction de redémarrage des installations tant que l’on n’a pas compris la cause des dégradations et de fuites font que le risque de récidive est toujours là !
Les associations ont bien raison de demander une suspension administrative tant que tout n’est pas sous contrôle  !

2) Le management des opérations lors de cet accident est dramatiquement inquiétant :

Comment peut-on admettre cela sur un Site Seveso Haut ?  que le traitement d’un tel accident ne soit pas piloté par un leader responsable formé selon des procédures muries  !?
Le rapport d’inspection est alarmant sur ce point : il rappelle que le POI prévoit un tel mode opératoire, mais la réalité semble être toute autre, avec un individu isolé, sans doute de bonne volonté, qui va seul lutter contre la fuite d’acide.

Qu’il n’y ait pas de suites préfectorales, et que l’on se limite à recommander qu’une réflexion sur la mise en œuvre du POI soit menée parait bien décalé.

Là encore, le bon sens en gestion de risques, c’est que l’usine soit suspendue tant que la capacité opérationnelle de mise en œuvre du POI n’a pas été prouvée !

 

=> Monsieur le Directeur d’INERIS Institut national de l’environnement industriel et des risques,
      Considérez-vous que le risque de récidive est faible ?

=>  Monsieur le Sous-préfet, Monsieur le DGPR, au vu des ces constats,

N’y-a-t-il pas urgence à appuyer sur le bouton « PAUSE » ?

 

Après YARA, les Chantiers de l’Atlantique sont mis en demeure

Le site de la préfecture relatif aux arrêtés vient de publier ce jour 28/07/2023 une mise en demeure des Chantiers de l’Atlantique.
Elle ne concerne pas les pollutions des sols de 2022 (cf article précédent) mais l’application des Meilleures Techniques Disponibles (les MTD), en français les Bonnes Pratiques, relatives aux activités de peinture et de traitement de surface utilisant des solvants, qui ont été définies au niveau européen en 2020 avec une application en France confirmée par l’arrêté du 3 février 2022 , lui même confirmé par l’arrêté du 7 juillet 2023 qui fait prévaloir les valeurs limites d’émission prévues dans l’arrêté de 2022 applicable aux installations IED du secteur du traitement de surface relevant de la rubrique 3670 sur celles existant dans l’arrêté de 1998.

Que voit-on dans les « Vu » de cette mise en demeure ? que les Chantiers, à l’instar de YARA ?, ont réussi à faire attendre la DREAL plus de 12 mois sans produire le « rapport de base » demandé dans le cadre du re-examen de la pollution des sols , des eaux  demandé par la Directive IED (cf  le guide méthodologique). 
Être mené en bateau par un chantier naval c’est normal ?

Et que prévoit l’article premier de l’arrêté : un délai supplémentaire de 3 mois.
Espérons que le nouveau sous-préfet ne devienne pas complice d’un ping-pong sans fin « à la YARA ».

Sur le fond, on peut comprendre que les Chantiers ont des difficultés pour fournir tous les éléments sur leurs émissions de Composés Organiques Volatils (COV) sur leur site très important en surface et en nombre de sources de polluants.
C’est d’ailleurs pour cela qu’il apparait plus pertinent, au regard de la surmortalité prématurée constatée dans la CARENE, de dépenser un peu de temps et d’argent pour mesurer, non pas les émissions, les causes de la pollution, mais plutôt les effets à savoir les concentrations de COV dans l’air qui est respiré hors site (et sur site pour les employés) et dans les eaux souterraines et les puits des riverains.

Osons penser que le sous-préfet, au bout de 3 mois, prescrira aux Chantiers, mais aussi aux autres grands émetteurs de polluants cancérogènes (AIRBUS, MAN, CHARIER, etc ..), la réalisation de mesures dans le cadre de Plan de Surveillance Environnementale pérenne avec des mesures en continu de Benzène, de poussières, et de Métaux. ( cf proposition)

Un plan de surveillance a été prescrit à TOTAL pour Donges dès 2005 …. 

Pourquoi pas à Saint-Nazaire dès 2023 ?