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Déontologie dans les études environnementales – STELIA

En 2017, STELIA Aérospace a fourni, via son prestataire  AECOM, une « Evaluation de l’impact sanitaire » qui comporte quelques curiosités au regard de la déontologie que la population est en droit d’espérer être respectée au regard des enjeux.

la page 18 indique bien:

« Les composés identifiés pour les émissions atmosphériques sont :

    •  les produits de combustion constitués essentiellement de NOX ;
    •  les poussières ;• le chrome (total et hexavalent) ;
    •  les COV,
    •  les composés acides, alcalins ainsi que l’acide fluorhydrique. »

 

Première curiosité

Les flux annuels de COV sont estimés,  page 20, à 284 537 kg, soit 284 tonnes !

A la page 31, le rapport STELIA – AECOM indique les polluants visibles dans l’atlas 2014 d’Air pays de la Loire. Le benzène qui est COV cancérogène est bien présent.

Que constate- t-on ?

Que seuls les NO2 et particules ont été retenus ?
et que seules les cartes afférentes sont présentées , avec des couleurs qui ne reflètent pas une situation « très pure » pour les particules PM10 et PM2.5.

Pourquoi avoir négligé de présenter la carte correspondant au Benzène, C6H6 , dangereux représentant des COV émis en très grande quantité ?

Parce que cela ferait une grosse tache 

et que l’on ne pourrait pas écrire , avec des concentrations estimées entre 2 et 3,5 µg/m3 qui dépassent la valeur-guide du benzène la conclusion :

Est-ce parce que le benzène n’est pas présent dans les COV émis ? Si c’est le cas, pourquoi ne pas l’avoir explicité ,  alors que la carte d’Air Pays de la Loire laisse bien penser que STELIA est émetteur (sans doute avec SIDES).

Deuxième curiosité

Comme souvent dans ces rapports, de nombreuses pages sont dédiées à la modélisation, à l’outil employé, reprenant souvent les mêmes éléments de langage , sans que ne soit jamais prouvé l’efficacité de ces modélisations. Le paragraphe « Bilan des incertitudes » ne donne aucun chiffre et souligne que les principales incertitudes sont liées à l’estimation des émissions atmosphériques !
Diable . c’est l’élément principal.

D’où l’intérêt de regarder les mesures de concentrations faites sur le terrain.

Le rapport présente une rose des vents issue de l’aérodrome de Montoir-de-Bretagne qui permet de bien voir les vents dominants :
« Beaucoup » dans le quart Sud-Ouest, puis le quart Nord-Est et enfin le quart Nord Ouest.

Première surprise   :

Les points de mesures relatifs au scénario d’exposition « résidentiel » ont été choisis au Nord-Ouest et au Nord du site.
Au vu de la rose des vents ci-dessus, on s’attendait à les voir plutôt au  Nord-Est de Stelia (vents dominants de Sud-Ouest) et au Sud-Ouest (vents de Nord-Est) en sus des habitations les plus proches.

Deuxième surprise  :
Les prélèvements ont été réalisés le 8 et 9 novembre 2016
soit  2 jours seulement alors que l’on traite d’un polluant cancérogène .

Troisième  surprise  :

le rapport affiche clairement que les points de prélèvements n’étaient pas sous influence :

Est-ce déontologiquement correct d’écrire ces phrases  au regard des conditions de prélèvements et la dangerosité du Chrome VI ?

Pourquoi ne pas avoir recommencé les prélèvements !? plutôt que les envoyer au labo
et de produire un rapport non représentatif.


Suis-je le seul à m’interroger sur de telles pratiques ?
L’état réalise-t-il  des inspections, des audits ?

Le benzène dans les écoles de la région

Pour alimenter l’étude de zone en données « terrain », nous avons entrepris de rassembler les résultats des mesures faites par les communes dans leurs écoles et de les « poser » sur des cartes avec les roses des vents correspondantes.

Un document reprenant ces données sera partagé avec tous les membres du Comité Stratégique de l’étude de zone, avant la prochaine réunion du 7 juillet.

Plus d’un mois après nos premières requêtes voici les résultats :

Saint-Nazaire : après trois courriels et 2 appels téléphoniques une  réponse volumineuse !

