Auteur/autrice : admin

Etude de Zone .. Première copie à revoir

Cinq mois après l’annonce de la décision le 9 octobre, Monsieur le Sous-Préfet et la DREAL ont lancé l’étude de zone.

Cinq mois sans concertation et donc une première copie qui doit être retravaillée !
Les mauvaises langues disent qu’elle a été faite par des Parisiens/ Nantais qui ne ne connaissent pas la CARENE   ou que certains maires pourraient être intervenus. Aucune confirmation.

Pornichet malgré sa surmortalité pour les cancers féminins est ignorée, alors que les polluants industriels émis par la Zone de BRAIS et la station d’épuration de la CARENE émettent des composés organiques volatils cancérigènes qui sont portés par les vents de Nord Est vers Pornichet et la Baule.

La proposition actuelle n’a pas intégré la mesure de ces polluants à Pornichet !

Voir l’analyse détaillée et la contre-proposition sur la page  étude de zone V2

 

 

Le secret de l’Arsenic, du Cadmium et du Nickel à Saint-Nazaire

Qui émet de l’Arsenic, du Cadmium et du Nickel  dans l’air de la CARENE ?
et surtout combien ?

C’est un secret bien gardé.

Les émissions d’Arsenic, poison bien connu, sont stables dans la région des Pays de la Loire depuis 2011 à environ 230Kg par an selon le dernier rapport annuel de Air PdL

Ce document indique que ce sont les fonderies, les plaquettes de frein et la combustion dans le résidentiel.

Quand on cherche à savoir la part de la CARENE dans les 235kg de la région en consultant les données BASEMIS  de 2016, on trouve  ICS  Information Commercialement Sensible.

AirP Pdl utiliserait cette mention lorsqu’il n’y a que quelques émetteurs et donc que l’on pourrait affecter la quantité .  En clair on préfère protéger le pollueur plutôt qu’informer la  population polluée.

En 2015, la DREAL a publié un rapport sur les émissions de polluants dans l’air des ICPE

Concernant l’Arsenic, page 44

Curieusement,  on y trouve TOTAL mais mais pas de fonderies .. peut-être que ces dernières ne sont pas des ICPE ?

Quand on se replonge dans les chiffres de BASEMIS -par agglo EPCI- ,  on trouve 4 agglomérations dont les émissions sont secrètes . Ensemble, elles représentent   24kg d’Arsenic , l’équivalent de Nantes Métropole :
CA de la Région Nazairienne et de l’Estuaire (Carene)
CC du Pays de Loiron
CC Estuaire et Sillon
CC Mayenne Communauté

L’examen au niveau départemental conduit à trouver
que CARENE +  Estuaire et Sillon émettent ensemble 16 kg  d’arsenic par an 
ce qui représente 7% des émissions régionales.
Si on regarde la superficie, ensemble ces 2 agglos ne représente que 2% de la surface de la région.

Les habitants de Méan Penhoët pourront se rappeler de la présence de dépassement des valeurs réglementaires de l’Arsenic dans les eaux souterraines autour de RABAS-PROTEC

cf page 14 de  Prélèvements, mesures, observations et analyses sur les eaux souterraines   2018

 

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Et pour le CADMIUM , cancérogène notoire

Là encore les émissions des industries de la CARENE  sont également classifiés  ICS !!!

La même approche permet de trouver qu’ensemble :

les 3 agglos CARENE, Estuaire et Sillon et Sèvre-Loire émettent
4,3kg de cadmium , représentant 12% des émissions de la région
alors qu’en superficie, elles ne représentent que 2,8% dudit territoire

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Et pour le Nickel,

Selon Cancer-Environnement, en 1990, le CIRC a classé les composés du nickel dans le groupe 1 (cancérogène pour l’Homme) et le nickel métallique dans le groupe 2B des agents possiblement cancérigènes pour l’homme. Ces agents provoquent des cancers du poumon, de la cavité nasale et des sinus.

Les quatre agglomérations dont les données sont « protégées »
représentent 78% des émissions du département 
et 50% des émissions de Nickel de toute la région.

Nota: l’agglo de REDON est à cheval sur 2 régions

Les données sont accessibles chiffres à la page https://data.airpl.org/dataset/inventaires/epci/2016

N’hésitez pas à refaire la démarche d’identification des EPCI du 44  et du calcul des « données secrètes ».

Il convient de lever le secret « commercial »   non pas tant pour  connaître qui émet ces métaux dans l’air de la CARENE, mais surtout pour connaître les quantités qui sortent dans l’atmosphère de la CARENE et qui influencent certainement la santé de la population.

D’ailleurs, au regard de la législation récemment rappelée https://www.legifrance.gouv.fr/download/pdf/circ?id=44969  organise l’accès aux informations relatives à l’environnement.

