Catégorie : Divers

Encore un industriel irrespectueux de l’environnement

Au gré des inspections réalisées par la DREAL (MERCI à elle), on découvre les pratiques honteuses de certains industriels du bassin nazairien.
Après TOTALEnergies qui s’est fait épingler pour ses tuyauteries mal entretenues et ses pollutions des eaux, c’est le tour de la Société Nazairienne de Mécanique, 87 rue Henri Gautier à Montoir-de-Bretagne,  de faire honte à l’industrie française.
Le rapport d’inspection du 17/10/2023 qui vient d’être publié sur géorisques mentionne 7 points de contrôle qui exposent un irrespect des procédures et de l’environnement.

Soumis au régime de la déclaration, au regard de la puissance cumulée des machines installées, il est constaté que l’exploitant n’a pas informé la préfecture des modifications réalisées et n’a pas non plus transmis les rapports de contrôles périodiques depuis 2004.
L’exploitant a précisé qu’il recherche un repreneur, auquel cas, il devra réaliser une mise en sécurité et une réhabilitation des terrains.
Au vu des constats suivants, les dégradations environnementales risquent d’être nombreuses.

  • le sol n’est pas entièrement équipé pour recueillir les eaux de lavage et les matières répandues accidentellement . Des caniveaux permettant de recueillir le surplus d’huile sont bouchés.
  • la fosse maçonnée de rétention des huiles est en mauvais état de propreté et il y a un doute sur  son étanchéité.
  • le sol est jonché de copeaux d’usinage et recouvert d’une pellicule glissante d’huile
  • Les eaux pluviales sont récupérées en même temps que les huiles, dans un réseau débouchant vers l’extérieur qui peut suggérer la vidange vers le milieu naturel !
  • une benne à déchets déborde de copeaux métalliques qui, sous l’effet du vent, se retrouvent au sol ou dans le marias situé à proximité !!

Pourquoi des industriels ne respectent pas l’environnement et de facto la santé des employés et des habitants ? Honte à eux !

Il était clair que les activités métalliques des petites comme des grandes industries (Chantiers, Airbus,..) émettaient dans l’air moult particules fines et ultrafines (PUF), fumées de soudage,  et moult métaux dont le chrome VI (peinture aéronautique et soudure inox) et qu’il était impératif de mesurer sérieusement dans l’air respiré les concentrations de PM2.5, PUF et de métaux lourds. A ce jour, les propositions préfectorales sont encore insuffisantes.

Au vu de la présence d’arsenic dans l’eau de puits privés de Méan Penhoet,
au vu de la présence -prouvée par les quelques documents communiqués par l’étude de zone, (cf https://pollution.ott.fr/carte-sols-et-eaux/)- dans les sols de métaux lourds et d’hydrocarbures  il s’avère que la pollution des sols et eaux souterraines est aussi un vrai sujet, et qu’elle ne doit pas être écartée comme l’a pourtant fait le prestataire de la DREAL dans l’étude de zone.
Manifestement les services municipaux disposent d’informations sur ces pollutions de sols, qui se diffusent via les eaux souterraines un peu partout et peuvent remonter via les puits et la végétation (arbres fruitiers et arrosage potagers) chez tout un chacun.

Il est grand temps que la
transparence évoquée devienne réalité
et que les entreprises Nazairiennes entament réellement une transition XXL non  seulement énergétique mais écologique et sociale, respectueuse de la population et de l’environnement.

Que les grandes montrent l’exemple ! Il y va de leur responsabilité sociétale.

en sus du Chrome VI, de l’Arsenic à Méan-Penhoët et à Montoir de Bretagne

Merci à Presse Océan , Première page et page 8

De l’arsenic dans des puits privés de Méan Penhoët
10 fois plus qu’autorisé dans l’eau potable… inutilisable
Quelle est l’étendue de cette pollution ? qui savait ?
Quelle origine ?
Peut-on dépolluer ?

et à Montoir de Bretagne ?

Dans deux puits, on trouve aussi de l’Arsenic, au delà du seuil de potabilité, mais aussi de l’Aluminium,  Manganèse, du Nickel et du Plomb !