  • Mise à jour 1/7/2021 : Benzène écoles Saint-Nazaire v5.6
  • Confirmation d’un niveau moyen élevé, supérieur à Nantes
  • une influence de la zone « chantiers » très forte sur les écoles Rousseau, Lamartine, Bert, Renan , .. proches ( parfois supérieur à 2,5 µg/m3)
    A proximité des chantiers, le seuil de qualité est largement dépassé
    par vents de Sud-Est et sans doute en l’absence de vents

    Même à plusieurs kilomètres, les concentrations sont élevées :

    Les vents de Nord-Est (30% du temps) emmènent les polluants au delà du Parc Paysager , avec des concentrations au moins deux fois supérieures à celles du centre ville de Nantes
  • Une ou plusieurs sources à l’Ouest à identifier, en sus du trafic routier,  parmi 
    • Zone de Brais,
    • Zone « Leclerc », véhicules militaires ARQUUS
    • Chaufferie et/ou Blanchisserie de l’hôpital, Crématorium, Station d’épuration,
    • école de l’UIMM à Océanis… ?

      Même par vents d’Ouest, les concentrations sont plus élevées qu’à Nantes.
      et à proximité des Chantiers, Cargill, etc les concentrations sont très élevées

Influence du chauffage hivernal : Durant les semaines d’hiver, les habitations peuvent activer leur chauffage, qui , s’il est au bois, peut être une source de benzène. L’influence n’a pas pu être précisément identifiée avec les mesures disponibles (manque de mesures en continu !) .
Rappelons qu’Air Pays de la Loire mentionne dans BASEMIS que la part attribuée au « résidentiel » pour les émissions de COVNM (dont le benzène) est  5% dans la CARENE.
Le rapport 2020 d’Air Pl indique (pages 36 et 38) que la part « résidentiel » pour le Benzène serait pour Saint-Nazaire d’environ 20% et de 10% pour la Basse-Loire .

DongesMalgré quatre courriels  aucune réponse !

  • Que doit-on comprendre ? que les mesures n’ont pas été faites ? que le sujet n’intéresse pas le Maire ?
  • 2022-02 les services municipaux retrouvent des mesures de 2019 , peu rassurantes !

Trignac : Une réponse rapidement, mais malheureusement le prestataire a mal conseillé les services techniques et les écoles les plus proches de la zone industrielle n’ont pas eu droit à des analyses de Benzène parce ce qu’elles « ne sont pas près de la route à 4 voies » .
Il faut rattraper cette triste erreur !
 


Montoir de Bretagne : trois écoles en 2017-2018, environ 0,9µg/m3 en extérieur
il serait judicieux de relancer des mesures à Albert Vinçon qui a eu jusqu’à 1,2 µg/m3 en intérieur et au centre Multi-accueil qui a eu jusqu’à 1,9 µg/m3 en intérieur en septembre 2017 et ne comportait pas de mesure en extérieur

 


Pornichet  : 2 écoles à Pornichet en 2014. 3 fois plus de Benzène
quand les vents viennent de l’Est. entre 0,4 et 1,3 µg/m3 .
Les mesures 2021 sont attendues impatiemment (tous les 7 ans).

Maj 02/2022 . Les mesures hiver 2021 réalisées en décembre 2021, par vents d’Est-Nord-est, donnent environ 0,9µg/m3. Mieux qu’en 2014 avec les mêmes vents. Reste à identifier les sources probablement situées à l’Ouest de St-Nazaire : Cités Sanitaires Heinlex, Charpak ?, UIMM , garages Automobiles, Protectflam à Océanis ?

La Baule  : 4 écoles en 2018. de fortes disparités entre 0,4 et 1,4 µg/m3


BATZ-sur-Mer : deux écoles en 2018-2019, entre 0 et 1,07 µg/m3
Un remarquable « zéro » en extérieur en novembre 2018  par vents de Sud-Ouest

 


En attente : Saint-Brévin qui a accusé réception de la demande
et  j’espère Le Pouliguen et le Croisic.

Rappel : la moyenne annuelle du point de mesure en continu de Benzène sur un site orienté « trafic »  à Nantes est de 0,6 µg/m3

Benzène autour des écoles de La BAULE et PORNICHET

Merci aux mairies de La BAULE et PORNICHET de m’avoir transmis les mesures réalisées dans et autour des écoles publiques.

