Catégorie : Particules Fines

Soudure – fumées dangereuses rejetées

Des entreprises de soudure – chaudronnerie – usinage
pour l’aéronautique ou les chantiers navals.

ex dans la zone de Brais  : ASMétallerie, Simra Production, FAMAT

=> des métaux durs => Cobalt, tungstène, Vanadium, Chrome, Nickel , etc ..,

=>des pollutions des sols : trichloréthylène, dichloroéthylène et chlorure de vinyle

des fumées de soudure

un article très intéressant de l’INRS  de 2018  et pdf

Les fumées de soudage et des techniques connexes

qui traite de la composition des fumées, de la réglementation, des effets sur la santé et des polluants émis .

Des particules Ultrafines ( PM0.1 ) plutôt que des PM2.5
qui pénètrent dans les alvéoles du système respiratoire

des émissions cancérogènes (liste non exhaustive) :

Des valeurs limites d’exposition professionnelle VLEP:

Des effets sur la santé :

la page 13 du document décrit précisément les effets des polluants particulaires cancérogènes.

page 14 les pathologies

les polluants selon les procédés :

et

par ailleurs on a la confirmation que les fumées de soudure sont rejetées à l’extérieur:

http://www.inrs.fr/dms/inrs/CataloguePapier/ED/TI-ED-668/ed668.pdf

Pour les fumées de soudage, la recommandation R 443 s’impose aux établissements de la métallurgie (CTN A). Cette recommandation mentionne le guide INRS ED 668 qui interdit le recyclage de l’air après épuration.De par cette recommandation et l’article L 422-4 du code de la Sécurité Sociale, les Carsat peuvent demander à l’employeur toutes mesures justifiées de prévention et ainsi lui exiger de rejeter les fumées de soudage captées à l’extérieur des locaux.

En conclusion :

  • fumées  de soudage sont dangereuses
  • les techniques d’épurations seraient inefficaces
  • et sont rejetées à l’extérieur

=> j’ose espérer que l’on mesure de temps en temps la concentration dans l’air
des polluants émis les plus dangereux ( par ex les métaux durs )

Santé Environnement .. La Baule + Saint-Nazaire .. Même combat contre les cancers et la pollution ?

2023 ça ne s’arrange pas   cf article

Pour mémoire :

L’étude sur les cancers dans la région de Saint-Nazaire,
plus précisément sur la Carène, avait montré que les femmes de Pornichet étaient les plus concernées, sans que l’on sache pourquoi !

Cancers du sein, du poumon et du mélanome cutané.

Le lecteur attentif constatera la triste influence de l’amiante, trop longtemps autorisée, qui se poursuit,
par une sur-incidence dans les cancers de la plèvre.

 

La probabilité pour que La Baule soit aussi « touchée » est évidemment forte, si on considère qu’une cause probable est la pollution de l’air, même si la distance parcourue permet une certaine dilution.

Les chiffres « cancers » pour les agglos de CAP-Atlantique et de Sud-Estuaire, s’ils ne sont pas aussi catastrophiques que ceux de la CARENE , sont plus élevés que dans les autres EPCI, notamment pour les femmes (Colon-Rectum, Poumon, VADS, Plèvre)

En effet les vents dominants sont Ouest , Sud-Ouest mais aussi Nord-Est . Les vents Nord-Est et Est-Nord-Est  poussent les particules polluantes vers Pornichet et la Baule:

Il serait intéressant de retrouver les chiffres de Cancers et maladies cardio-vasculaires de Cap-Atlantique !
La page 15 de l’étude mentionnée ci-dessus indique que Cap-Atlantique est en 4eme position parmi l’ensemble des agglos (EPCI) de la Loire-Atlantique pour les cancers chez les femmes. 

On notera qu’il n’y a aucun capteur de pollution de l’air, sur la Baule, que ce soit les classiques NO2, NOx, voire PM10 et aucun capteur de particules fines PM2.5 qui pénètrent  profondément dans les poumons et les vaisseaux sanguins.

Pornichet a sur son territoire « périurbain » un capteur d’ozone (O3) , nommé « Gaspard ».
C’est intéressant car l’Ozone se forme  par réaction entre les rayons ultraviolets du soleil  et des polluants de type NO2 et sur les Composés Organiques Volatils et particules PM10 et PM2.5.

De juin à septembre  2020, il y a eu plusieurs dépassements  du seuil recommandé par l’OMS   de 100 µg/m3 pendant 8h .

Que La BAULE et PORNICHET soient équipées d’un  capteur de pollution aux particules fines PM2.5 et de COV serait cohérent avec leur stratégie de villes où il fait bon vivre !

et je suis certain que l’association Air Pays de la Loire sera heureuse de les compter comme membres adhérents.