2024 ..  Suite à nos demandes l’ARS a réalisé des mesures dans 27 puits.

Les analyses donnent des chiffres moins alarmants avec cependant 5 puits qui dépassent le seuil de 10µg/litre pour l’arsenic.

Il convient aussi de considérer que les mesures ont été faites en saison « humide » , après des pluies abondantes qui ont probablement diluer les concentrations de métaux lourds. Des mesures en ‘basses eaux » sont prévues en septembre.

Carte interactive Méan puits dépassements métaux
carte ARS enrichie des infos relatives aux analyses en dépassement de seuils

Station d’épuration des écossièrnes – STEP Ouest

Cette discrète installation dont les effluves arrivent sur Pornichet par vent de Nord-Est a été inspectée en avril dernier et le rapport d’inspection vient d’être publié sur Géorisques.

Selon l’inspecteur, le suivi des émissions des cheminées serait bien fait.
C’est vrai qu’il en existe, cependant la précision/rigueur des tableaux excel qui ont été partagés dans le cadre de l’étude de zone, permet de penser que des progrès restent à faire.

=> Le mieux serait que les résultats des mesures soient publiées sur le site de la CARENE .. Transparence, clarté ,

Cependant il a été constaté que les vitesses d’éjection des gaz des cheminées n’étaient pas conformes à la réglementation :

Constats :
Le dernier contrôle (Ginger, 27/01/23) des rejets atmosphériques est consulté : les rejets sont
conformes (respect des VLE), hormis les vitesses d’éjection de la chaudière (2,7 m/s) et des 2
turbines (12,7 m/s et 10,8 m/s) qui sont insuffisantes.
Selon l’arrêté ministériel « 2910 A » du 03/08/18 (article 22):
– Pour les turbines, la vitesse d’éjection des gaz de combustion H en marche continue maximale I
est au moins égale à 15 m/s (car P<2MW)
– Pour la chaudière, la vitesse d’éjection des gaz de combustion en marche nominale est au moins
égale à 5 m/s.

Or c’est très important pour réduire les concentrations de polluants dans l’air respiré.
Plus la vitesse d’éjection est élevée, plus les polluants iront en hauteur
et plus grande sera la dispersion !

Par vents d’Ouest, Sud-Ouest,  les polluants mal dispersés vont s’ajouter à ceux émis par le crématorium dont la cheminée apparait trop petite au regard des arbres qui l’entourent ! et dont les émissions « stagnantes » pourraient avoir des impacts sanitaires sur les populations avoisinantes.
voir l’article crematorium-de-saint-nazaire

Les élus s’impliquent.

La surmortalité prématurée de 28% dans la CARENE, n’a pas de couleur politique et touche toute la population !
La bonne nouvelle du jour concerne la recherche des causes de cancers.

Dans notre bassin nazairien, les facteurs environnementaux sont en première ligne,
avec les émissions de Composés Organiques Volatils (solvants comme le benzène), les poussières métalliques fines et ultrafines, la silice cristalline (carrières, sables..), le Chrome VI ( peintures, ciments, traitement de surface, soudure, ..)

Merci Madame la députée JOSSO pour ce que vous ferez pour que soient mesurées en continu et réduites les émissions des polluants cancérigènes de Donges à Saint-André des Eaux (cf carte) pour préserver la santé des habitants de Cap-Atlantique, de la CARENE et de Sud-Estuaire.

Ces mesures en continu, sont indispensables, en cas d’accident industriel (cf fuite TOTAL, incendie Guy Dauphin Environnement GDE, .. ) pour que la dangerosité des polluants émis et respirés soit connue dans les toutes premières heures pour que les autorités prennent des décisions de protection des population qui soient spécifiquement étayées et adaptées.
La gestion de ces accidents/crises doit être anticipée et les collectivités doivent s’y préparer.

cf Apercu des produits classés cancérogènes pour l’homme

Cancer du Sein <- NO2, PM10, PM2.5, BaP, PCB153

Le centre Léon BERARD à Lyon vient de publier les résultats de son étude XENAIR.