Ces mesures sont faites pendant les 5 jours ouvrables de deux semaines éloignées , l’une en période de chauffe, l’autre sans chauffage.
Ici, nous ne regarderons que les mesures des concentrations de Benzène faites en extérieur .

La Baule 

  • les Pléiades        26/03/2018  (période de chauffage de l’école)  et   24/09/2018   
  • les autres écoles 09/04/2018   et   01/10/2018

Pornichet

  • Le Pouligou et Les Ramiers  24/11/2014  et 02/06/2014

 

Pour Pornichet, c’est clair .
Lors de la semaine du 2 juin 2014 les vents d’Ouest n’ont pas apporté de Benzène et les concentrations < 0,70 µg/m3 trouvent sans doute leurs origines dans les émissions du trafic routier.
Par contre, en novembre, les vents d’Est-Nord-Est ont apporté du benzène de Saint-Nazaire avec une concentration de 1,62 µg/m3 autour de l’école des Ramiers.

 

Pour La Baule – Guézy, autour des écoles Les Pléiades, au centre sur la carte, on constate que les vents d’Ouest de mars 2018 ont permis d’avoir une concentration très faible de 0,42 µg/m3.
En revanche, lors de la semaine du 24/09/2018, les vents de Nord-Est – direction la zone d’activités de Brais – ont apporté des émissions de benzène.

Pour La Baule Centre et Escoublac , l’air autour des écoles comporte des concentrations de benzène > à  0,7µg/m3 que que soit la semaine. Au delà d’émissions de benzène dues au trafic routier, il convient de rechercher des sources à l’Ouest et au Nord , Nord-Nord-Ouest!.
A approfondir avec d’autres mesures pour d’autres écoles.

Sur le point de mesure en continu Urbain et Trafic Routier d’Air pays de la Loire à Nantes, Bd Victor Hugo, la moyenne semble être < à  0,7µg/m3.   cf http://www.airpl.org/Air-exterieur/mesures-en-direct#/V4/1
Alors qu’à La Baule, elle semble être supérieure et plus proche de 1 µg/m3 !

Vaut-il mieux aller respirer à Nantes plutôt qu’à la Baule ?

Les chiffres de La Baule ne concernent que 4 semaines de 2017.
Espérons que les collèges et d’autres écoles communiqueront aussi leurs mesures, et que ce soit sur  des semaines différentes !

Les communes de DONGES, MONTOIR, TRIGNAC – pourtant plus proches des zones industrielles – n’ont pas encore répondu.

 

Benzène dans les écoles de Pornichet en 2014

Suite de l’article précédent , après récupération des données de l’école « Les Ramiers » en sus de celles du « Pouligou »

  1. Au Pouligou, les concentrations de Benzène mesurées en novembre 2014 à l’extérieur sont 3 fois celles de juin 2014.
    Les vents lors des mesures de novembre étaient de Est-Nord-Est alors qu’en juin, il venaient de l’Ouest.

2)  Aux Ramiers, les concentrations de Benzène mesurées en novembre 2014 à l’extérieur sont 2,5 fois celles de juin 2014.
Les vents lors des mesures de novembre étaient de Est-Nord-Est alors qu’en juin, il venaient de l’Ouest.

 

La valeur guide de 2µg/m3 pour le Benzène n’a pas été dépassée sur cette semaine de mesure.

D’où venait le Benzène ?

il suffit de regarder la carte .!

Logique quand on sait qu’en 2017 à Méan Penhoët on a mesuré 2,68µg de Benzène !

La situation s’est-elle améliorée ou dégradée ?

Les mesures dans les écoles doivent être faites tous les 7 ans =>   2021 c’est maintenant !

 

Il serait logique de refaire des mesures sur une période plus longue (14 semaines) et dans la plupart des écoles de la CARENE pour pouvoir identifier les sources de ces émissions de Benzène (cancérogène notoire)

et

encore plus logique d’intégrer PORNICHET dans le périmètre de l' »étude de zone » de la CARENE  lancée par le sous-préfet le 9 mars dernier !

Quel taux de benzène dans les écoles de Pornichet ?

