Catégorie : Cancer

Plan CANCER n°3 – Communication – Réalités

«Bilan positif pour le 3ème plan cancer» déclare le directeur général de l’Institut National du Cancer !

Le CIRC (Centre International de Recherche sur le Cancer) , organisme dépendant de l’Organisation Mondiale de la Santé, basé à Lyon, a une vision moins positive.

Le Réseau-Environnement-Santé (Association RES) publié un communiqué

L’Association RES  soutient l’idée d’une conférence nationale annuelle de santé environnementale proposée par la mission parlementaire d’enquête sur la santé environnementale et appelle à la tenue de rencontres régionales citoyennes pour la préparer.

Sur la CARENE … il y a urgence à trouver les causes particulières des sur-incidences et sur-mortalités de notre « zone » … 

A côté des « classiques » Alcool et Tabac , il faut quantifier et analyser les autres éléments spécifiques à notre agglomération, notamment la pollution industrielle et les émissions cancérogènes sur  notre « Zone » dans l’air, les eaux, les sols.
Il importe notamment de mettre en place des capteurs « en continu » .. cf Points noirs de la carte

 

Europe 11-12-2020 Environmental & occupational cancers: understanding their risk factors

https://www.europarl.europa.eu/thinktank/en/upcomingevents.html#20201204CHE07961

 

On Friday 11 December from 9.30 – 12.30 the BECA committee will hear from seven leading specialists in cancer prevention about the effect the environment can have on everybody’s risk of developing cancer, including radiation, air pollution, exposure to chemicals and pesticides, and being exposed to carcinogens at work.

Quelques présentations ( en anglais)

BECA 11 Dec 2020 Schuz Environment and Cancer

Speaker 3 – Johanson_OELs_&_cancer_EN

Speaker 5 – Martinez Gonzalez_EN

Rémy Slama, PhD  de l’INSERM

Speaker 7 – Slama_rev_EN

Extrait qui montre le retard de la régulation Européenne sur les PM2.5

Soudure – fumées dangereuses rejetées

Des entreprises de soudure – chaudronnerie – usinage
pour l’aéronautique ou les chantiers navals.

ex dans la zone de Brais  : ASMétallerie, Simra Production, FAMAT

=> des métaux durs => Cobalt, tungstène, Vanadium, Chrome, Nickel , etc ..,

=>des pollutions des sols : trichloréthylène, dichloroéthylène et chlorure de vinyle

des fumées de soudure

un article très intéressant de l’INRS  de 2018  et pdf

Les fumées de soudage et des techniques connexes

qui traite de la composition des fumées, de la réglementation, des effets sur la santé et des polluants émis .

Des particules Ultrafines ( PM0.1 ) plutôt que des PM2.5
qui pénètrent dans les alvéoles du système respiratoire

des émissions cancérogènes (liste non exhaustive) :

Des valeurs limites d’exposition professionnelle VLEP:

Des effets sur la santé :

la page 13 du document décrit précisément les effets des polluants particulaires cancérogènes.

page 14 les pathologies

les polluants selon les procédés :

et

par ailleurs on a la confirmation que les fumées de soudure sont rejetées à l’extérieur:

http://www.inrs.fr/dms/inrs/CataloguePapier/ED/TI-ED-668/ed668.pdf

Pour les fumées de soudage, la recommandation R 443 s’impose aux établissements de la métallurgie (CTN A). Cette recommandation mentionne le guide INRS ED 668 qui interdit le recyclage de l’air après épuration.De par cette recommandation et l’article L 422-4 du code de la Sécurité Sociale, les Carsat peuvent demander à l’employeur toutes mesures justifiées de prévention et ainsi lui exiger de rejeter les fumées de soudage captées à l’extérieur des locaux.

En conclusion :

  • fumées  de soudage sont dangereuses
  • les techniques d’épurations seraient inefficaces
  • et sont rejetées à l’extérieur

=> j’ose espérer que l’on mesure de temps en temps la concentration dans l’air
des polluants émis les plus dangereux ( par ex les métaux durs )

Pertinence d’une surveillance épidémiologique autour des bassins industriels

Étude publiée le 2″ juillet 2020

Cherchez l’erreur ?

Sur ce sujet – sensible – SPF a été saisi en octobre 2015 par la DGS et
le titre laisse penser que seule une première étape
– le recensement des bassins industriels et bilan des études menées –
a été faite en 5 ans !

L’introduction (page 7) confirme qu’il n’a pas (encore) été question d’élaborer un protocole de surveillance épidémiologique, qui fera l’objet d’une 2eme phase …

A la page 12, Saint-Nazaire est bien identifié comme « bassin industriel » au vu de ses sites Seveso.

Suivent plusieurs pages sur les caractéristiques et limites des « études » :

Études de zones :

..

