Auteur/autrice : admin

Cadmium dans la CARENE

Cadmium, métal lourd, cancérogène,
émis en très grande quantité dans la CARENE

Selon le rapport annuel d’Air-Pdl, les émissions régionales de cadmium sont surtout dues aux activités de la raffinerie et des fonderies, ainsi qu’à la combustion de produits pétroliers des secteurs résidentiel et routier.

Les émissions sont importantes dans l’agglomération, avec une densité d’émissions dans la CARENE qui est, en moyenne de 2008 à 2018,  22 fois celle de la région.

Au vu de la rupture dans les volumes d’émissions constatée en 2014 (en fait publiée dans BASEMIS V5 fin 2018) ,
il importe de savoir s’il y a eu une erreur dans une déclaration d’un industriel, ou dans les calculs d’Air pays de la Loire,  ou si un réel changement a été dans un procédé industriel .

J’aimerais que ce soit cette dernière hypothèse, mais je n’ai pas trouvé d’article de presse vantant une telle réduction de la pollution. 
Le CITEPA situe les principales baisses d’émissions en tendance générale entre 2000 et 2005.

Question a été posée à Air Pays de la Loire.

A suivre.


2021-10-06 réponse AirPL :

« Nous avons vérifié précisément les inventaires cités.
Nous vous confirmons que concernant la zone d’étude, les données d’émissions de cadmium inventoriées correspondent bien en grande partie aux valeurs déclarées par les sites GEREP. »

En lisant ces lignes, doit-on comprendre qu’il n’y aurait pas (en grande partie) d’erreurs dans les calculs d’Air PdL, et donc que la rupture dans le volume des émissions serait présente dans la déclaration GEREP d’un industriel, qui n’est pas nommé ?
Rien n’est dit sur la présence ou l’absence de vérification de cohérence de la déclaration  – qui on le rappelle serait une division par 5 –  entre 2013 et 2014.


Examen de GEREP

De 2011 à 2013 , la raffinerie de Donges a déclaré 30kg chaque année , puis en 2014 rien.

De telles variations sans explication ….. ça interpelle sur la crédibilité des déclarations ;
d’autant qu’il me semble avoir lu que si on passait sous le seuil de déclaration , on se devait de déclarer une année supplémentaire sous le dit seuil.

Examen du rapport Air pl 2020 : La raffinerie est toujours citée comme  source principale


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A suivre

 

Installation d’une station de mesure

Conception, implantation et suivi des stations françaises de surveillance de la qualité de l’air 

Laboratoire Central de Surveillance de la Qualité de l’Air (LCSQA) guide_methodologique-2015
. et 2016 lcsqa2016-guide_stations_surveillance_qa

Directive 2008 50 Directive 2004/107

 
Arrêtè du 16 avril 2021  dispositif national de surveillance de la qualité de l’air ambiant.

 

Concernant les métaux, la directive 2004/107/CE précise

Ces phrases sont reprises dans le paragraphe « 4.1.1.2 » de l’annexe 4 de l’arrêté national 

Il est logique de penser que si le point de prélèvement devait être placé « dans la zone résidentielle la plus proche », il n’y aurait pas eu les mots « sous le vent »  qui valent donc probablement pour « sous les vents dominants ».
Si ce n’était pas le cas, un 2eme point est à prévoir dans la direction principale du vent, lorsque la concentration de fond n’est pas connue … (c’est notre situation).

 

Le guide méthodologique du LCSQA de 2015 se réfère aux alinéas européens, tout en mentionnant « les vents dominants » :

Arsenic, Cadmium, Mercure, Nickel – de la directive européenne à Saint-Nazaire

Pourquoi la mesure des métaux lourds réalisée par Air Pays de la Loire, n’est pas faite à Saint-Nazaire, dans les quartiers proches des industries fortement émettrices ?

Les preuves scientifiques montrent que l’arsenic, le cadmium, le nickel et certains hydrocarbures aromatiques polycycliques sont des agents carcinogènes génotoxiques pour l’homme et qu’il n’existe pas de seuil identifiable au dessous duquel ces substances ne présentent pas de risque pour la santé des personnes.
Source : Directive Européenne 2004/107/CE 

Malgré cette belle affirmation, une valeur cible est fixée et est utilisée dans les règles d’implantation des stations.

Arrêté du 16 avril 2021

Question ouverte :

Y a t il eu dans le passé ( au moins 3 ans ) des mesures d’Arsenic, Cadmium, Nickel et Plomb dans la région de Saint-Nazaire ? 
Sont-elles accessibles ?


La Z.A.G. (Agglomération) de la ZAS (Surveillance) intègre Nantes et Saint-Nazaire  (cf p69, 71 PRSQA)

Selon la page 71 du PRSQA, on serait partout en dessous des SEI et le choix a été fait de n’avoir qu’un seul site au niveau de la ZAG et aucun pour l’évaluation de la pollution industrielle

Le site  trafic Victor Hugo est à Nantes est le seul à mesurer le benzène.
Seul le site Bouteillerie mesure les Métaux,
et la page 62 du PRSQA donne les résultats qui sont plutôt stables et faibles.