La circulaire BORNE du 11 mai 2020 indique que les émissions sont des « informations relatives à l’environnement »  et les ASQAA sont concernées :

Enfin il conviendra sans doute de lancer au plus tôt  des campagnes de mesures de concentrations dans l’air et les sols de ces produits dangereux.

 

Selon Air Pays de la Loire , la prochaine version de BASEMIS devrait être accessible début avril 2021 avec les chiffes des émissions 2018.

A suivre.

Plan CANCER n°3 – Communication – Réalités

«Bilan positif pour le 3ème plan cancer» déclare le directeur général de l’Institut National du Cancer !

Le CIRC (Centre International de Recherche sur le Cancer) , organisme dépendant de l’Organisation Mondiale de la Santé, basé à Lyon, a une vision moins positive.

Le Réseau-Environnement-Santé (Association RES) publié un communiqué

L’Association RES  soutient l’idée d’une conférence nationale annuelle de santé environnementale proposée par la mission parlementaire d’enquête sur la santé environnementale et appelle à la tenue de rencontres régionales citoyennes pour la préparer.

Sur la CARENE … il y a urgence à trouver les causes particulières des sur-incidences et sur-mortalités de notre « zone » … 

A côté des « classiques » Alcool et Tabac , il faut quantifier et analyser les autres éléments spécifiques à notre agglomération, notamment la pollution industrielle et les émissions cancérogènes sur  notre « Zone » dans l’air, les eaux, les sols.
Il importe notamment de mettre en place des capteurs « en continu » .. cf Points noirs de la carte

 

Analyse du rapport post-incendie Guy Dauphin Environnement GDE

L’analyse du rapport post-accident Guy Dauphin Environnement du 13 mai 2020 conduit au constat d’une grande impréparation de l’État pour apprécier dans les délais appropriés, l’impact sur la population des fumées, leur dangerosité.

Rappel : les 13 et 14 mai 2020 , un incendie avec un grand nuage noir !

Pour mémoire, quelques extraits de l’autorisation préfectorale relatifs au Véhicules Hors d’Usages (VHU) non dépollués

Important car ce sont eux qui comportent le plus des éléments inflammables logiquement  :

dont 50 VHU non dépollués sur une surface de 500 m2 , soit 10M2 par véhicule, la surface d’un véhicule étant environ 5 x 2 m . Il ne devrait donc pas y avoir d’empilage de véhicules.
Il sera intéressant de vérifier l’emplacement sur le site de la surface dédiée aux véhicules « en attente de dépollution ».

Chronologie

Le communiqué de presse du Préfet mentionne qu’il s’agit de 700 carcasses dépolluées  : Curieusement, le rapport indique que le feu serait parti d’un stock de ferrailles légères, se propage à un stock de VHU , qui a été maitrisé au bout de 4h30 alors que le feu « ‘ferrailles légères » a duré en tout 11h .

Quelqu’un peut-il dire ce qui brule dans 700 VHUs dépollués compressés et dans un tas de ferrailles légères ?  Y a t il encore des plastiques ( ABS, PVC .) dans ces VHUs qui en cas de combustion généreraient des gaz toxiques ? Logiquement, si l’étape suivante est le broyage, ne devrait-il pas n’y avoir que des métaux !

Mesures dans l’Air

A noter qu’un courrier du Sous-préfet aux associations ADZRP-VAMP-GRON – en date du 17.06.2020
indique que les premières mesures de toxicité aigüe du SDIS 44 ont relevé 0 ppm !.

Deux demandes ont été faites au SDIS44 pour connaître les équipements utilisés pour ces mesures qui ne peuvent que surprendre au regard des fumées et des mesures ultérieures. A ce jour, pas de réponse de SDIS44.

Mai 2021  : réponse SDIS : la Cellule Mobile d’Intervention chimique a utilisé ses détecteurs électrochimiques et tubes réactifs colorimétriques (Marque DRAEGER ) / toxicité

Le rapport indique que les pompiers  du SDIS ont réalisés des prélèvements à partir de 4h40 le lendemain.

Soit plus de 8 heures après le début de l’incendie
et plus de 3h40 après avoir maitrisé  le feu « VHU » vers 1h du matin.

Pour la petite histoire, il parait que les moyens de prélèvements (sacs TEDLAR) ont été avancés par la raffinerie  TOTAL.

L’auteur du rapport affirme que ces mesures ne sont pas représentatives de l’exposition de la population :

Certes la durée de prélèvement est courte mais, on peut cependant s’étonner  de la forte disparité des mesures de SO2 et de HCl , et surtout du niveau :  jusqu’à 429mg/m3 de SO2 et 28,3 mg/m3 de Chlorure d’hydrogène à Saint-Nazaire ville.