 

Enfin que PORNICHET soit bien comprise dans le périmètre d’analyse de l’ étude de Zone est un MUST !
En effet, 

les vents dominants de l’Ouest – Sud Ouest peuvent apporter les effluves des moteurs de bateaux ( ceux en attente au large ou ceux du port)
et
Par vents de Nord-Est ce sont les Composés Organiques Volatils et autres polluants  Halogénés, Chlorés, souvent cancérogènes de la Zone industrielle de BRAIS (ex FAMAT) , Immaculée (ex ARQUUS) , voire de la station d’épuration, le crématorium, la chaufferie et la blanchisserie de l’hôpital de Saint-Nazaire qui peuvent atteindre Pornichet – La Baule

En prenant le formalisme d’une étude de zone, cela donne le schéma fonctionnel d’exposition :

 

 

 

Pollution de l’air dans les écoles Paul BERT et Ernest RENAN

L’ADEME a publié un rapport  sur son site.
Le rapport détaillé est disponible également sur le site de Air Pays de la Loire ici.

Caractérisation des transferts de pollution de l’air extérieur vers l’air intérieur dans les établissements scolaires

DUCHELASD, BARON-RENOUP, MONNIER H.2020. Caractérisation des transferts de pollution de l’air extérieur vers l’air intérieur dans les établissements scolaires –TRANSFAIR une évaluation du transfert des polluants et des propositions de bonnes pratiques dans les écoles de Saint-NazaireSynthèse, 24pagesRapport 62 pages

L’étude montre l’importance pour les écoles, de disposer

  • de procédures d’aération pour évacuer les surdoses de CO2 dues à la respiration des élèves par ex
  • d’équipement d’aération / ventilation filtrée de préférence
  • de procédure et de moyens de confinement en cas de pollution ( par exemple Incendie Guy Dauphin Environnement)

Le rapport évoque – beaucoup plus « discrètement  » – les pollutions dont les sources sont dans la zone dite industrialo-portuaire.

Des regrets :

Les mesures de pollution dans les écoles n’ont porté que sur les classiques PM10, SO2, NO2 et ont ignoré les particules fines PM2.5 , les Métaux, les Composés Organiques Volatils alors que des études précédentes de Air Pays de la Loire  (Cargill, YARA, RABAS-PROTEC, TOTAL ) avaient montré leur présence et que leur impact sur la santé est clairement admis par les autorités sanitaires avec des incidences sur les cancers, maladies cardio-vasculaires, respiratoires, neurologiques, .. qui sont nombreuses dans l’agglomération de Saint-Nazaire.

Ci-dessous nous examinerons les parties du rapport qui prouvent que la dite zone industrielle comporte des sources émettrices de gaz polluants NO2, PM10 qui sont portés par les vents jusqu’aux écoles .

Fort taux de Benzène, cancérogène notoire !

Le rapport mentionne, une seule fois  page 21 et sans commentaire  la présence d’un fort taux de Benzène, composé organique volatil souvent associé aux hydrocarbures et solvants, et qui est un cancérogène avéré.

On peut s’étonner que ces taux élevés ne soient pas explicitement mentionnés dans la synthèse de 24 pages présente sur le site de l’ADEME.

Outre l’absence de précisions sur les mesures de 2017, on ne peut qu’être scandalisé que des mesures analogues n’aient pas été refaites en 2019 (et publiées) sur le Benzène dans les écoles !

 

Particules PM10

Que ce soit en hiver 2017 ou en été 2017, des élévations de pollution sont constatées lorsque les vents passent sur la zone industrialo-portuaire :

cela s’est même aggravé lors du contrôle de 2019 :

 

Le dioxyde d’azote NO2

Pour ce polluant, il ne s’agit pas d’élévations associées à l’orientation des vents, mais d’un niveau moyen plus élevé de 50% par rapport aux stations de Saint-Nazaire – Blum, Parc Paysager – qui sont éloignées de la zone industrielle. En fait 37% quand on fait le rapport entre 11 et 8µg/m3  .

 

Bilan

  • Une grosse inquiétude avec le fort taux de Benzène mesuré en 2017 supérieur à l’objectif de qualité.

  • Y-a-il eu des mesures en 2019 .
    • si Non pourquoi ?
    • si Oui, où sont-elles  ?
  • Une pollution industrielle NO2 et  PM10 prouvée, transportée par les vents dominants, notamment Sud-Ouest, vers les écoles Méan Penhoët et les habitants de ces quartiers ! 
  • L’absence de plusieurs capteurs effectuant des mesures PERMANENTES de PM2.5 , de COV dont le Benzène et les COHV, des métaux lourds, aux alentours de la zone industrialo-portuaire, qui seules permettraient de connaitre l’exposition de la population .

Mesurer la pollution là où elle est faible,  et ne pas la mesurer sérieusement
là où l’on sait qu’elle peut mettre en danger la population est une faute.

——

Compléments :

Air Pays de la Loire n’a pas fait les analyses de Benzène et a donné une info intéressante :

« Concernant les mesures de benzène, elles ont été réalisées par le laboratoire Innovalys dans le cadre de la surveillance réglementaire accueillant du jeune public. Si vous souhaitez avoir plus d’informations, nous vous invitons à vous rapprocher de la mairie, à l’initiative des mesures. »

——-

Pour info : surveillance réglementaire accueillant du jeune public
https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Surveillance%20de%20la%20qualit%C3%A9%20de%20l%27air%20enfants%20%202018-2023%20-%20collectivit%C3%A9s.pdf

Tous les 7 ans !! sauf programme de prévention ou dépassement de valeurs limites..