Études environnementales :

Études géographiques écologiques :

Investigation d’agrégats de pathologies non infectieuses :

Dépistage et études d’imprégnation :

Étude de santé déclarée

Analyse du contexte local

Suis-je « mauvaise langue », si je dis qu’il faudrait faire une étude pour savoir qu’elle étude il faudrait faire pour répondre simplement  à 2 questions simples 

« quelles sont les causes des sur-incidences ou surmortalités constatées autour d’un bassin industriel  »

et « quelles mesures doit en prendre pour réduire ces effets néfastes ».

 

Page 24 on apprend qu’un intéressant  travail est en cours par SPF

 

page 24 La proposition :

Quant à l’étude écologique basée sur des données déjà disponibles , je suis plutôt réservé au regard de l’absence de mesures de concentrations de polluants dans l’air du bassin industriel !

j’avoue qu’à l’instant , j’ai du mal à comprendre le « multicentrique ». cela semble vouloir dire ici plusieurs bassins industriels..

Dans les annexes

Saint-Nazaire apparait sur une carte de France des bassins industriels  ! ouf

et ..   dans l’annexe 4 des études menées !!

EQIS  ou Etude de Zone

EQIS          ou      Etude de Zone

Santé publique France et l’EQIS

La pollution de l’air extérieur constitue un enjeu majeur de santé publique, en France et dans le monde. Des décennies de recherches et des milliers d’études toxicologiques et épidémiologiques mettent en évidence un lien avéré de la pollution sur la santé, y compris à des concentrations inférieures aux valeurs réglementaires européennes et aux valeurs guides recommandées par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).

Santé publique France a estimé qu’en France, 48 000 décès prématurés sont attribuables chaque année aux particules fines[1].

La loi sur l’air et l’utilisation rationnelle de l’énergie du 30 décembre 1996 acte que « l’État assure […] la surveillance de la qualité de l’air et […] de ses effets sur la santé ». La surveillance des impacts sur la santé a été confiée dès 1997 à Santé publique France. Un des objectifs de cette surveillance est d’appuyer les politiques publiques locales, nationales et européennes sur la pollution de l’air extérieur.

Les évaluations quantitatives des impacts sur la santé (EQIS) constituent un outil central de cet appui aux politiques publiques : elles permettent aux différentes parties prenantes (décideurs, professionnels de santé, acteurs institutionnels,…) de s’approprier les enjeux sanitaires de la pollution de l’air sur leur territoire.
C’est aussi un outil de sensibilisation du grand public aux effets de la pollution atmosphérique.


Guide pour la réalisation d’une évaluation quantitative des impacts sur la santé (EQIS).

EQIS avec une exposition modélisée

EQIS avec une exposition mesurée

Il est nécessaire d’avoir des mesures, de préférence sur 2-3 ans et correspondant à la problématique

A ce jour, la CARENE ne dispose que d’un capteur de PM2.5, situé bien loin de la zone industrielle,
et d’aucun capteur en continu pour les polluants industriels tels que le Benzène , les COVNM, chromate de Strontium, etc .. dont certains sont cancérogènes !
Or le nombre et emplacement des capteurs sont importants :

Des relations concentration-risque « RR » permettent de faire le lien entre des polluants et des effets sur la santé et sont nécessaires pour faire tourner la modélisation :

On constate que les PM2.5 sont bien utiles .. et que malheureusement dans la CARENE, cette mesure est « rare »

et que les effets des polluants industriels non réglementés  COVNM, Chromate, et même le Benzène
ne sont pas encore traduits dans des RR pour la méthode EQIS.

En synthèse :

Démarche intéressante  qui pourrait aboutir à des conclusions comme  « si on baissait de 30% les PM2.5 alors la mortalité diminuerait de x% »

mais les mesures de concentrations de polluants industriels et de PM2.5 ne sont pas (encore) au rendez vous autour de la zone industrielle

et il faudrait chercher des « RR » pour les polluants industriels émis dans l’agglomération.

et la méthodo et la bibliographie manquent :

Source https://www.santepubliquefrance.fr/determinants-de-sante/pollution-et-sante/air/documents/rapport-synthese/impacts-de-l-exposition-chronique-aux-particules-fines-sur-la-mortalite-en-france-continentale-et-analyse-des-gains-en-sante-de-plusieurs-scenarios

Rapport page 49/162

une « étude de zone » serait-elle plus appropriée au regards du caractère industriel de la CARENE ?

au moins dans un premier temps

https://www.ineris.fr/sites/ineris.fr/files/contribution/Documents/plaquetteguideconduite-final071111-1321430838.pdf

https://www.ineris.fr/sites/ineris.fr/files/contribution/Documents/drc-guide-etude-zone-v5final101111-1321430999.pdf

Elle était déjà recommandée en 2017 par Air PdL

A noter le rapport de 2009

retour d’expérience des 6 études de zone achevées à fin2008

https://www.ineris.fr/sites/ineris.fr/files/contribution/Documents/drc-09-94882-00284a-1432718927.pdf

est certainement à analyser pour éviter les travers….