La qualité de l’air à Pornichet,
dans les écoles

Mr Michael NICOSIA a posé une question lors du conseil municipal du 14 avril 2021 à propos de la qualité de l’air à Pornichet et plus précisément sur les mesures réalisées dans les écoles.

La réponse a indiqué que des mesures avaient été faites en 2014 et étaient accessibles.

La mairie m’a communiqué le rapport des analyses de 2014 pour l’école du Pouligou : Pornichet Pouligou QAI 20140 final

Notons que la valeur-guide pour le Benzène était de 5µg/m3 en 2014, elle est maintenant de 2µg/m3. Durant les 2 campagnes de mesures, d’une semaine chacune, les valeurs mesurées restent sous ce seuil.
Cependant, le lecteur avisé relèvera au premier coup d’œil que les valeurs de la 2eme campagne sont 3 fois plus élevées que celles de la 1ère (à l’extérieur).

Une explication très plausible : la météo, plus précisément les vents et la pollution industrielle :

La première campagne s’est déroulée du 2 au 6 juin 2014.
Les vents durant cette période étaient principalement d’Ouest ou de Sud Ouest, comme on peut le voir  grâce au site Infoclimat

Complémentairement , la deuxième semaine de mesure a eu lieu du 24 au 28 novembre, avec des vents qui étaient plutôt du Nord-Est ou Est-Nord-Est  , cf Infoclimat :

De tels vents peuvent amener les polluants émis par la station d’épuration ou les zones industrielles historiques de Saint Nazaire (La zone de Brais est au Nord du Pouligou) .
Les industries travaillant les métaux, les plastiques, les peintures émettent souvent des Composés Organiques Volatils dont le Benzène cancérogène reconnu.

Cette influence industrielle, portée par les vents , doit être confirmée ou infirmée.
A court terme, deux actions possibles :

  •  que la commune de Pornichet soit intégrée dans le périmètre de l’étude de zone lancée par la DREAL tout récemment.
  • qu’une nouvelle campagne de mesures soient lancée .
    L’intervalle prévu est de 7 ans  selon la plaquette

 

Le document de l’école « Les RAMIERS » qui m’a été transmis par la Mairie est  « endommagé » .

A quand les mesures 2021  pour le Pouligou et Gambetta ?

 

 

 

 

 

 

 

Le Benzène des Apprentis

Intéressantes cartes de la pollution de l’air à Saint-Nazaire

 réalisées par Air Pays de la Loire

Zoomons sur le Benzène à Méan :

2014 moyenne annuelle : > objectif de qualité , entre 2 et 3,5 µg/m3 !!

2015 moyenne annuelle : > objectif de qualité, entre 2 et 3,5 µg/m3 !!

La version https://data.airpl.org/dataset/modelisations/2015/C6H6/MoyAn donne > 3 µg/m3

2016 moyenne annuelle  : Rien !

les moyennes annelles 2017 et 2018 donnent « rien »

alors que les « Maximum horaire » 2017 et 2018 donnent des résultats
mais avec des surfaces curieusement très différentes !

Air PdL pourrait-elle donner une explication ?

Merci.

D’autant plus curieux que les émissions (BASEMIS) de benzène dans la CARENE  ne permettent pas comprendre

  • ni l’absence  de C6H6  sur les cartes en particulier 2016
  • ni les différences  2017 et 2018 ,
    le volet émissions de BASEMIS s’arrêtant à 2016 alors que la modélisation va jusqu’en 2108
    (La version 2020 de BASEMIS traitant jusqu’à 2018 n’est peut-être pas encore officiellement publiée ?)

Rappel : une étude de l’ADEME publiée en Août 2020 indique qu’une mesure de benzène dans l’air intérieur et extérieur des écoles en 2017 donnait : 2,68µg/m3  !

Ce serait bien si Air PdL pouvait donner les valeurs modélisées pour la zone orangée des cartes 2014 et 2015  de façon plus précise que « entre 2 et 3,5 µg/m3 »

——–

Benzène & Chrome VI = deux Cancérogènes sur Méan , cela fait beaucoup !

A quand l’évolution des seuils !

La dernière étude de l’ANSES sur le sujet

https://www.anses.fr/fr/system/files/SUBCHIM2009sa0346Ra_0.pdf