La valeur-guide de 2 µg/m3  a été dépassée  
cf  Valeur guide Benzene AFSSET , site ANSES VGAI AIR2004etVG004Ra  de 2008

 

 

 

 

 

Une expertise aurait dû être lancée . est-ce le cas ?
D
es nouvelles mesures ont elles été faites en 2019 ?
Le rapport de l’ADEME n’en dit rien.

Confinement – déconfinement dans la CARENE / région

Air-Pays de Loire vient de publier un rapport intéressant

comparant la pollution dans la CARENE  pendant et après le confinement

et avec la région Pays-de_Loire.

La pollution NO2 dans la CARENE a baissé de -32% , alors qu’en Région c’est -47%.
Explication : le trafic routier a baissé un peu partout en région et dans la CARENE,  mais des industries de Saint-Nazaire ont maintenu leurs activités polluantes. cela prouve -si besoin était- leur importante contribution !

La pollution SO2 a chuté consécutivement à la baisse d’activité de raffinage de Donges contributeur majeur dans l’agglomération pour ce polluant.

 

Les émissions de particules fines PM10 n’ont quasiment pas bougé. !

Les rapports annuels (cf-ci-dessous) avaient déjà montré la part prépondérante des industries dans ces émissions dangereuses pour la santé.
De cette analyse, on peut même déduire que la part réelle des transports routiers est inférieure à celle attribuée en dans lesdits rapports ( 10%)(année 2016)
Cette différence vient probablement de la méthodologie de calcul des émissions, toutes les entreprises ne les déclarant pas.

 

les particules ultrafines métalliques de l’air sont dangereuses

Traduction du résumé d’une étude sur les potentiels effets cardiovasculaires d’une pollution de l’air à base de particules ultrafines métalliques ( fer, aluminium, titane, ..)

Sont-ce des particules que l’on trouve dans l’air proche d’un chantier naval ?
L'exposition à la pollution atmosphérique particulaire est un facteur de risque environnemental majeur pour la mortalité cardiovasculaire et
morbidité, à l’échelle mondiale. Jusqu'à présent, les effets cardiovasculaires aigus et chroniques ont été attribués à
stress oxydatif à médiation particulaire dans les poumons et / ou via des voies «secondaires», y compris un dysfonctionnement endothélial,
et l'inflammation. Cependant, des preuves croissantes indiquent la translocation de nanoparticules inhalées
aux principaux organes via la circulation. Il est essentiel d'identifier la composition et les cibles intracellulaires de ces
particules, car celles-ci sont susceptibles de déterminer leur toxicité et les conséquences qui en découlent pour la santé. De potentiel majeur
préoccupation est la présence abondante de nanoparticules de pollution atmosphérique riches en fer, émises par divers
sources liées au trafic. Le fer bioréactif peut catalyser la formation d'espèces d'oxygène réactives dommageables, conduisant à
stress oxydatif et dommages cellulaires ou mort.
Ici, nous identifions pour la première fois, in situ, que des nanoparticules exogènes (~ 15–40 nm de diamètre) dans
Les mitochondries myocardiques des jeunes sujets très exposés sont principalement riches en fer et co-associées à
d'autres métaux réactifs, dont l'aluminium et le titane. Ces nanoparticules électrodenses arrondies (jusqu'à ~ 10
x plus abondants que dans les contrôles à faible pollution) sont situés dans des mitochondries myocardiques anormales (par ex.
crêtes déformées; rupture des membranes). Mesures d'un marqueur de stress oxydatif, de PrPC et d'un endoplasmique
le marqueur de stress du réticulum, GRP78, identifie une régulation à la hausse ventriculaire significative chez les personnes fortement exposées par rapport à la pollution inférieure
contrôles. En forme / taille / composition, les particules intra-mitochondriales ne se distinguent pas des
nanoparticules riches en fer, issues de la combustion et du frottement, prolifiques dans les environnements routiers / urbains, émises par
trafic / sources industrielles. Incursion de mitochondries myocardiques par des nanoparticules de pollution atmosphérique inhalées riches en fer
apparaît ainsi associé à un dysfonctionnement mitochondrial et à une formation excessive d'espèces réactives de l'oxygène
par la réaction de Fenton catalysée par le fer. Stress oxydatif ventriculaire, comme indiqué par la régulation à la hausse PrPC et GRP78,
est évidente même chez les enfants / jeunes adultes avec des facteurs de risque minimes et sans comorbidités. Ces nouveaux
les résultats indiquent que la surcharge en fer du myocarde résultant de l'inhalation de nanoparticules aéroportées riches en métaux est
un facteur de risque environnemental plausible et modifiable pour le stress oxydatif cardiaque et les maladies cardiovasculaires, sur
à l'échelle internationale.

Iron-rich air pollution nanoparticles