Pour le SO2, le seuil d’effets réversibles ( S.E.R ) ( 7,8 mg/m3 pour 1 minute)  a été dépassé au points P13 et P05, et  très largement dépassé puisque l’on a mesuré 429 mg au point P4.
Le seuil des effets irréversibles – SEI  598 mg/m3 pour 1mn n’est pas dépassé, mais celui de 10mn  ( 333 mg/m3) l’est
Le rapport semble dire qu’il n’est pas possible de considérer que le seuil est dépassé, car les mesures n’ont duré que « quelques minutes » et pas 10 minutes.

Déjà, on s’étonnait du délai qui s’est écoulé entre le début de l’incendie et ses mesures,
On apprend ensuite qu’elles ne sont pas réalisées dans les conditions « réglementaires » de durée,
et on semble ignorer que les personnes présentes autour du point P4 ont respiré  plus de 10 minutes un air ayant une concentration de SO2 supérieure au seuil d’effets irréversibles !

 

Commentaire sur les mesures d’Air Pays de la Loire

Le rapport compare  (page 12) la station de Parc-Paysager et la station Belle Fontaine pour ce qui est du NO2 et du SO2 . On peut s’étonner que le rapport ne regarde pas les PM10 et  surtout les PM2.5  de la station BLUM, un km plus loin

sur les PM10 , on peut constater une augmentation de quelques µg mais pas forcément significative, d’autant que la station est sur le côté du « cône de fumée »

Pour les PM2.5 , pas de chance le capteur était en panne dans la soirée du 13 mai.

Le rapport BURGEAP ne mentionne pas ces faits et donne sa conclusion, reprise par le sous-préfet dans son courrier du 08.02.2021 uniquement sur cette comparaison NO2 et SO2.

En résumé,

  • Les équipes SDIS semblent disposer d’équipement de mesures de toxicité aiguë peu précis, puisqu’ils n’ont rien détecté.
  • Les prélèvements par sac TEDLAR ont été fait très tardivement et n’auraient pas respecté les conditions réglementaires de durée de prélèvement pour leur prise en compte
  • Des quantités de SO2 largement au delà des seuils d’effets réversibles ont cependant été mesurées sur trois des quatre points de mesure.
  • La population habitant dans le quartier de la Maison des Associations (point P4) a été confrontée à un air pollué par le SO2 à des concentrations telles que des effets irréversibles sont possibles au delà de 10 minutes
  • BURGEAP  n’a pas examiné les mesures de la station BLUM qui capte les Particules PM10 et PM2.5 et n’a fait que regarder les mesures de polluants ordinaires (NO2, SO2)  sur un capteur banal de Air Pays de la Loire, le dit capteur étant au bord du cône du panache
  • et pourtant
    le rapport BURGEAP
    conclut, à la « LUBRIZOL »  , par une phrase sibylline reprise par le sous-préfet dans son courrier du 8.2.2020

« les mesures réalisées ne mettent pas en exergue de niveaux plus importants que ceux mesurés habituellement »

Une évidence quand on ne mesure pas ce qu’il faut, quand il faut et où il faut.

Certes , c’est plus difficile d’écrire que

  • les mesures effectuées par le SDIS ont été tardives, trop courtes mais cependant très inquiétantes
  • les mesures « réglementaires » des polluants réglementés d’Air Pays de la Loire ne sont pas pertinentes pour qualifier la dangerosité des fumées émises par  un incendie
  • que cela met en exergue une impréparation  face aux risques d’accidents / incendies industriels  dans une zone ou le nombre d’établissements industriels est tel qu’il est évident que de tels accidents se reproduiront. (pour preuve un 2eme incendie chez GDE le 12 janvier 2021)

D’où l’importance de mettre en place des moyens,

  • opérationnels en permanence près des habitations mesurant les polluants les plus dangereux, tout autour de la zone industrielle
  • complétés par des moyens spéciaux capables d’être opérationnels dans les 4 heures qui suivent l’accident
  • et par des exercices annuels pour roder les personnels et les procédures

L’accident LUBRIZOL avait ouvert la voie .. il faut concrétiser sur toutes les zones industrielles à risque.
Pourquoi l’état n’oblige pas TOUTES les entreprises – pas seulement les SEVESO – pour lesquelles le risque d’incendie grave ne peut être écarté,  mettre un place un système de mesures

  • adapté à leurs potentiels émissions/fumées toxiques
  • tenant compte des vents dominants et des habitations
  • qui soit installé en permanence
  • et déclenchable en tant que besoin par le SDIS
  • et faisant l’objet d’exercices réguliers

Elisabeth BORNE l’avait demandé  lors du CSPRT après LUBRIZOL.

