Catégorie : Particules Fines

YARA – 2020 – le préfet chatouille YARA

suite de l’article de février 2020

YARA – Montoir de Bretagne

Quelques arrêtés ont été pris en juin :

2020-06-19_AP YARA_liquidation astreinte

2020-06-19_AP YARA_astreinte

dont une mise en demeure pour les poussières

2020-06-19_APMD Yara emissions poussieres

Après 17 ans de non-respect de l’arrêté de 2003, le préfet donne encore 12 mois

et pendant ce temps,
la santé des habitants de la région de Saint-Nazaire est perturbée …
par tous ces polluants … cf https://pollution.ott.fr/anses-air/

 

Curiosité de la concertation du PLUI

PLUi_Bilan_concertation dont page 181

Je ne connais pas l’auteur de cette intervention;

Il est pour le moins “curieux”  de tenir de tels propos qui reviennent à dire qu’il faut penser que les industries ne polluent pas et que la “population” pollue.   Choquant même ?

De plus, dans le document, il apparait que d’aucuns confondent émissions de gaz à effets de serre (GES), qui contribuent au réchauffement climatique,
avec les émissions de polluants nocifs pour la santé humaine ( NOx, SO2, NH3, particules fines PM2.5 et ultrafines, Chrome VI, COVNM , benzène, naphtalène, cancérigènes, etc ..)

Concernant les “leçons à donner aux industriels qui ont des normes à respecter”, la CARENE et le préfet sont justement parfaitement légitimes à intervenir lorsqu’ils ne les respectent pas,

et surtout à examiner la pollution, dans son ensemble,  à la mesurer et à la réduire alors que la situation sanitaire de l’agglo n’est pas brillante.

 

Or que constate-t-on ?
quasiment pas de sanction , au mieux des plans , des études qui sont le plus souvent en retard  ou des dérogations !

ex YARA et les nitrates d’ammonium

ex TOTAL et les COV

ex les “générateurs” de Chrome VI cancérigène

sans parler des “accidents”  type Lubrizol, GDE, etc

 

————-

Autres doc PLUI

Enquete conclusions ff2a6535088a96a249a9b383bde22099

enquete 3d99080287c870e77b6e1047cb9b497e

Enquete annexes 1cb30b4fa992d6bef1e5c8eacaf4f8f3

Guy Dauphin Environnement

Après Rouen et Lubrizol, c’est au tour de Saint-Nazaire d’être soumise aux fumées de l’incendie d’un site industriel : Guy Dauphin Environnement .

5 heures ont été nécessaires au SDIS44 pour en arriver à bout.

Communiqué préfecture 05-14 Incendie Montoir

Une enquête est confiée aux services de la DREAL.

Côté pollution de l’air :

Le préfet écrit  : les services de secours ont réalisé des premières mesures de la qualité de l’air dans le voisinage immédiat de l’établissement. Les mesures n’ont pas mis en évidence de problématiques de toxicité, malgré l’odeur et les fumées dégagés par l’incendie.

Cela ne dit pas si le SDIS44 a prélevé  – via des canisters ou sacs Tedlar – des échantillons des fumées à des fins d’analyse.

le site de  Air-Pays-de-Loire  indique

Compte-tenu des directions de vents hier soir, nos stations de mesure n’étaient pas sous les vents de l’incendie et n’ont donc pas mesuré d’augmentation de la pollution. Le panache s’est dirigé plutôt vers l’estuaire entre le sud de St-Nazaire et St Brévin.

La seule station de mesure ayant un capteur particules fines PM2.5 ,- BLUM – n’était pas sous le nuage de fumée, et en plus le capteur PM2.5 était en panne durant les premières de l’incendie. (les capteurs PM10 et NO2 fonctionnaient): Cet accident confirme l‘absolue nécessité d’entourer la zone industrialo-portuaire de nombreuses  stations de mesures analysant en continu, les PM2.5, les COV, HAP pour que l’on sache ce qui est dans l’air !

Pour mémoire

l’autorisation d’exploitation date de 2013 Arrêté complémentaire et VHU du 13 juin 2013 société Guy Dauphin Environnement à Montoir de Bretagne

Page 7 on constate la présence potentielle de 25 tonnes d’acide sulfurique issues des batteries

Page 21 on note la présence de polychlorobiphényles (PCB) , appelé parfois pyralènes, reconnus en 2013 comme cancérigène certains ( groupe 1)  (cf doc inéris) et de polychloroterphényles (PCT) également très dangereux et normalement soumis à des protections très strictes et l’interdiction de brûlage ( cf doc ineris ).

Il importe que la DREAL examine avec précision les traitements et stockages de ces produits.

On note qu’une attention particulière devait être portée sur les pneumatiques pour prévenir le risque incendie !! et que le gerbage des véhicules était limité à 3m.

Contrôles (page 23+) – poussières de métaux dont Chrome

Là encore, les analyses de la DREAL seront attendues, notamment par les habitants des quartiers Méan-Penhoët, sensibilisés aux risques associés au Chrome VI  ( cf Rabas Protec).

Il faut citer également les Déchets électriques et électroniques (DEEE) issus des véhicules qui peuvent être à l’origine de fumées toxiques en cas d’incendie.

 

A suivre !

———-

l’entreprise GDE est une habituée des incendies :

le 16 avril 2020 près de Mantes (78)
250 voitures

http://www.leparisien.fr/yvelines-78/yvelines-important-incendie-en-cours-dans-la-zone-portuaire-de-limay-15-04-2020-8300004.php

le 29 09 2018 près de Vienne(38)

le C.R. de la CLI de 2019 mentionne qu’une telle entreprise dégage des furanes et dioxines, parfois en dépassement / autorisations

CLI incendie GDE 2018 Salaise sur Sanne

 

RABAS-PROTEC autorisation 7-12-2018

Arrêté d’autorisation en date du 7/12/2018  (Source)

7-12-2018_Arrêté de mesures conservatoires

 

l’Arrêté du 6-12-2018 n’est pas accessible sur le site http://www.loire-atlantique.gouv.fr/index.php/Politiques-publiques/Environnement/Installations-classees-ICPE2/Installations-industrielles/ .. A chercher !

 

REJETS    dont chromate de strontium mais aussi COVNM

Petit calcul sur les COVNM : débit 20900Nm3/h avec une concentration de 100mg/Nm3,  cela fait 2,09 kg /h  ce qui est largement supérieur au 10g/h mentionnés comme flux horaire max.    A creuser

 

Chromate de Strontium : 150kg /an . Émissions < 0.5 g/h

Pour instaurer un certain niveau de confiance entre les parties prenantes ( industriels, état, riverains ),
il serait judicieux que les mesures de 2019 soient en “Open Data” sur le site de la DREAL
tant pour les COVM que pour le chromate de strontium.

La mise en place d’un capteur / analyseur de Air Pays de Loire à Méan Penhoët ( Particules Ultrafines PM0.1, PM2.5, COVNM, métaux ..) est indispensable au regard de la proximité Industriels / Population.

 

Réglement REACH n° 1907/2006
dont les articles 60 et 61 sont pages 71-74.

Question ouverte : lorsque la demande d’autorisation déposée par le consortium aéronautique sera ? validée, il conviendra d’examiner les conditions d’utilisation et de sui des rejets qui en découlent si elles sont plus contraignantes que celle-ci.