Cinq polluants augmentent le risque de cancer du sein …  le gagnant est le PCB153
que l’on trouve ( avec le Cadmium et le Nickel) dans des quantités supérieures à la médiane nationale dans les eaux analysées à la Pointe de Chemoulin !

Libération  et La tribune de Lyon en parle   :

cinq polluants sont mis en cause dans l’augmentation du risque de la maladie. Le NO2 ou dioxyde d’azote, principalement émis par le trafic routier, augmente le risque de cancer du sein d’environ 9 % chez les femmes les plus exposées aux polluants. Même constat concernant les particules (PM10) et les particules fines (PM2.5), issues du chauffage au bois, des carburants routiers et des secteurs des chantiers et de l’industrie manufacturière, avec respectivement +8 % et +13 % de risque.

Le benzo[a]pyrène (BaP), trouvé dans le goudron de houille, les fumées de combustion du bois et de végétaux, la fumée de cigarette, les vapeurs des pots d’échappement ou les viandes grillées (au barbecue notamment), accroît, quant à lui, le risque de tumeur d’environ 15 %. Enfin, cinquième et dernier mis en cause, le polychlorobiphényles (PCB153), provenant des combustions industrielles, atteint le pourcentage le plus élevé avec environ +19 % de risque. Un danger quotidien qui perdure, et ce malgré la baisse continue et globale de l’exposition à ces polluants entre 1990 et 2011.

Benzène dans les écoles de Paimboeuf en 2018

Les mesures des concentrations de Benzène dans l’air des écoles de PAIMBOEUF ont été réalisées en janvier et juin 2018. Les valeurs mesurées à l’intérieur sont proches ou un peu supérieures à 1µg/m3 soit en moyenne deux fois plus que les valeurs mesurées à Nantes dans la station Victor Hugo (trafic routier).
Cet ordre de grandeur se retrouve dans des communes de la CARENE, impactées par les industries manipulant des pétroles, solvants par exemple.
Le point le plus remarquable est la mesure réalisée à l’extérieur, en juin 2018 avec 2,9 µg/m3 que l’on peut considérer comme très élevée au regard des autres mesures disponibles et qui mérite des investigations.

Les mesures ont été faites à l’école « Les 4 amarres »
On peut trouver à proximité des industries pouvant émettre des Composés Organiques Volatils (COV) dont le Benzène est un « représentant » :

à l’est

  • Framatome
  • deux industries traitant les déchets industriels de la région nazairienne (avec moult solvants) ARETZIA et SOREDI, qui utilisent souvent des procédés d’évaporation !

Au Nord Ouest

  • La raffinerie de TOTAL à Donges et les industries connexes

 

 

 

 

 

 

L’analyse des vents durant les deux périodes de mesures de janvier et juin 2018 donne deux situations météo très différentes :

Ouest pour janvier  2018                          Nord-Nord-Est pour juin 2018


les concentrations « raisonnables » mesurées en Janvier viennent très naturellement de Saint-Nazaire, Montoir de Bretagne et certainement de Donges.

La concentration très élevée de 2,9 µg/m3 a été relevée en juin.
Deux hypothèse pour les sources de cette pollution.

  1. Sont-ce les sociétés citées ci-dessus implantées à l’est de Paimboeuf dont les effluves seraient portées par le mouvement de la Loire et rabattues par le vent sur la commune ?
  2. Quelle source y a t il au Nord-Nord-Est de Paimboeuf ? le Service des essences des Armées de  La Chapelle Launay !

Une distance d’environ 8km mais la direction est la bonne.

Quoi qu’il en soit cette valeur de 2,9 µg/m3 interpelle.
Il serait intéressant de disposer des mesures effectuées (j’espère au vu de la proximité – moins de 3km – d’industries émettrices)  par les écoles privées de Paimboeuf  et par le collège et lycée. Elles seront certainement à des dates  et  conditions de vents différentes.
Peut-on penser que les services de l’enfance, les associations de parents d’élèves locales portent le message aux responsables de ces structures ?

Je profite de cette demande pour remercier les services de la Mairie de Paimboeuf qui ont été les plus rapides (après Pornichet) pour répondre à ma demande d’information sur les mesures de Benzène dans les écoles. MERCI