Monsieur le sous-préfet pourrait ajouter à ses nombreuses dérogations – équivalent à des droits à polluer gratuits – quelques prescription obligeant à anticiper la gestion des « inévitables situations accidentelles ».

 

Ah oui , j’oubliais, c’est un investissement d’avenir ! ..on peut le faire dès maintenant !

 

Questions qui restent ouvertes

Qu’est ce qui a brulé ?

la présence significative de dioxyde de Soufre ( SO2) , prouvée par les mesures issues des prélèvements par le SDIS, permet de penser qu’il y a eu combustion de produits « pétroliers » .

Le Soufre ne viendrait-il pas de l’acide sulfurique H2SO4 que l’on trouve dans des batteries au Plomb. D’autant que les analyses de sols ont identifié des dépôts de Plomb ( prélèvements S10, S11 proches des habitations de Gron )

Le rapport indique des dépôts de zinc, cuivre et plomb très supérieurs  aux mesures témoins de « la Camée ».

Curieusement, rien n’est dit sur  le Cadmium, qui n’est pas quantifié sur les points de mesure , alors que les mesures sur les témoins ont relevé 0,5 .  Cette valeur de 0,5 est très élevée au regard des mesures du département  ( cf site Ministère développement durable) inférieures à 0,25 .De même  pour le Mercure ( Hg) , soit-disant non quantifié sur les sites mais mesurés sur les témoins au niveau de 0,1 qui est , selon le document, la borne supérieure en France , et selon le même document ministériel semble être bien inférieur à 0,07 dans le département !

Concernant le Nickel et le Chrome, ils ne sont pas cités dans le rapport comme supérieurs au témoins, alors que le tableau des mesures montre des valeurs au point s10 de Gron supérieurs respectivement de 100% et de 50% par rapport aux témoins

Il n’y a très probablement pas que des « ferrailles légères » et des véhicules « dépollués » !

Pourquoi les mesures de sécurité  n’ont pas fonctionné ?

GDE a communiqué sur ses « investissements » en sécurité incendie, gardiennage, surveillance, extinction …. Quelles sont les causes de leur dysfonctionnement ?

Enquête de « Gendarmerie »

Y-a-t-il eu une enquête pour examiner les éventuelles intrusions ?
et analyser les registres relatifs aux flux et stocks de matières dangereuses ( huiles, acides, etc ..) ?

 

Les petites poussières de YARA

YARA , est le 1er émetteur de poussières du département selon le Préfet.

Une double question me turlupine.

Dès au moins la publication d’un rapport de 2008, YARA et l’état, savent que 100% des poussières émises par la tour de prilling sont submicroniques ( < 1 millième de millimètre = 1µ) et que les vents dominants sont sud-ouest et nord-est.

Pourquoi a-t-on décidé de mesurer seulement les poussières PM2.5 – dites particules très fines- sur le site de la CAMEE situé plutôt vers le nord-nord-ouest de l’usine ?

Pourquoi n’a-t-on pas mis en place aussi un capteur de Particules Ultrafines (0,01 à 0,1 μm) ?

Pourquoi n’a-t-on pas mis le capteur dans la station BOSSENES ou AMPERE de Donges qui sont sous les vents dominants de sud-ouest ?

 

Le rapport de mesures de 2008 confirme que Bossènes est bien la station « dans le vent »

Une réponse possible :  YARA ne souhaitait sans doute pas obtenir un prix d’innovation dans le suivi et l’amélioration de la qualité de l’air.

En revanche, il a décroché le prix Pinocchio 2020

Nouvel indice et seuil PM2.5

La mise en place du nouvel indice -qui intègre enfin les PM2.5 – met en évidence le retard de la France et l’Europe  dans la régulation des PM2.5.

En effet, les procédures de déclenchement des alertes Pollution vers la population et les industriels sont basés sur des seuils relatifs à des polluants dont les PM10.

Curieusement, est-ce un regrettable hasard ou un oubli délibéré de nos administrations, les arrêtés qui ont conduit à la prise en compte des PM2.5 dans l’indice n’ont pas prévu la modification des arrêtés qui régissent les procédures d’alerte.

Les associations de suivi de la qualité de l’air , par ex Air Pays de la Loire ou ATMO HdF en sont conscientes.

Alors que de nombreuses études ont démontré l’influence néfaste des particules fines PM2.5 et des ultrafines, nos administrations n’ont toujours pas défini de seuils pour les moyennes journalières.

On peut trouver dans un rapport de 2012 du Haut Conseil de la Santé Publique

Alors que nous sommes dans une période où nos « gouvernants » ne cessent de répéter qu’ils suivent les recommandations des experts sanitaires,
il serait pertinent qu’ils agissent et considèrent le seuil proposé par l’OMS dès 2005:

25µg/m3 sur 24h,
seuil journalier à ne pas dépasser plus de 3 jours par an