Question ouverte :

Y a t il eu comparaison des concentrations des métaux dans l’air entre ce site et le cœur de la zone industrielle de Saint-Nazaire lors du choix d’implantation des capteurs dans la ZAG ?

 

A défaut de mesures disponibles, examinons les émissions :

L’analyse de BaseMIS V6  montre clairement que la CARENE se situe souvent dans le « Top 10 »  pour les métaux, avec notamment 5 fois plus d’émissions de Nickel dans la CARENE
que dans la métropole de Nantes 
:

Pour le Cadmium, en 2013, il y avait aussi 5 fois plus d’émissions dans la CARENE qu’à NANTES.

 

Ne serait-il pas pertinent de déplacer à Saint-Nazaire – quartier de Méan-Penhoët sous influence des Chantiers Navals et Stelia,  les appareils de mesures de métaux et de Benzène pendant deux ou trois ans pour disposer d’informations sur cette zone industrielle ?

 

d’autant que les raffinerie, fonderies, traitements de surface sont des émetteurs de métaux – comme l’indique le tableau ci-dessous issu du PRSQA- et sont clairement très présents dans la CARENE :

Si on posait la question aux élus ou aux habitants de Nantes, pensez-vous qu’ils s’y opposeraient ?!

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Pour la culture, le LCSQA , dans son « Référentiel Technique National », mentionne une résolution (interne) du 27/06/2013 qui recommande explicitement de ne pas faire ces mesures près de zones industrielles. Certes c’est dans le cas ou les concentrations sont < au SEI .
Or de telles mesures pendant au moins 3 ans , près des zones industrielles de Saint-Nazaire n’ont pas été faites/publiées.  On  boucle => il faut faire des mesures !

08/12/2021: Quelqu’un d’Air PdL a déclaré que les dernières mesures de métaux réalisées (est-ce bien en continu sur une année complète ? ) sur Saint-Nazaire dataient de 2003 et avaient été réalisée à la station BLUM et que ce serait sur la base des résultats de ces mesures dans les différentes villes de la région qu’Air Pays de la Loire, sur la base d’une recommandation de principe nationale aurait gardé un site de mesurer, et qu’Air Pays de la Loire aurait choisit Nantes car c’est l’agglomération la plus peuplée.

Il convient de préciser que la station BLUM est implantée,  rue des Fréchets, soit à plus de 4km des Chantiers. Ce choix montre une volonté de s’écarter au maximum des sources industrielles au regard des vents dominants de Saint-Nazaire.
On peut aussi rappeler le choix d’Air Pays de la Loire de créer une seule   Zone à risques AGglomération (ZAG) dans laquelle se trouve Nantes ET Saint-Nazaire; Au sein de cette  ZAG, rien n’interdisait de choisir Saint-Nazaire ? à part la volonté de ne pas disposer de mesures fiables sur la pollution industrielle et l’exposition des populations ?

 

 

Contrôles d’exposition professionnelle

Quelques extraits du rapport INRS   SCOLA  – 2019

Rapport d’activité pour la période 2015 à 2019
Mesures effectuées dans la cadre du décret 2009-1570 du 15 décembre 2009
relatif au contrôle du risque chimique sur les lieux de travail

rapport-activites-std-SCOLA-2015-2019

Présentation powerpoint relative à quelques polluants, montrant que malheureusement les indispensables protections ne sont pas utilisées systématiquement !

N-hexane, Dichlorométhane, Chrome VI,  Plomb, Ammoniac anhydride, Perchloroéthylène

2021-07-01 respect du code travail – VLEP – exposition professionnelle – Base SCOLA 2019

Avis de l’Autorité Environnementale sur le PCAET de Cap-Atlantique

L’Autorité Environnementale vient de rendre son avis sur le projet de PCAET de Cap-Atlantique.

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Je note que l’AE a plusieurs recommandations quelque peu piquantes pour ce qui est de la Qualité de l’Air.

Par exemple l’absence de comparaison avec les niveaux départementaux.

Curieusement l’AE propose de comparer les émissions par habitant.  
Au vu des montants identifiés pour la CARENE, il me semble plus logique de comparer d’abord les densités d’émissions par km² et ensuite de multiplier par le nombre d’habitants pour apprécier le risque d’impact sur la santé humaine. 

Cela étant, cela ne traite pas le fait que CAP Atlantique peut être impactée par les émissions de polluants des zones industrielles de Saint-Nazaire, par vents de Nord-Est ( Zone de Brais par ex.).

Ce qui peut faire sourire … jaune . 
L’absence de  mesures !  est gentiment pointée du doigt

puis de façon plus explicite

Manifestement le document soumis à l’avis de l’Autorité Environnementale est un peu léger .. pour ce qui est de la qualité de l’Air

Une suggestion :

Que Cap-Atlantique adhère à l’association Air-Pays de la Loire.
Je suis sûr qu’ils auront des prix intéressants pour une première campagne de mesures …